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Loto Édition
4 mai 2014

N'éteins pas la lumière

LDJBernard Minier est un auteur à suivre comme je l'ai déjà annoncé après la lecture de ses deux premiers romans, « Glacé » et « Le cercle ».

N'éteins pas la lumière : Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire... Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption. Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service... ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues. Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire... Après les grands succès de Glacé et du Cercle, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions...

Bernard Minier revient, et ses personnages aussi..., enfin, presque.

Si Martin Servaz est à nouveau de la partie, il est fort amoindri et se trouve en maison de repos pour policiers. Par contre, Espérandieu et Samira Cheung, les deux éléments de l'équipe de choc de Servaz, seront eux, absents de l'histoire.

Dans un premier temps l'auteur s'intéresse à la vie de Christine, animatrice radio, qui, le soir du réveillon de Noël, découvre une curieuse lettre dans sa boîte. Celle-ci semble émaner d'une jeune femme trahie par l'homme qu'elle aime et ressemble à une lettre d'adieu. Seulement, pas de noms sur la lettre, c'est le soir du réveillon et elle doit dîner chez ses beaux parents. Elle décide tout de même son petit ami à faire le tour des habitants de son immeuble pour essayer de trouver l'auteur de la lettre, mais rien. La police n'y fait pas plus cas non plus.

Le lendemain, alors qu'elle officie à la radio, un auditeur appelle et lui demande si cela ne la gêne pas d'avoir laissé une femme se suicider. S'enchaîne alors, des évènements de plus en plus dramatiques, on pisse sur son tapis de porte, on jette son chien dans le vide-ordure, on envoie des mails injurieux en son nom, la stagiaire l'accuse de harcèlement sexuel...

De son côté, alors que Noël approche, Martin Servaz reçoit un colis contenant une clé d'hôtel. Intrigué, Martin se rend sur place et apprend qu'une femme s'est suicidée violemment dans cette chambre l'année précédente. Qui a envoyé le colis et pourquoi ?

MINIEREn progressant, au fil de ses romans, Bernard Minier semble perdre sa spontanéité et prendre des tics narratifs qui, certes, fonctionnent, mais sentent un peu trop le réchauffé. Ainsi, l'auteur alterne les points de vue de l'histoire entre la jeune femme et le flic, basculant à des moments clés pour tenter de tenir le lecteur en haleine.

Certes, le procédé fonctionne correctement, mais on est loin d'une narration originale ou spontanée.

Pour ceux qui auraient lu, comme moi, les deux premiers romans de Minier avant celui-ci, la grande attente est de retrouver Martin Servaz et son équipe. Et là, c'est le drame, Martin se fait assez rare dans la première partie du roman et Samira et Espérandieu sont totalement absents (deux personnages dont l'atypisme apportait pourtant beaucoup aux deux premiers romans).

Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman tant je m'attendais à retrouver ces personnages qui m'avaient bien plus.

Cependant, après une première moitié très classique (tant dans la narration alternée que dans l'histoire de la femme harcelée par un esprit supérieur et que tout le monde prend pour une folle), les choses s'arrangent quand l'enquête de Servaz et les déboires de Christine se rejoignent. À partir de là, l'auteur tire les fils de son histoire et laisse trainer des indices, faux ou vrais, qui mettent le lecteur sur la piste du coupable, ou pas d'ailleurs.

Quand tout semble évident, Bernard Minier s'évertue à surprendre le lecteur dans un retournement pas si incroyable que cela.

Au final, si la qualité de l'écriture de Bernard Minier faiblit d'opus en opus, c'est bien plus par un manque de spontanéité évident et une utilisation un peu trop poussée du livre « Le thriller pour les nuls » (qui ne doit pas exister, mais qui sert pourtant de support à bon nombre d'écrivains de polar) que par une plume de mauvaise qualité. Certes, Bernard Minier est doué pour écrire des romans policiers, il parvient à dessiner des personnages intéressants, il n'a aucun problème pour dérouler une histoire intéressante et prenante, pourtant, ses livres gagneraient en intérêt s'il se libérait un petit peu de codes de narrations usés à la corde.

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