Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Loto Édition
19 janvier 2020

Le mystérieux monsieur Garret

CouvIG03

« Le mystérieux monsieur Garret » est un très court roman issu de la collection de fascicules de 32 pages « Mon Roman Policier » des éditions Ferenczi et publié en 1952.

Le titre, publié sous le nom de Florent Manuel, un des nombreux pseudonymes de l’auteur Henry Musnik, un pilier de la littérature populaire fasciculaires des années 1930-1940-1950.

Henry Musnik, né à la fin du XIXe siècle au Chili, compte à son actif un nombre incalculable de courts romans qui ont inondé les diverses collections fasciculaires (notamment policières) des divers éditeurs de son époque.

Pour ce faire, il usa de nombreux pseudonymes (Jean Daye, Alain Martial, Florent Manuel, Claude Ascain, Gérard Dixe, Pierre Olasso...) et de plusieurs subterfuges comme l’autoplagiat consistant à réutiliser un texte en adoptant un autre pseudonyme et en changeant le nom des personnages, le plagiat de récits traduits de la série « Sexton Blake » et bien d’autres...

Par exemple, « Le mystérieux monsieur Garret » s’avère être une reprise du titre « Le visiteur inconnu » publié dans la collection « Radio Police » des éditions A.B.C. en 1942 sous le pseudonyme de Claude Ascain.

Le personnage principal de « Le mystérieux monsieur Garret » est l’inspecteur Gaspin qui semble intervenir pour la troisième fois avec cette enquête.

LE MYSTÉRIEUX MONSIEUR GARRET

Une femme est retrouvée morte, étranglée, dans son lit, dans sa chambre d’hôtel, alors que le mari était absent.

Les soupçons se portent immédiatement sur un certain Jean Garret. Celui-ci s’est présenté à l’accueil de la pension, a demandé après l’époux et apprenant son absence, s’est rendu à l’appartement de la victime.

Mais le meurtrier est-il bien le mystérieux monsieur Garret ?

L’inspecteur GASPIN, chargé de l’enquête, semble miser sur un autre suspect. À tort ou à raison ? Peut-être un peu des deux…

Une femme étranglée dans sa chambre d’hôtel pendant l’absence de son mari, un mystérieux visiteur qui doit être le meurtrier... voilà qui compose l’enquête que va devoir mener l’inspecteur Gaspin.

La tâche semble facile, le meurtrier a donné son nom à l’accueil de la pension : Jean Garret.

Mais monsieur Garret est mystérieux, il a loué une chambre dans un autre hôtel sans jamais s’y rendre...

Nouvelle petite enquête pour l’inspecteur Gaspin (pas tout à fait 7800 mots) dans la veine des deux précédentes.

Henry Musnik, sous le pseudonyme de Florent Manuel, nous propose une nouvelle fois, format court oblige, une intrigue assez simple et linéaire, dans laquelle le nombre de personnages est restreint et les descriptions superflues.

Un crime, un suspect, un retournement de situation et une résolution... voilà le menu de l’histoire.

Cependant, on sait bien, en abordant un texte de cette collection ou tout texte issu de collections fasciculaires de 32 pages, à quoi s’attendre.

Pourtant, il faut bien reconnaître que quelques auteurs ont excellé, dans ce même format et dans la même collection. On citera, par exemple, l’énigmatique Charles Richebourg et son personnage de commissaire Odilon Quentin ou bien encore René Thomas, Alias C. Thomas Cervoni, ou Louis C. Thomas, avec son personnage de l’inspecteur Lémoz.

Henry Musnik n’est clairement pas de la veine de ces deux auteurs et je serais même tenté de dire qu’il n’a jamais tenté de l’être. Son but, produire des histoires pour les lecteurs, des petits moments de lecture plutôt agréable, sans chercher pour autant à exceller.

Et l’on peut lui accorder qu’il respecte souvent ses ambitions, certes, avec plus ou moins d’ampleur, mais, généralement, le but recherché est atteint.

Ici, on lui accordera qu’il hausse un peu le niveau en variant légèrement son style. Rien de transcendant, bien évidemment, mais une qualité toute fois notable dans l’écriture.

Après, l’histoire peut sembler quelque peu cousue de fil blanc, l’intrigue se baser sur une erreur stupide de l’assassin et un peu trop sur le hasard, mais là est le secret de la concision exigée par le format.

Au final, un titre qui se lit très vite, mais aussi très agréablement, que demander de plus ?

Publicité
Commentaires
Loto Édition
Publicité
Loto Édition
  • Parce que l'édition est une véritable loterie dans laquelle il y a beaucoup d'appelés et très peu d'élus, il est grand temps que quelqu'un mette sa plume dans la fourmilière afin de faire connaître aux lecteurs la cruauté du milieu du livre !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Pages
Publicité