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Loto Édition
9 juin 2019

Le sous-marin fantôme

TA17

« Le sous-marin fantôme » est le 17e épisode de la série « Thérèse Arnaud, espionne française » écrite par Pierre Yrondy.

« Thérèse Arnaud... » est une série d’espionnage s’ancrant autour du conflit franco-allemand de la Première Guerre mondiale et a été publiée de 1934 à 1936 sur plus de soixante épisodes sous le format fasciculaire 32 pages double colonne avec des récits s’étalant sur un peu plus de 15 000 mots.

Pierre Yrondy est également l’auteur de pièces de théâtre, de quelques romans, mais surtout d’une autre série, policière, celle-là, « Marius Pégomas, détective Marseillais » qui prirent la place, au sein des éditions Baudinière, de la série dont il est question aujourd’hui.

LE SOUS-MARIN FANTÔME

Première Guerre mondiale !

Après la terre et la mer, le conflit fait rage désormais sous les eaux !

Les sous-marins allemands sillonnent la Méditerranée et s’approchent un peu trop près des côtes françaises pour que l’ennemi ne possède pas une base de ravitaillement clandestine au large.

Cette station, Thérèse ARNAUD alias C. 25, la célèbre espionne du Deuxième Bureau est chargée de la découvrir et de la neutraliser.

Pour ce faire, elle pourra compter sur l’aide de ses fidèles lieutenants.

Mais si Thérèse ARNAUD et ses hommes sont prêts à tout pour défendre leur patrie, ils sont loin de se douter de ce qu’ils vont devoir entreprendre pour cela.

Thérèse Arnaud est la meilleure espionne du Deuxième Bureau du Capitaine Ladoux. Aussi, il est question de trouver et neutraliser une base de ravitaillement de la flotte sous-marine ennemie, c’est elle qui est choisie.

Mais elle va pouvoir compter sur tous ses braves et fidèles lieutenant, Malabar, Friquet, Languille et Marcel Aron.

Chacun est un as dans son domaine. Languille est un acrobate dont l’agilité et la souplesse sont mises à contribution dès qu’il faut grimper quelque objet ou se dissimuler dans des cachettes exiguës. Malabar est le costaud de service chargé d’assommer l’ennemi ou d’enfoncer les portes. Marcel Aron est le chimiste à qui on confie tout ce qui est technique et scientifique (photographie, empreintes, sonorisation, décodage) et Friquet, le gamin, titi parisien, lui... bon, il n’a pas de spécificité autre que sa bonne humeur et sa gouaille.

Les trois hommes et la jeune femme vont donc partir à la chasse à la base de ravitaillement et au sous-marin...

Pierre Yrondy nous convie au conflit sous-marin de la Première Guerre mondiale. Car l’on oublie un peu facilement que cette guerre s’est également déroulée sous les eaux, même si l’on assistait encore aux prémices de ces batailles aquatiques.

Pour l’occasion, l’auteur met un peu de côté son style usuel que l’on venait tout juste de retrouver dans l’épisode précédent (métaphores hasardeuses, mais originales, rupture de temps, concisions des phrases) pour se concentrer sur l’aventure et l’action. Mais, plus que le style, c’est probablement aussi la crédibilité des évènements qui est mise de côté.

Effectivement, si le récit est exempt de temps mort (heureusement vu la concision du texte), et ne laisse pas souffler les héros, il enchaîne pour le moins des actions rocambolesques auxquels il est difficile de croire à l’heure actuelle (mais qu’en était-il en 1936 ???).

Cependant, Pierre Yrondy a l’avantage de mettre la lumière, même de façon extravagante sur cette partie du conflit ignorée désormais.

Mais si le déroulement est quelque peu abracadabrant, il l’est tout autant, du moins, pas plus qu’une série télévisée bien plus récente à laquelle j’ai souvent comparé, dans l’esprit, les aventures de Thérèse Arnaud : « L’Agence tous risques ».

J’ai plus d’une fois fait le rapprochement entre les deux séries dans la mise en avant d’un groupe composé d’individualité qui avait, chacune, sa spécificité.

Là aussi, le déroulement des actions était peu crédible, mais, au final, qu’importait, du moment que le spectateur y prenait du plaisir.

C’est un peu le même cas ici, 50 ans auparavant, avec les aventures de Thérèse Arnaud, en général et avec cet épisode, en particulier.

Au final, un épisode un peu trop rocambolesque, malheureusement purgé des tics stylistiques de son auteur et de l’humour de Friquet, mais qui a pour le moins l’avantage de ne laisser de répit ni aux personnages ni au lecteur et d’apporter aux uns la victoire, à l’autre, le plaisir de lecture.

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