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Loto Édition
5 juillet 2020

La pierre maléfique

LEDCB09

« La pierre maléfique » est le 9e épisode d’une série publiée, à l’origine, en 1946, par les éditions Nicéa, sous la forme de 14 fascicules de 12 pages, double colonne, contenant des récits d’environ 10 000 mots : « Les enquêtes du commissaire Benoit ».

Les auteurs, Jean Grimey et Robert Grimey (ou juste ROBERT, comme stipulé sur les couvertures).

Ces auteurs sont de nos jours inconnus ce qui laisse penser qu’il s’agit là de pseudonymes.

À noter qu’il ne faut pas confondre cette série avec une autre, du même nom, probablement publiée à la même époque, mais aux éditions E.R.F. (avec des couvertures monochromes) et développée par Gérard Dixe (pseudonyme de Henry Musnik) et Jean d’Arjanse.

LA PIERRE MALÉFIQUE

Le Dal-Er-Kohnor, un exceptionnel diamant indien, a la réputation de porter malheur à ses propriétaires.

C’est une nouvelle fois le cas puisque le collectionneur qui la possédait a été assassiné et la pierre maléfique a disparu.

Le commissaire BENOIT, chargé de l’enquête, ne tarde pas à diriger ses soupçons vers le chauffeur du défunt, le seul membre de la domesticité à avoir été embauché récemment et à être d’origine hindoue.

Persuadés que le voleur va chercher à ramener le bijou dans son pays, le commissaire BENOIT et ses deux plus fidèles collaborateurs s’embarquent sur le premier paquebot en partance pour l’Inde…

Un collectionneur de pierres précieuses a été assassiné. Son plus beau joyau, un magnifique diamant acheté en Inde a disparu. Le joyau est réputé pour porter malheur à ses propriétaires qui meurent les uns après les autres.

Le commissaire Benoit ne tarde par à trouver une piste et un suspect, le chauffeur du défunt. Ce dernier a été embauché récemment et se trouve être d’origine indienne.

Tout semble démontrer que la pierre a été volée par une secte hindoue afin de la restituer à Khâli (ainsi écrit dans le texte original, probablement en hommage anticipé au grand catcheur ;-).

Aussi, Benoit et ses hommes décident-ils de s’embarquer sur le premier paquebot naviguant vers l’Inde, persuadés d’y retrouver l’assassin voleur...

Les frères Grimey [si tant est que Robert soit bien un Grimey et non juste ROBERT] s’attaquent à un sujet qui a souvent été usité à l’époque : les sectes d’Indes.

Effectivement, entre désir d’exotisme et besoin de mystère, ces colonies anglaises ont souvent été au centre des récits policiers ou d’aventures de l’époque, et ce depuis déjà plusieurs décennies.

Ainsi, dans la littérature populaire policière fasciculaire des années 1920 à 1960, on trouve régulièrement des héros confrontés à ces satanées et sanguinaires sectes. [Claude Prince dans « La main coupée », l’inspecteur Legrain dans « Le diamant tragique », Iko Terouka... M. Dupont détective...]

Si les sectes ne sont pas toujours au cœur de l’intrigue, la colonie, elle, a souvent été contrée de mystère pour ces auteurs.

C’est donc désormais au tour du commissaire Benoit et de ses acolytes de se frotter à l’une de ces terribles sectes. Et pour ce faire, le trio [Benoit, Lissier, Tolday] va à nouveau s’embarquer sur un paquebot [qui réussit si mal à Pierre Lissier].

On retrouvera ici tous les ingrédients de la série : action, rebondissements, un peu d’humour, de philanthropie... et une plume adaptée au format ainsi qu’une certaine maîtrise dans la narration de récit concis.

Mais l’épisode rappelle, par plusieurs côtés, les premiers de la série [« L’inconnu de la rue de Tourlaque » et « On a volé la bombe atomique »], bien sûr du fait du voyage en bateau, mais également à cause des mésaventures du jeune Lissier.

Malheureusement, dans la version originale, on retrouve également les quelques coquilles d’impression déjà aperçues dans l’épisode précédent alors qu’elles faisaient heureusement défaut jusqu’alors.

Si l’intrigue n’est pas très intéressante du fait qu’elle a depuis et avant beaucoup été utilisée, elle ne reste que prétexte aux aventures du commissaire Benoit qui se montre toujours aussi courageux, perspicace et humain.

Tolday, une nouvelle fois, demeure très en retrait et l’inspecteur Bidart, comme de juste, est raillé par son supérieur [ce qui finirait par le rendre attachant].

Au final, un épisode dans la lignée des précédents et qui ne souffre pas trop de l’absence du génie du mal qu’était Le Mondain, l’ennemi juré du commissaire Benoit.

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