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Loto Édition
24 novembre 2024

La nièce du fraudeur

Jean des Marchenelles, de son vrai nom Jean Dancoine (1913-1995), fut un auteur de littérature populaire fasciculaire, ainsi qu'un directeur de collection, un éditeur et un auteur de théâtre.

À part quelques autres éléments biographiques avancés par le spécialiste de la littérature populaire Daniel Compère, comme son mariage en 1937, on ne sait pas grand-chose du bonhomme.

Personnellement, je connais Jean des Marchenelles par l'intermédiaire de ses fascicules policiers, notamment ceux mettant en scène le détective Francis Bayard, dont certains frisent l'excellence dans le domaine du fascicule policier pour ses qualités de plume, de narration ainsi que d'intrigue.

Bref, Jean des Marchenelles est un auteur que je prends toujours plaisir à lire et c'est ce que j'ai une nouvelle fois fait avec « La nièce du fraudeur », un fascicule policier de 32 pages publié en 1943 dans la « Collection Rouge » des éditions Janicot (collection que j'ai souvent évoquée).

Il est d'ailleurs à noter que Jean des Marchenelles a ouvert ladite collection en en signant les 4 premiers titres.

LA NIÈCE DU FRAUDEUR

Hélène Lepoutre, une jeune femme de 18 ans, vit sous la tutelle de son vieil oncle Théodore.

Quand celui-ci lui fait des avances un peu trop pressantes, elle décide de s'enfuir pour trouver refuge chez son autre oncle Oscar, un fraudeur vivant en marge de la société dans une cabane délabrée au bout d'un petit village.

Quelques jours plus tard, Théodore Lepoutre est retrouvé inconscient, victime d'un empoisonnement à l'arsenic...

Hélène, une jeune femme de 18 ans, vit sous la tutelle de son oncle, le vieux Théodore Lepoutre. Mais, quand ce dernier se montre un peu trop empressé à son égard, elle décide de fuir pour trouver refuge chez le frère de celui-ci, son oncle Oscar, un être rustre vivant chichement dans une cabane au bout d'un petit village.

Richard Dublin, un journaliste sans le sou ayant connu Hélène durant des cours de dessin et s'étant rendu compte tardivement de ses sentiments envers elle, bien décidé à la retrouver, se rend, un soir, chez l'oncle Théodore. Trouvant porte ouverte, il pénètre chez le vieil homme et le trouve mort à sa table...

Ici, point de Francis Bayard, point de détective, point même de meurtre...

Jean des Marchenelles nous propose un récit alternant entre récit sentimental (un jeune homme énamouré recherchant sa belle) et un récit policier (un homme a été victime d'empoisonnement).

Mais l'auteur ne nous propose ni véritable héros (pas de personnage omniprésent résolvant tout) ni même de véritable enquêteur (puisque les policiers pataugent).

On retrouve cependant une constante dans les récits de l'auteur, ceux-ci se déroulent très souvent dans le Nord.

Pour ce qui est du récit en lui-même, celui-ci ne révolutionnera pas le genre ni même n'accédera au statut de " meilleur récit " de l'auteur.

On se trouve face à une histoire gentillette, contée de façon, gentillette, avec une fin gentillette, qui s'inscrit plus dans le style de ce qu'il s'écrivait dans les années 1930 que dans les années 1940 (qui avaient vu émerger le roman noir).

Est-ce une volonté de l'auteur ? Ou bien un récit sorti d'un tiroir afin de faire le nombre (si j'ai bon souvenir, les contrats chez Janicot pour la " Collection Rouge ", se signaient sur plusieurs titres), difficile de le dire.

Toujours est-il que ce n'est pas à travers ce court récit de 12000 mots que l'on pourra se rendre compte du potentiel et du talent de Jean Dancoine.

Au final, un petit récit sentimentalo-policier gentillet, mais vite oubliable.

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