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Loto Édition
6 mars 2013

La réalité dépasse l'affliction

mapPour écrire un roman, l'auteur ne se contente pas, paradoxalement, d'écrire. Avant d'écrire, pendant qu'il écrit, après qu'il ait écrit, il lui faut réfléchir, réfléchir et réfléchir.

Mais réfléchir ne suffit pas, il lui faut aussi faire des recherches, des recherches et des recherches, et ce, même s'il crée un monde de A à Z.

Personnellement, je ne verse pas dans le développement de mondes imaginaires et j'ancre toujours mes histoires dans la réalité profonde, même quand il s'agit d'écrits un peu SF.

Pour ce qui est de la saga « Wan & Ted », une série de polars que je vous invite fortement à découvrir, même s'il est stipulé dès le premier opus papier que les histoires se déroulent dans un avenir proche (cette notion a disparu dans la version numérique), les aventures s'ancrent dans un certain réalisme (si l'on ne compte pas les rêves de Wan).

C'est d'ailleurs de plus en plus le cas, les lieux alternant entre réalité et invention.

Quand l'histoire se situe dans mon département, comme dans « Wan & Ted — Le Mystère Sang & Or » ou celui qui suivra qui est en cours de correction et dont je vous ai déjà parlé, alors, le réalisme est de rigueur.

« Le Mystère Sang & Or » se déroulait sur la côte et dans les architectures médiévales des Pyrénées-Orientales, notamment sur le plateau du château d'Opoul-Périllos.

Le cinquième roman, dont le titre a changé, mais vous vous en moquez puisque je n'avais pas communiqué le précédent, s'intéressera plutôt à la ville de Perpignan et normalement, à l'un de ses monuments et à son histoire.

Pour le coup, devant faire dans le réalisme, il est des idées qui finissent par ne plus tenir la route et qui obligent à remanier l'histoire en profondeur.

Autant vous dire tout de suite, la création suit parfois des chemins curieux et sinueux. Si certains auteurs écrivent à partir d'une histoire, d'une anecdote, d'un sujet sur lequel ils veulent s'étaler, d'autres n'ont besoin que d'un personnage, d'un caractère, d'un sentiment, d'une couleur, d'une odeur ou, même, d'un jeu de mots.

Ceux qui ont déjà lu un « Wan & Ted » savent combien j'adore les calembours et ne seront donc pas étonnés que je puisse faire partie des écrivains capables de créer toute une histoire autour d'un jeu de mots.

Ainsi, pour l'opus en cours d'écriture, toute l'histoire était née d'un titre que n'aurait pas renié un auteur de la saga « Le Poulpe » dont chaque titre contient un calembour plus ou moins tiré par les cheveux dont je ne résiste pas à l'idée de vous en livrer quelques-uns :

— La petite écuyère a cafté

— Un travelo nommé désir

— Un poison nommé Rwanda

— Notre père qui êtes odieux

— Vingt mille vieux sur les nerfs

— La Brie ne fait pas le moine

— Pour cigogne le glas

— Un nain seul n'a pas de proches

— Les gens bons baillonnés...

Vous aviez déjà pu constater mon amour des titres-calembours avec « Experts Sans gain », le deuxième opus des aventures de « Wan & Ted ». Mais, dans ce cas-ci, le titre m'est venu en tête après l'histoire puisque celle-ci était axée sur des traces de sang et que les deux détectives ont des problèmes de finances.

Pour l'opus en cours d'écriture, l'histoire a été mise en place à partir d'un calembour qui me faisait rire et qui était, en même temps, un clin d'œil à la saga « Le Poulpe ». L'enquête aurait dû s'appeler « L'époux dans la Têt », la Têt étant un fleuve qui longe la ville de Perpignan.

L'histoire concernait alors un homme marié, d'où « l'époux », qui se suicidait en se noyant. Problème, le fleuve est presque toujours à sec et il est impossible de s'y noyer en temps normal. Rien de grave puisque je déplaçais le suicide dans la Basse, un canal traversant Perpignan.

En choisissant le lieu exact du suicide, je m'intéressais à un monument de la ville et un évènement assez étrange. Du coup, il me semblait évident que le suicide et l'évènement étaient liés.

Malheureusement, entre temps, les doutes m'ont assailli quant à la profondeur de la Basse. Impossible de trouver des réponses sur le net, j'ai donc été obligé de téléphoner un peu partout pour obtenir une réponse.

Pas de bol, la Basse n'a aucune profondeur et il est impossible de s'y noyer. Peu importe, l'histoire est en marche et rien ne peut l'arrêter. Du coup, le suicide du départ change comme vous pourrez le constater quand cet opus sortira dans le commerce, j'espère d'ici la fin de l'année, encore faut-il que je finisse de l'écrire.

Pour cela, je dois encore rencontrer un spécialiste de l'évènement autour duquel se déroulera l'histoire, visiter et prendre des photos du monument et de ses alentours pour m'imprégner des lieux et ainsi pouvoir mieux situer mes personnages dans le contexte.

Ensuite, pour le reste, il y a mon ami « Google Map ». Internet facilite énormément le travail de l'auteur. Ainsi, inutile de voyager à travers le monde pour visualiser des lieux lointains, il suffit de taper le nom du bled dans Google Map et d'accéder ainsi au plan satellite de l'endroit et même de se promener virtuellement dans les rues concernées.

Au final, les deux héros vont se promener dans des lieux inventés ou des lieux réels, selon les besoins, la nécessité, le plaisir d'inventer ou de décrire.

Pour conclure, on peut dire que la fiction se nourrit de la réalité pour mieux la pervertir dans le bon sens du terme et créer le monde que l'on désire.

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