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Loto Édition
24 mai 2020

Fil-de-Fer et Vert-de-Gris

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Rodolphe Bringer, quand seras-tu à nouveau aussi connu que durant tes heures de gloire, pour que je n’ai plus à te présenter ?

Mais comme lesdites « heures de gloire » remontent à un siècle et que, depuis, l’auteur est tombé dans l’anonymat, je me dois de vous parler un peu de Rodolphe Bringer.

L’auteur, né à Mondragon en 1869 (ou 1871 selon les sources) et mort à Pierrelatte en 1943 fut, au début du XXe siècle un écrivain adulé pour ses contes, ses nouvelles dans les différents journaux et magazines avec lesquels il collaborait tout autant que pour ses romans jeunesse, policier, aventures, sentimentaux, historiques, cape et épée...

Car Rodolphe Bringer était un écrivain qui écrivait (ce qui est le propre de l’écrivain), mais qui écrivait beaucoup, énormément, intensément.

Il faut dire qu’en près de 50 ans de carrière, il eut le temps de gratter sa plume sur le papier.

Aussi, sa production est immense tant dans sa quantité que dans sa diversité.

Depuis le conte humoristique de quelques lignes jusqu’au roman policier, l’auteur s’est essayé à nombre de genres et de formats de textes.

Mais c’est avant tout dans les formats courts et dans les journaux qu’il acquit l’amour du public (un public qui, d’après un site, pour lui écrire à Paris sans même avoir besoin de connaître son adresse tant celui-ci était connu).

Cependant, Rodolphe Bringer, outre les romans de taille classique, œuvra également beaucoup pour la littérature fasciculaire.

Ceux qui lisent régulièrement mes chroniques connaissent l’auteur pour son personnage récurrent du commissaire Rosic et n’ignorent pas que celui-ci vécut des enquêtes au format roman, mais également au format fasciculaire.

Mais Rodolphe Bringer ne s’est point contenté d’écrire des fascicules pour les collections policières, il en a également écrit, entre autres, pour des collections jeunesse.

Et c’est le cas pour le titre du jour : « Fil-de-Fert et Vert-de-Gris » qui est paru, initialement, en 1936 dans la collection « Les Romans du Jeudi » des éditions Rouff.

Le jeudi, jour de parution, était le jour de congé scolaire, on comprend bien que ces récits étaient destinés aux lecteurs les plus jeunes...

 

FIL-DE-FER ET VERT-DE-GRIS

Les aventures rocambolesques de deux jeunes acrobates livrés à eux-mêmes après la faillite du cirque qui les embauchait…

 

Deux jeunes acrobates, Fil-de-Fer (car il est mince et souple) et Vert-de-Gris (car la privation lui a donné un teint verdâtre) se retrouvent à la rue, sans rien, après que le cirque qui les employait ait été mis en faillite et toutes leurs affaires saisies.

Ils décident alors de se rendre à pied à Lyon, un voyage de plusieurs jours, afin d’espérer intégrer un autre cirque dans lequel travaille un ami.

Mais en route, il va leur arriver de drôles d’aventures qui vont bouleverser leurs vies.

4e de couverture succincte, qui s’explique par le fait que ce court roman jeunesse comporte exactement ce que l’on était en droit d’attendre d’un court roman jeunesse de l’époque : des héros jeunes, serviables, et toujours positifs ; de l’aventure ; des bons sentiments ; une fin heureuse...

Inutile alors d’en dire plus.

Effectivement, les personnages d’acrobates ou de clowns ont parfois été les héros de ses romans jeunesse (exemple, « Aux prises avec des gangsters » de Félix Celval, dans la collection « Romans pour la Jeunesse » des mêmes éditions Rouff).

Ce sont des personnages qui ont la sympathie immédiate de la jeunesse et qui sont susceptibles de vivre des aventures extraordinaires.

On retrouve donc ici tous ces ingrédients, sous la plume de Rodolphe Bringer qui s’il s’en sort honorablement dans cet exercice semble un peu bridé dans l’humour qu’il aime tant manier.

Car, dans un roman jeunesse, l’humour se doit d’être bon enfant et c’est le cas ici.

De plus les héros se doivent d’être positifs et lisses et comme il n’y a pas de méchant pour contrebalancer, cela affadit un peu le récit.

Le lecteur d’aujourd’hui n’est donc nullement surpris par le récit, s’attend même à la chute, mais après tout, le but de ces ouvrages était d’offrir une heure d’évasion à la jeunesse, ce que réussit à proposer l’auteur.

Au final, un court récit d’aventures jeunesse gentillet qui se lit avec plaisir, mais qui manque terriblement de rondeurs – genre oblige.

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