Les influences !
Comme j'en parlais dans le précédent article, il est de coutume de dire qu'un auteur se nourrit de ce qu'il lit. Quand on dit cela, on pense de suite à des romanciers.
Pour autant, comme je le disais à ce moment là, force est de constater que ma production actuelle est très éloignée de mes lectures d'antan. Certes, j'écris des histoires policières, mais, la forme et le fond de celles-ci n'entrent pas en résonance avec mes lectures dans le genre (Jean-Christophe Grangé, Sir Arthur Conan Doyle...). Alors, où chercher mes influences ?
L'une des influences prédominantes est incontestablement Pierre Desproges. Génie de l'humour et du maniement des mots, Pierre Desproges est mon maître incontesté et incontestable en matière d'écriture. Mon goût pour les phrases longues et les tournures alambiquées me viennent indéniablement de lui (pour autant, je canalise ce goût pour éviter d'alourdir mes romans car ce style ne s'adapte pas à tout). Je pense également pouvoir accorder mon goût pour l'humour noir à cet homme.
Autre influence, Les frères ennemis. J'ai toujours été admiratif de l'humour, de l'écriture et du rythme imposé par André Gaillard et Teddy Vrignault. Inutile de vous dire que la disparition de Teddy Vrignault en 1984 a laissé un grand vide et nous a privés, probablement, de nombreux sketchs hilarants. Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas encore ces deux trublions spécialistes de la joute verbale non sensique, je vous conseille de vous jeter sur les trops rares vidéos de ce duo.
Et comment ne pas citer Raymond Devos. Raymond Devos, artiste complet, jongleur de mots de génie (quel autre superlatif peut-on lui accorder ?). Ses textes demeurent toujours une référence indéniable en matière d'humour mais également pour les figures de styles.
Mais je pourrais ajouter également Robert Lamoureux. C'est d'ailleurs, de ceux que je viens de citer, celui dont l'influence est la plus présente dans les aventures de "Wan & Ted" de par le goût des mêmes figures de rhétorique.
Au final, il est indéniable que, plus que les romanciers, ce sont ceux que l'on appelle vulgairement humoristes, mais qui étaient des auteurs à part entière, qui ont participé à la construction de mon écriture.