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Loto Édition
10 février 2013

La rivière noire

LaRiviereNoireArnaldur Indridason est un écrivain islandais dont la production tourne principalement autour d'un personnage récurrent, le Commissaire Erlendur Sveinsson.

Arnaldur a écrit 12 romans autour de son enquêteur dont trois (les deux premiers et le dernier) ne sont pas sortis en France.

« La rivière noire » est le 9ème roman de la série (le 7ème sorti en France) et a la particularité de ne pas être centré sur le Commissaire Erlendur Sveinsson, celui-ci étant absent, mais autour d'un membre de son équipe, l'inspectrice Elinborg.

La rivière noire : Dans un appartement, un jeune homme gît dans un bain de sang sans qu’il y ait le moindre signe d’effraction ou de lutte. Pas d’arme du crime, rien que cette entaille en travers de la gorge de la victime. Et dans sa poche, des cachets de Rohypnol, connu sous le nom de drogue du viol… Runolfur a-t-il violé une femme qui s’est ensuite vengée ? Un châle trouvé sous le lit va mettre Elinborg, l’inspectrice qui remplace Erlendur, sur la piste d’une jeune femme. Mais celle-ci ne se souvient de rien… Une fiole de narcotiques oriente les enquêteurs vers de secrètes violences…

Désireux de découvrir la plume d'un auteur du Grand Nord, préférant éviter, dans un premier temps, les romans d'Henning Mankell pour connaître un peu les histoires de ceux-ci en ayant vu l'adaptation télévisuelle des aventures du Commissaire Kurt Wallander, je me suis rabattu sur Arnaldur Indridason et ce roman « La rivière noire ».

Pour une première tentative, mauvaise pioche, apparemment, puisque le commissaire Erlendur Sveinsson est absent, remplacé par l'inspectrice Elinborg et, qu'en plus, ce roman n'est pas, de l'avis général, le meilleur de son auteur.

J'espère bien, d'ailleurs, qu'il ne s'agit pas de son meilleur ouvrage, car je n'ai pas du tout aimé.

ARNALDUR_INDRIDASONPourtant, le livre débute plutôt d'une manière intéressante en suivant un jeune homme, le fameux Runolfur, qui un flacon de Rohypnol dans la poche (la drogue du viol), s'en va à la recherche d'une victime dans un bar. Il charme une jeune femme, la drogue, la ramène chez lui et, le lendemain, un corps est retrouvé dans l'appartement, celui d'un jeune homme, Runolfur en personne.

C'est l'inspectrice Elinborg qui est chargée de l'affaire et elle va devoir découvrir ce qu'il s'est passé.

La surprise de découvrir le corps de l'homme alors qu'on s'attend à ce que ce soit la femme la victime, est plutôt un point intéressant. Malheureusement, ce sera le seul pendant la première moitié du roman. Dans la seconde, je ne pourrai dire, je n'ai pas dépassé ce stade.

Je ne dirai pas que l'écriture d'Arnaldur est mauvaise, non, mais, par contre, son point de vue, son parti pris dans ce roman est assez mal choisi. Effectivement, je suppose que le Commissaire Erlendur est intéressant, mais les considérations de l'inspectrice Elinborg me laissent totalement de marbre. Loin d'avoir l'impression de me confronter à une enquête à la Wallander ou Varg Veum, deux enquêteurs du Grand Nord dont j'ai regardé des adaptations télévisuelles et qui partagent tous les deux des failles et une certaine dépression alcoolique, j'ai eu, là, l'impression de suivre un épisode de Julie Lescaut à force de considération sur sa vie de famille.

Peu m'importe que l'inspectrice ait des soucis avec ses enfants, que son fils préfère partager ses émotions sur son blog qu'avec elle, que sa fille soit très intelligente, que son fils adopté ait quitté trop tôt la maison, que son mari soit sympathique, mais un brin beauf et passe son temps allongé sur le canapé, quand il rentre du boulot. Et que dire du goût de l'inspectrice pour la cuisine indienne. Certes, cela apporte sûrement quelque chose durant l'enquête vu que le châle retrouvé dans l'appartement de la victime sent une épice orientale, mais trop, c'est trop.

Au final, une des rares lectures que j'abandonne en cours de route, non pas à cause du style, pas même à cause de la lenteur de l'histoire, mais juste à cause du parti pris de nous abreuver des considérations familiales et culinaires de l'héroïne dont je me moque éperdument.

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