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Loto Édition
14 juillet 2024

L'homme à la cicatrice

Petit résumé des épisodes précédents :

Je suis un incurable passionné de littérature populaire policière et plus encore de celle que recèlent les fascicules, les journaux et les magazines.

Dans cette immensité textuelle se perdent d’innombrables récits, mettant, pour certains, en scène des personnages récurrents oubliés, nés de la plume d’auteurs inconnus ou méconnus…

Quand j’en repère un, soit au hasard de mes recherches, soit grâce à l’aide d’un autre passionné de cette paralittérature, je me mets en chasse pour retrouver un maximum de textes autour du personnage, afin de pouvoir découvrir ses aventures.

C’est une nouvelle fois le cas avec Léon Mardoche, un personnage que l’on m’a signalé, à la base, dans un magazine québécois, puis dans un journal suisse et que j’ai pisté pour retrouver les récits le mettant en scène.

Je n’ai certes pas pu mettre la main sur tous (du moins pas dans leur intégralité), mais j’ai pu réunir quelques courts romans, quelques courtes nouvelles et quelques contes, faisant de Léon Mardoche un personnage protéiforme dans le format de ses enquêtes, dans sa longévité (entre 1929 et 1972), mais, aussi, dans sa biographie puisqu’on le retrouve, dans les contes, en tant que détective et dans les courts romans en tant que commissaire de Police.

C’est d’abord à ce format plus long que j’ai donné sa chance, et ce pour une bonne raison, la trouvaille d’un ennemi récurrent surnommé « l’inconnu » et que l’on retrouve dans 4 histoires qui, probablement ne forment qu’un tout.

« L’homme à la cicatrice » est la troisième de celles-ci et fut publié dans un journal suisse en 1971.

L’HOMME À LA CICATRICE

Le commissaire Léon MARDOCHE pensait bien mettre la main sur « son inconnu », ce mystérieux cambrioleur qui multiplie les identités et qui le nargue depuis des années…

Malheureusement, celui-ci parvient, grâce à son ingéniosité, à passer à travers les mailles du filet tendu par les policiers et, en plus, à déménager son appartement pourtant sous surveillance…

Alors que le commissaire Léon Mardoche pensait enfin pouvoir mettre la main sur son « inconnu » ce mystérieux cambrioleur qui multiplie les identités pour réaliser des coups audacieux, celui-ci parvient à s’enfuir en se faisant passer pour le policier et, en plus, réussit à récupérer tous ses biens cachés dans un immeuble pourtant cerné par les forces de l’ordre.

Il ne reste plus à Mardoche qu’à essayer de retrouver le camion de déménagement utilisé, mais la tâche n’est pas facile d’autant que, bientôt, en parallèle, la disparition d’un riche banquier va l’occuper…

On retrouve donc le commissaire Léon Mardoche aux prises avec son « inconnu ». La course-poursuite, le chassé-croisé continuent dans ce troisième épisode qui fait suite directement au précédent (tout comme le précédent le faisait avec celui qui le précédait).

Pourtant, là encore, les deux publications sont très espacées (en fait, 8 mois contre presque 3 ans entre le premier et deuxième épisode).

Les textes furent-ils écrits à la file et publiés de façon espacée ? Sont-ce des rééditions (auquel cas je n’ai trouvé aucune trace d’édition précédente) ? Ont-ils été édités ou réédités de façon posthume ?

Autant de questions auxquelles je n’ai pas la réponse puisque n’ayant pas identifié l’auteur (plusieurs occurrences existent autour d’Henri Picard, mais aucune qui concorde avec les dates de publications des récits).

Toujours est-il qu’Henri Picard nous livre des aventures dans la lignée de celles de « Fantômas » (sauf que l’inconnu n’est pas réellement un méchant, bien au contraire) ou, plutôt, de celles de « L’homme au stylo » de l’écrivain belge Marcel Idiers.

Rien, donc, de bien original, ni dans la forme ni dans le fond, mais des récits qui sont plaisants à lire.

On notera une nouvelle fois que l’on n’apprend rien sur le commissaire Léon Mardoche, qui, ici, n’a le droit à aucune description ni physique, ni morale, ni professionnelle.

On pourra également avancer un certain questionnement de l’auteur autour de certaines questions d’éthiques, de culpabilité, autres considérations du genre puisqu’il semble comparer les agissements d’un banquier qui fait sa fortune en écrasant les pauvres et en les affamant sans qu’il puisse être considéré comme coupable de crime et de l’inconnu qui vole pour faire le bien autour de lui en hébergeant et nourrissant aussi bien des personnes âgées que des enfants…

D’ailleurs, l’auteur nous livre sa réponse dans son traitement des deux personnages.

L’histoire tout comme dans « L’inconnu de Léon Mardoche » pourrait s’arrêter là. Mais on retrouvera pourtant l’inconnu dans une quatrième aventure de Léon Mardoche intitulée « Le Fou », probablement l’ultime, du moins n’en ai-je pas découvert d’autres.

Au final, l’aventure se poursuit, la traque aussi et le récit s’avère être dans la lignée des précédents, c’est-à-dire plaisant à lire même si, il faut bien reconnaître, les enquêtes de Léon Mardoche, pour moi, seront toujours moins exaltantes que la mienne autour de son personnage.

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