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Loto Édition
8 septembre 2019

Une dangereuse voisine

TA20

Est-il bien utile de présenter Thérèse Arnaud, alias l’agent C. 25, du Deuxième Bureau, personnage d’espionne de la Première Guerre mondiale créé par l’énigmatique Pierre Yrondy en 1934 et qui vécut plus d’une soixantaine de missions au sein des éditions Baudinière sous un format fasciculaire 32 pages, double-colonne dont chaque récit indépendant s’étalait sur un peu plus de 13 000 mots ?

Est-ce tout aussi bien utile de présenter Pierre Yrondy, auteur de littérature populaire qui, en plus de cette série, développa, à la suite, en 1936 et sous le même format une autre série, policière, cette fois-ci, nommée « Marius Pégomas, détective Marseillais » qui effectua 35 enquêtes ??

Non ? Et, pourtant, je viens de le faire avec brio et concision au sein même de ma double question.

Il vous suffit de savoir, en sus, que « Une dangereuse voisine » est la 20e mission de Thérèse Arnaud et ses fidèles lieutenants : le colosse Malabar, l’acrobate Languille, le scientifique Marcel et le Titi parisien Friquet.

UNE DANGEREUSE VOISINE

Première Guerre mondiale !

La lutte fait rage entre les membres de l’équipe de Thérèse ARNAUD alias C. 25, la célèbre espionne française du Deuxième Bureau et les agents de la Tiergarten, le service d’espionnage allemand.

Bien décidé à se débarrasser définitivement de C. 25, l’ennemi a missionné la terrible Rita Metzel pour l’éliminer.

Aussi, lorsqu’une mystérieuse jeune femme aménage dans l’immeuble en face de celui de Thérèse ARNAUD, ses moindres faits et gestes sont immédiatement scrutés.

Mais quand un ministre en place est surpris à rendre visite régulièrement à la dangereuse voisine, l’affaire prend une tout autre tournure, autrement plus risquée politiquement, et surtout physiquement…

Thérèse Arnaud est en danger : les agents de la Tiergarten en veulent à sa peau.

Ils ont envoyé en France l’espionne Rita Metzel pour l’éliminer. Celle-ci s’est installée dans l’immeuble en face chez Thérèse et prépare un sale coup. Mais le pire coup qu’elle peut faire est encore de recevoir régulièrement chez elle un ministre en fonction. L’homme est-il un traître ? Ou bien est-il manipulé ? Comment agir et réagir face à cette situation ???

Quand on a lu un épisode de Thérèse Arnaud et même une enquête de Marius Pégomas, on ne peut plus vraiment être surpris par la plume de Pierre Yrondy. Sinon, c’est que vous avez découvert Thérèse Arnaud directement par sa 20e mission ce qui, avouez-le, n’est pas raisonnable d’autant que l’éditeur responsable de ces rééditions de la littérature populaire a eu le bon goût de diffuser gratuitement le premier épisode de chacune des deux séries afin qu’un maximum de lecteurs découvre l’univers et la plume de Pierre Yrondy sans avoir à bourse délier et donc que, si vous lisez la suite, vous le faites en connaissance de cause et en ayant apprécié, a minima, votre lecture liminaire.

Pas d’étonnement, donc, tant cette mission est à l’image de la plus grande partie de la série, tant dans la forme que dans le style.

Dans la forme, un récit mouvementé, sans temps mort, sans réelle tension, ni rebondissement, certes, un peu linéaire et qui ne vous laissera pas un souvenir impénétrable, mais qui remplit son office d’offrir (de louer ? de vendre ?) un instant d’agréable lecture dans un format qui n’est plus vraiment usité de nos jours.

Dans le style, on retrouve les artifices qu’affectionnait Pierre Yrondy pour dynamiser ses récits : phrases courtes, souvent sans verbe, changement de temps de narration du passé au présent plus les caractéristiques usuelles de sa production dans le genre : vocabulaire restreint, répétitions, métaphores hasardeuses...

Vite écrit, vite publié (à l’époque), vite lu, vite oublié... pas de la littérature faite pour se pâmer, mais uniquement pour se divertir dans des moments où le lecteur n’a pas des heures et des heures à consacrer à un long roman.

Certains apprécieront le manque de style qui apporte un côté récit brut, sans recherche, presque journalistique, d’autres le regretteront.

Toujours est-il que cette 20e mission n’est pas la moins agréable de la série et qu’elle remplit plutôt bien son office.

On regrettera que le personnage de Friquet soit un peu en retrait puisque c’est par lui, souvent, que le sourire arrive.

Au final, un épisode dans la lignée de la série, avec ses qualités et ses défauts qui assure un agréable moment de lecture.

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