« Une arrestation mouvementée » est le 24e épisode de la série « Thérèse Arnaud, espionne française ».
La série de 64 épisodes a été initialement publiée sous la forme de fascicules de 32 pages, double-colonne, contenant des récits indépendants d’environ 13 000 mots à partir de 1934 aux éditions Baudinière.
L’auteur, Pierre Yrondy, bien que connu pour deux séries fasciculaires, « Thérèse Arnaud » donc, et celle qui lui succéda à partir de 1936, « Marius Pégomas, détective Marseillais », une série policière humoristique.
À part cela, pas grand-chose à se mettre sous la dent à propos de l’auteur.
On notera le très bon roman « Jean Durand, détective malgré lui » publié dans un magazine en 1939.
UNE ARRESTATION MOUVEMENTÉE
Première Guerre mondiale !
Dans l’Hexagone, les réseaux d’espionnage ennemis se multiplient et s’organisent de plus en plus efficacement.
Le dernier en date, celui déployé autour de Melun en est un parfait exemple. Impossible à démanteler ni même d’en repérer les membres, il opère dans l’ombre pour le plus grand mal de l’Armée Française.
C’est à Thérèse ARNAUD alias C. 25, la célèbre espionne du Deuxième Bureau, qu’échoit la mission d’identifier chaque maillon du filet tendu par l’État-Major allemand sur la région.
Pour ce faire, chacun de ses auxiliaires va se lancer dans une traque sans relâche, mettant ses capacités au service de sa tâche et de sa Patrie…
Un homme s’enfuit par les toits, poursuivi par la police et des militaires, mais sans être retrouvé.
À la place, les hommes de Thérèse Arnaud découvrent, sur les toits, le cadavre d’un homme poignardé.
Mais Thérèse Arnaud suspecte un homme qui a débarqué, le matin même, dans une pension proche des lieux.
C’est l’occasion pour envoyer l’Étincelle effectuer sa première mission...
Pierre Yrondy reste sur les traces de l’épisode précédent, poursuivant sa série sur un bon rythme avec un récit dénué de temps mort et empreint d’action permanente.
De plus, il lance l’Étincelle dans le grand bain, le tout nouvel auxiliaire de Thérèse Arnaud.
L’Étincelle, alias Madelin Proux, un soldat français découvert dans l’épisode précédent, « L’évasion de Languille » dans lequel, chargé de la surveillance de Von Hintzen, l’Homme aux cent masques, il s’était laissé soudoyer par l’ennemi et l’avait libéré.
Thérèse Arnaud, sentant derrière le traître une âme pure qui n’avait que le désir d’assurer l’avenir de sa famille, l’avait sauvé du poteau d’exécution, persuadée que la reconnaissance du condamné était la meilleure assurance de sa fidélité...
L’Étincelle est donc présent dès le début de l’épisode, et ce jusqu’à la fin. Sera-ce le cas dans les épisodes à suivre ??? On verra bien.
En attendant, si Pierre Yrondy se laisse moins aller à ses particularités de plumes (phrases courtes, métaphores...) qui peuvent faire parfois sourire, mais qui, au final, apportent un petit peu de style à une littérature populaire parfois trop lisse, il nous livre tout de même une histoire agréable à lire, notamment grâce au rythme dont j’ai déjà parlé et à une chasse finale haletante (du moins pour les protagonistes) et assez longue.
Au final, rien de transcendant, pas de quoi s’en relever la nuit, mais cet épisode apporte exactement ce que l’on attend de lui, un récit agréable, facile à lire, sans temps mort, sans prise de tête, de la véritable littérature de divertissement.