Le quadrille des maudits
François-Claudius Simon est de retour pour une nouvelle aventure dans laquelle l'auteur le confrontera à des questions sur son futur et sur son passé en même temps.
Guillaume Prévost est agrégé en Histoire et aime l'Histoire, toute l'histoire, celle des hommes comme celle des inventions.
« Le quadrille des maudits » sera l'occasion, pour l'écrivain, de plonger sa plume dans la moelle du cinéma.
Le quadrille des maudits : Les Maudits, le thriller à la mode enflamme les cinémas parisiens : chaque nouvel épisode de ce feuilleton cinématographique (l'ancêtre de nos séries télévisées modernes, en somme), produit quasiment en temps réel, attire des foules de plus en plus nombreuses. Mais voilà qu'un assassin se met à confondre fiction et réalité : il poignarde de jeunes femmes en pleine séance, imitant point par point les acteurs à l'écran, leur mode opératoire et les péripéties du scénario... Très vite, les soupçons des policiers se tournent vers le monde animé des studios de Vincennes, où l'usine à rêves ressemble de plus en plus à une fabrique de crimes en série. À la tête de l'enquête, le jeune inspecteur François-Claudius Simon comprend que s'il veut débusquer le tueur des salles obscures, il va devoir faire lui aussi un peu de cinéma... En plein désarroi personnel, il n'a pourtant ni le cœur ni la tête à ça. Son amante, la sublime Elsa, a disparu du jour au lendemain, son passé d'orphelin – qu'il a toujours soigneusement évité d'affronter – le rattrape brutalement, et son ex-fiancée, avec qui il n'est pas tout à fait certain d'avoir réussi à tourner la page, réapparaît dans sa vie de manière bien troublante : au cœur de son enquête...
Alors que la belle Elsa est partie en Russie pour joindre les actes à ses paroles « communistes » sans crier gare, l'inspecteur Simon est confronté à une nouvelle vague de crimes dont le point commun semble être « Le quadrille des maudits », un feuilleton cinématographique à la mode. Mais le cinéma en est à ses balbutiements, du moins encore muet et en noir et blanc, mais peut-être plus pour longtemps, comme le découvrira le policier.
Alors que son futur s'enfuit (son amour enceinte), son passé le rattrape inévitablement, sa mère qu'il a très peu connue, tout d'abord et son ancien amour, la femme qu'il aurait épousé s'il n'avait du partir à la guerre.
Effectivement, cette dernière n’a épousé nul autre que le fils du riche producteur du feuilleton « Le quadrille des maudits », la série qui semble inspirer le tueur dans tous les sens du terme.
L'instinct de François-Simon lui indique que la réponse gravite autour des acteurs et du producteur du feuilleton. Aussi devra-t-il revoir son ex, tout en gardant la tête froide pour résoudre au mieux l'affaire.
C'est un nouveau réel plaisir que de suivre les mésaventures de François-Claudius Simon et de découvrir également un peu l'Histoire du cinéma, dans ce cas-ci, si chère à l'auteur.
On prend également plaisir à retrouver Mortier, le collègue de Simon, un Mortier qui retrouve le sens de l'amour de sa femme en côtoyant les belles actrices du cinéma.
Au final, la lecture est toujours aussi agréable et l'auteur nous offre plus de questions que de réponses sur le passé du policier (sa mère et sa propre naissance sont au cœur d'un grand mystère). Il tarde alors le lecteur de lire la suite, « La berceuse de Staline " en espérant en apprendre un petit peu plus.