Étienne Retterdy fait partie de ces auteurs énigmatiques des collections Ferenczi des années 50. Effectivement, si l'on connaît nombre de ses pseudonymes, il est plus difficile d'en savoir plus sur la biographie de l'auteur. Notons uniquement qu'il écrivait également sous le pseudo de Jean de Brésis et qu'il a officié dans la plupart des collections Ferenczi de l'époque.
Six mois d'angoisse : Rodolphe Bellanger est aux abois. Depuis six mois il reçoit des lettres de menaces de la part de son ancien ami Richard. Ce dernier l'accuse de lui avoir volé sa femme et l'avoir spolié de ses biens, notamment ses avoirs dans l'entreprise qu'ils avaient montés ensemble. Quand Richard le menace de tuer Germaine, sa femme, et ses deux enfants, Rodolphe ne sait plus quoi faire si ce n'est le rencontrer pour le convaincre de sa bonne foi. Mais la rencontre tourne mal, Richard est tué d'une balle tirée par le revolver de Rodolphe. Ce dernier se défend d'avoir tué son ami, mais les preuves sont là ! Mais l'inspecteur Sihol, après l'interrogatoire, est persuadé de la sincérité de Rodolphe Bellinger...
L'inspecteur Sihol est un personnage récurrent de Étienne Retterdy que l'on retrouvera dans plusieurs romans de la collection « mon roman policier » des éditions Ferenczi.
Dans ce roman, l'inspecteur intervient sur le tard, toute la première moitié du roman s'intéressant à l'angoisse de Rodolphe Bringer et à sa rencontre avec Richard.
Bien que la structure même de l'histoire soit classique, la lecture n'en demeure pas moins plaisante.
Si l'inspecteur Sihol apparaît tardivement et que l'auteur lui accorde peu de lignes de texte au final, il revêt pourtant déjà un certain intérêt au travers de la description concise de celui-ci. Son caractère affirmé, non dénué d'un certain humour, sa façon de chercher des indices, sa détermination, font de lui un personnage à suivre.
Au final, un roman classique, représentatif de l'époque, avec un personnage principal intervenant tardivement, mais laissant une impression très positive et une envie de le croiser de nouveau.
Il est à noter que ce roman est également illustré à l'intérieur de deux dessins signés Georges Sogny (comme toutes les couvertures de la collection).