Le crime sans preuves
Odilon Quentin revient pour une 41e enquête signée Charles Richebourg, un pseudonyme dont on ne sait toujours pas quel est l’auteur qui se cache derrière.
Le crime sans preuves : Un crime a eu lieu, la nuit, à la sortie d’une guinguette fréquentée par les bateliers de passage. Un Hollandais a été abattu d’une balle dans la tête. Le commissaire Odilon Quentin, chargé de l’enquête, n’a que le témoignage du jeune homme qui a trouvé le corps à se mettre sous la dent. Seule certitude, le défunt avait rendez-vous avec la voluptueuse Suzy, la femme d’un marinier costaud, violent et jaloux, un triptyque qui conduit souvent au drame passionnel… Mais le policier va constater, à ses dépens, que le monde des bateliers est impénétrable et solidaire…
Odilon Quentin, voilà plus de quarante épisodes que j’en parle, il est donc inutile de revenir sur le personnage que vous devriez connaître. Si ce n’est pas le cas, plongez-vous immédiatement dans la lecture des enquêtes de ce commissaire très proche de Jules Maigret.
Il y a quelques épisodes, Odilon Quentin se plaignait d’avoir « Trop de suspects » pour un même crime. Ici, il n’en a aucun et ce n’est pas mieux.
Le titre démarre, comme souvent dans la série, pour un court prologue qui place le crime. Mais cette fois-ci, le crime a déjà eu lieu et c’est en proposant une scène entre un journaliste et l’homme qui a découvert le corps que l’auteur nous présente l’affaire.
Le commissaire Odilon Quentin aura alors fort à faire pour pénétrer le monde imperméable des bateliers et parvenir à trouver un coupable. Car, soit tout le monde qu’il interroge est innocent, soit tout le monde lui ment. Dans les deux cas, difficile de trouver la vérité et l’assassin.
Inutile d’épiloguer sur cet épisode, je pourrais en dire peu ou prou ce que j’ai déjà dit des 40 précédents, c’est-à-dire que Charles Richebourg nous a offert une série quasi parfaite (relativement à la taille concise des titres) sans aucun épisode à la faiblesse notable. Les crimes et les personnages sont à dimensions humaines, ce qui change des romans policiers actuels.
Au final, encore une bonne enquête du commissaire Odilon Quentin sans qu’il n’y ait d’autre lassitude que celle de se dire : « Encore une bonne enquête du commissaire Odilon Quentin ! ».