Okiya
Pour continuer le parallèle entre livres et jeux de société, on peut suivre le travail d’un créateur de jeux comme un lecteur suivrait celui d’un auteur.
En effet, pour l’un comme pour l’autre, si on a apprécié le travail d’un créateur, il y a de fortes chances que l’on aime également le reste de sa production.
C’est le cas de Bruno Cathala dont j’avais déjà apprécié le jeu « Mister Jack » et dont j’ai vanté, sur ce blogue, le jeu « Longhorn ».
Les jeux cités étaient des jeux qui ne se jouaient qu’à deux, il est donc tout naturel que ce « Okiya » ne se joue également qu’à deux.
Sur un principe proche du « morpion » et de « Puissance 4 », pour gagner à « Okiya » il faut aligner des Geishas ou bien former un carré de 2 par 2. Mais, la différence avec les jeux précités est que chaque position d’une Geisha conditionne celle de la prochaine Geisha Inverse.
Il est à noter que le terme « Okiya » signifie, en japonais, « Maison de Geishas ».
Effectivement, le plateau est composé d’un carré de 4 tuiles sur 4, déposées aléatoirement. Chaque tuile est composée de deux éléments, une végétation (4 végétations différentes) et d’un élément sujet (quatre sujets différents). Le joueur qui pose une Geisha sur une tuile oblige son adversaire à poser sa Geisha suivante sur une tuile comprenant soit une même végétation, soit un même sujet.
Ainsi, la tactique prend une grande part dans la victoire puisque chacune de ses propres actions conditionne celle de son adversaire.
Les parties, rapides, se ralentissent pourtant après quelques tours, au moment où la réflexion et l’anticipation prendront le pas sur l’action.
Le jeu, fort simple, mais fort intéressant, est magnifié par les superbes et poétiques illustrations de Cyril Bouquet.
Au final, un petit jeu à petit prix, mais qui vous offrira de grands moments de jeu.