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Loto Édition
18 août 2024

La canne d'ébène

Je poursuis ma découverte des formats courts de la littérature populaire policière anglo-saxonne du début du siècle dernier et de la fin du précédent.

L'auteur du jour est Earl Derr Diggers (1884-1933) est un journaliste, dramaturge, écrivain et scénariste principalement connu pour ses six romans mettant en scène un détective sino-américain nommé Charlie Chan.

Ces romans furent réédités de nombreuses fois et traduits dans le monde entier. Ils furent également de multiples fois adaptés au cinéma avec, dans le rôle principal, Warner Oland, Sidney Toler, Roland Winters et, même, une fois, par Peter Ustinov...

Bien évidemment, aucun de ces acteurs n'avait d'origines asiatiques...

Mais Earl Derr Diggers écrivit également des nouvelles, dont une œuvre de jeunesse écrite en 1916 : « La canne d'ébène ».

LA CANNE D’ÉBÈNE

Bob Merrill ne se doutait pas, en quittant son Texas natal pour se rendre en bateau en Italie et retrouver la femme qu’il aime, que ce voyage vers le bonheur serait l’occasion, pour lui, de vivre la plus pénible aventure, mais aussi de recevoir une leçon qui lui serait bénéfique pour le reste de sa vie…

Bob Merril quitte son ranch du Texas pour prendre un paquebot à destination de l'Italie, alors que la guerre fait rage en Europe, pour rejoindre la femme qu'il aime.

Alors qu'il est en Italie, son frère reçoit un câble de sa part, lui réclamant de l'argent.

Mais qu'a-t-il bien pu arriver à Bob pour qu'il ait déjà dépensé tout l'argent qu'il avait apporté avec lui ?

Earl Diggers nous propose un petit récit de pas tout à fait 10 000 mots (l'équivalent d'un de nos fascicules de 32 pages) mettant en scène un ranchman texan faisant la rencontre d'un jeune homme sur le paquebot qui l'amène en Italie.

Difficile d'en dire plus sans en dire trop sur l'intrigue.

Bien évidemment, aux yeux de lecteurs d'aujourd'hui, férus de littérature policière depuis l'enfance, les rebondissements (celui du milieu de texte et celui de la fin) sont prévisibles.

On notera également que le récit adopte plusieurs points de vue, débutant par celui du frère depuis le Texas à la réception du câble de son frangin réclamant de l'argent pour, ensuite, passer à celui du principal intéressé à bord du paquebot puis en Italie pour expliquer ledit besoin d'argent.

Ce changement de point de vue sur un si court récit peut déstabiliser un peu, mais, pour autant, le récit est agréable à suivre et ce n’est déjà pas si mal.

Au final, un court récit mettant en scène un jeune homme un peu naïf à un aigrefin subtil qui se lit plaisamment.

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