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Loto Édition
21 janvier 2018

Puisque je suis mort...

Couv Puisque je suis mort

Gustave Gailhard est un auteur dont je vous ai déjà parlé, notamment pour les romans qu’il a consacrés à l’un de ses personnages récurrents : le Commissaire Serge Vorgan.

Mais Gustave Gailhard a également fait vivre sous sa plume un autre personnage récurrent : Marc Bigle.

Marc Bigle, on le découvre dans le très court roman « Devant le coffre-fort ». Il s’agit d’un jeune pion au chômage qui doit passer une entrevue pour un boulot de clerc de notaire dans un petit village. Débarqué à l’office après l’heure de fermeture, sans que personne l’ait aperçu, il tombe sur le corps sans vie du notaire qui s’est fait cramer la cervelle, dans son fauteuil, devant son bureau, laissant une lettre pour expliquer son suicide : il a dilapidé l’argent de ses clients pour entretenir sa maîtresse. La honte a pris le dessus sur le plaisir et il s’est tiré une balle, laissant le peu d’argent qu’il n’a pas dépensé, dans son coffre-fort ouvert.

Marc Bigle, honnête homme, jusque-là, succombe à la tentation et s’empare de l’argent sûr que personne ne pourra le soupçonner. Et débute alors, pour lui, une vie de pacha.

Puisque je suis mort : Marc Bigle est ancien pion au chômage, qui, se rendant chez un notaire pour un travail, se retrouve dans le corps du notaire qui s’est suicidé parce qu’il avait arnaqué ses clients, son coffre-fort ouvert contenant une forte somme et un sérieux dilemme : fuir avec l’argent ou prévenir la police. Ayant fait le premier choix, il mène la vie de pacha et dilapide l’argent au casino. Mais peut-on reprendre une vie d’honnête travailleur après avoir goûté à celle d’un nabab ? Certes non, d’après Marc Bigle, puisqu’il aperçoit un moyen de se renflouer dans les bijoux d’une richissime conquête. De voleur par opportunisme à voleur par préméditation, il n’est qu’un pas qu’il va tenter de franchir sans se douter de tous les efforts qu’il va devoir consentir pour cela…

Vie de pacha...  de courte durée, car il dépense tout au casino. 

Mais, ayant goûté à cette vie de faste et d’opulence, il ne peut se résoudre à revêtir à nouveau ses haillons de pauvre pion et, ayant succombé à la fièvre du vol et de l’aventure, il va tenter de se renflouer en volant une riche jeune femme qu’il a charmée.

Mais, les choses ne sont pas si simples et Marc Bigle n’a pas conscience des mésaventures qu’il va devoir vivre pour aller jusqu’au bout de son projet.

Marc Bigle, c’est un peu le Candide moderne, en un peu moins vertueux et, finalement, beaucoup moins candide. Pour autant, ses mésaventures, notamment dans les épisodes suivants, vont marcher un peu dans les pas de son ancêtre littéraire puisque, où qu’il se trouve, il va retomber sur les mêmes personnages, laissant penser qu’en littérature, le monde est très petit, surtout quand l’auteur veut qu’il le soit.

Contrairement aux aventures de Serge Vorgan, qui sont contées, comme souvent, à la troisième personne, les mésaventures de Marc Bigle sont elles, contées à la première personne, le personnage principal nous narrant sa vie, jusqu’à sa première mort... puis sa seconde... et probablement sa troisième (sera-ce la dernière ?).

Évidemment, nous ne sommes pas ici en présence d’un détective, encore moins d’un policier, pas même d’un réel voleur, plutôt d’un aventurier. Le style s’adapte donc au personnage et le genre n’est pas du pur policier comme je l’aime, mais, pour autant, les mésaventures de Marc Bigle sont enlevées, rythmées, et le personnage est, ma foi, plutôt sympathique bien qu’au final, son but soit de dépouiller son prochain afin de gagner l’argent qu’il pourra dépenser allègrement dans les casinos et les hôtels de luxe.

Au final, des aventures sympathiques d’un non moins sympathique et charmant voleur qui se lisent avec un grand plaisir, qui sera renouvelé dans les épisodes suivants.

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