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Loto Édition
8 décembre 2019

La cache secrète

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« La cache secrète » est un court roman (18 000 mots) de l’énigmatique H.-R. Woestyn, publié sous la forme d’un fascicule 64 pages dans la série « Police et Mystère » des éditions Ferenczi, en 1937.

Sur l’auteur, pas grand-chose à dire, on se sait rien de lui, juste quelques pseudonymes (Jules France, Jacques Bellême, Henri Sevin, Roger Nives, Cornil Bart...) découverts grâce aux rééditions des mêmes titres sous des noms différents.

Sa période de production s’étale sur toute la première moitié du XXe siècle.

Si l’auteur a beaucoup œuvré pour la littérature fasciculaire, on lui doit aussi des nouvelles et micros romans diffusés dans les magazines dont, notamment, « Mon Bonheur » à la fin de la première décade du siècle précédent. Parmi ceux-ci, les enquêtes de l’inspecteur Pinson, des micros romans de 2 000 à 3 000 mots.

Mais H.-R. Woestyn a également développé deux personnages au sein d’une dizaine de titres disséminés dans des collections plus généralistes, notamment « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi dans les années 20, des titres pour la plupart réédités dans la collection « Police et Mystère » des mêmes éditions, sous la forme de fascicules 64 pages, au milieu des années 30.

Si « La cache secrète » a été publiée en 1937, il ne s’agit pas là, a priori, d’une réédition, contrairement aux autres titres, quoi qu’il est difficile d’en être certain sans avoir survolé tous les titres de la collection des années 20 ce qui est très difficile du fait de la difficulté à trouver désormais la plupart des titres la composant.

Les deux personnages en question sont Ned Burke, un détective américain dans la cinquantaine et son élève approchant la trentaine, Romain Farel.

LA CACHE SECRÈTE

Les bijoux de lady Desmond ont été volés dans sa résidence londonienne.

Le détective Ned BURKE, chargé de retrouver les joyaux et prévenu par un de ses indicateurs que le cambrioleur cherche à fourguer son butin à New York, se rend sur place.

S’il déniche les pièces les moins précieuses chez un receleur, le ruffian, lui, a déjà mis les voiles.

Ned BURKE s’embarque alors pour le Vieux Continent, supposant que sa proie va en faire autant.

Sur le paquebot le ramenant en France, Ned BURKE rencontre un riche yankee de ses connaissances et un mystérieux marquis italien qui tente de séduire la fille du milliardaire…

Ned Burke pourchasse un gentleman-cambrioleur ayant subtilisé les bijoux d’une lady anglaise jusqu’à New York. Mais il fait chou blanc, ne réussissant qu’à retrouver une part infime du butin chez un receleur américain.

Persuadé que le voleur va rentrer en Europe, le détective s’embarque sur un paquebot pour la France où il y retrouve par hasard, un riche américain qu’il a déjà croisé. Celui-ci lui présente un marquis italien qui voyage avec lui et qu’il espère voir épouser sa charmante fille.

Dès le premier contact entre le détective et le marquis, les deux hommes éprouvent une aversion l’un pour l’autre...

Roman de 18 000 mots, donc, qui se présente comme une chasse au voleur à travers le monde puisque Ned Burke part de Londres pour atterrir à New York avant de se rendre au Havre, à Paris, Nice puis Gênes via une croisière sur un yacht.

Ainsi résumé, on se doute que l’on va avoir plus affaire à du roman d’aventures policières qu’à un pur roman policier, et l’on aura raison, mais, c’est le cas de tous les épisodes de la série, mais également de presque tous ceux des fascicules policiers de l’époque dont la concision inhérente au format est plus propice à une enquête linéaire et aventureuse qu’à une intrigue échevelée et tortueuse.

D’ailleurs, H.-R. Woestyn va faire avancer l’enquête de ses héros d’une manière linéaire et la faire avancer à grand coup de chance ou de personnages trop bavards pour être crédibles.

Car, si souvent le quidam est trop bavard dans ces petits romans, ici, ils le sont encore plus et de façon moins compréhensible.

Ce qui étonne le plus dans la série c’est que, plus on avance dans celle-ci, du moins, dans l’ordre d’édition qui n’est peut-être pas celui d’écriture, et plus l’auteur s’éloigne de la construction intéressante de ses premiers épisodes pour se rapprocher d’un certain classicisme et moins les deux héros sont intéressants...

Quand, en plus, le comportement du méchant devient incompréhensible, sur la fin, cela n’arrange rien.

Dommage.

Au final, un ultime épisode (du moins, il le semblerait) qui ressemble plus à un premier épisode (à confirmer une fois que quelqu’un aura pu éplucher toutes les collections fasciculaires de l’époque, c’est-à-dire, jamais) et qui se révèle l’un des moins intéressants et des plus classiques.

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