Deadline à Ouessant
« Deadline à Ouessant » est le quatrième opus de la série « L’embaumeur », une série littéraire dans l’esprit du « Poulpe » lancé par Jean-Bernard Pouy.
Effectivement, si le personnage central est toujours le même, Luc Mandoline, thanatopracteur indépendant, l’auteur est différent d’un titre à l’autre.
J’ai déjà lu les trois premiers opus, mais, si j’avais aimé les deux premiers, le troisième avait un peu entamé ma motivation à poursuivre l’aventure en compagnie de Luc Mandoline.
Deux ans après, je retente ma chance.
Deadline à Ouessant : Un ami déclaré mort dont on n’a pas retrouvé le corps, un « accident » entre deux vieux loups de mer qui va révéler les secrets de l’île d’Ouessant, secrets que l’on croyait oubliés depuis des lustres. Des personnages intrigants et touchants, des caractères bien trempés, une ballade insulaire. Un guide du routard à la mode polar. Mandoline va vivre de drôles d’aventures sur ce bout de terre du Finistère au milieu des flots. Tout comme ses amis restés sur le continent. Stéphane Pajot, tout en musique nous fait visiter sa Bretagne, s’inspirant de ses proches, des lieux qu’il fréquente. De l’humour, de l’histoire, la petite et la grande, un sympathique cocktail pour l’Embaumeur à consommer en ce début d’été ! « Le quart d’heure armoricain »
Je me suis laissé convaincre de recroiser le chemin du thanatopracteur ambulant à cause des quelques commentaires élogieux que j’avais pu lire sur ce quatrième opus. Notamment, les lecteurs y vantaient le style et l’humour de l’auteur et comme j’aime les auteurs qui ont du style et de l’humour et qu’on en trouve de moins en moins, je me suis dit : « Pourquoi pas ? ».
La rencontre avec un auteur, un roman, un personnage, est régie par peu ou prou les mêmes règles qu’une rencontre avec une personne. Selon le moment, l’humeur, les conditions, elle peut se passer plus ou moins bien.
Autant le dire tout de suite, les conditions ne devaient pas être remplies pour que je profite au mieux du livre, sans que je sache réellement quels ingrédients étaient manquants.
Toujours est-il que la lecture ne fut pas très agréable. Heureusement, le roman est assez court, ce qui m’a encouragé à aller jusqu’au bout, mais quelques dizaines de pages supplémentaires m’auraient probablement convaincu de mettre un terme à l’expérience.
Côté style, je suis certainement passé à côté... ou je n’ai pas la même définition ou la même attente concernant un style littéraire.
Point de vue de l’humour, c’est pire... je n’ai rien trouvé de drôle à cette histoire, ni aux dialogues, encore moins aux situations. Non pas que je sois allergique à l’humour, bien au contraire, mais là... j’ai bien identifié les tentatives de l’auteur en la matière, pointé l’hameçon lancé afin de ferrer les zygomatiques du lecteur... mais... point de touche.
Quant à l’histoire... alors, là... je n’ai rien capté du tout. Bon, si, j’ai compris de quoi le roman parlait, je ne suis pas non plus un demeuré, mais je n’ai pas saisi ce à quoi il voulait en venir, pas plus que l’intérêt des évènements, encore moins le comment du pourquoi, le cheminement... Et puis, la conclusion...
Au final, après un troisième opus de la série qui m’a déçu et un quatrième qui m’a laissé totalement indifférent, je crois que je vais arrêter là la fréquentation du personnage, pourtant intéressant, du thanatopracteur indépendant.