8) Lutte dans la nuit d'Étienne retterdy
Étienne Retterdy est un auteur énigmatique, j'en ai déjà parlé dans un précédent article. Aussi, intéressons-nous immédiatement au titre dont il est question aujourd'hui.
Lutte dans la nuit : L'inspecteur Sihol est devenu commissaire et, même lorsqu'il est en vacances, il ne peut s'empêcher de se rendre au poste. Sur place, il est convié par son supérieur de s'occuper d'une série d'accidents étranges qui commence à faire grand bruit. Effectivement, en quelques jours, dans le train Paris-Vintimille, le soir, dans le sens retour, des gens endormis ou avinés confondent la portière du couloir avec la porte des lavabos et font une chute mortelle. Son collègue, Goujard, a jusque là été chargé de l'enquête, mais n'a encore trouvé aucun indice. Pour Sihol, les coïncidences sont trop nombreuses pour en être vraiment. Les accidents n'ont lieu que dans le sens retour et les victimes sont toutes des célébrités. Sihol décide de faire le trajet jusqu'à ce qu'il trouve le meurtrier...
Encore une enquête plaisante pour l'inspecteur devenu commissaire. Évidemment, la concision du texte empêche l'auteur de développer une intrigue tortueuse, mais le lecteur le sait bien en entamant un texte de 32 pages.
Le style est fluide, le personnage aussi attachant qu'il peut l'être avec un texte si court, et l'enquête se suit avec plaisir.
L'avantage de ce format est de pouvoir lire le roman en une seule fois puisqu'il suffit d'une heure pour en arriver au bout.
Au final, Étienne Retterdy se confronte avec réussite à ce format court qui, contrairement aux apparences, n'est pas un format facile à tenir de la part d'un auteur confirmé. Son personnage de Sihol, bien que légèrement esquissé faute de temps, n'en est pas moins attachant. Un bon petit roman, donc.