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Loto Édition
26 juillet 2020

Une énigme judiciaire

MJ19

« Une énigme judiciaire » est le 19e épisode de la série « Marc Jordan », série de 62 fascicules de 32 pages, double colonne, parue en 1907 aux éditions Ferenczi.

Il est à noter que l’auteur de cette série demeure inconnu (elle n’est pas signée) ; elle a été créée pour surfer sur le succès de la série venant d’Amérique, « Nick Carter » et qu’elle est l’occasion de la première incursion des éditions Ferenczi dans le genre policier et dans le monde du fascicule.

Marc Jordan est donc un détective dans la veine de Nick Carter et si, au début de la série, il avait pour ennemi intime le comte de Cazalès et Pépita la Rouge, depuis que le couple s’est évaporé, il a affaire à des crimes moins organisés.

UNE ÉNIGME JUDICIAIRE

Alors qu’il se repose tranquillement chez lui, loin des tracas de son métier de détective, un individu souffreteux sonne à sa porte et demande à le voir d’urgence.

Le moribond se présente en tant que journaliste et n’a d’autre but, avant de trépasser, que d’apporter à Marc JORDAN un manuscrit qu’il a récupéré, il y a fort longtemps, sur une scène de suicide et qu’il avait remisé dans un tiroir depuis sans jamais l’ouvrir jusqu’à récemment.

Ce carnet, noirci au crayon, contient la confession d’un homme qui a été mêlé à l’affaire Pranzini qui défraya la chronique judiciaire en 1887 à la suite de l’horrible meurtre de deux femmes et d’une fillette…

Même quand Marc Jordan ne cherche pas à résoudre les crimes, ce sont les solutions qui viennent à lui, la preuve en est avec ce journaliste à l’agonie qui lui confie un manuscrit, sorte de confession d’un personnage qui a participé, involontairement, à l’affaire Pranzini, du nom de cet odieux criminel qui en 1887, assassinat violemment deux femmes et une fillette.

À partir d’une affaire criminelle existante, l’affaire Pranzini, et qui défraya la chronique de la fin du XIXe siècle, l’auteur (inconnu) de la série Marc Jordan, tire substance à un épisode dans lequel, il faut bien l’avouer, Marc Jordan n’a pas grand-chose à faire.

Effectivement, il reçoit un manuscrit de la part d’un inconnu et la majeure partie de l’épisode consiste en la retranscription de ce manuscrit et donc de l’histoire d’un certain homme surnommé l’Homme Blond, que Pranzini aurait dénoncé comme le véritable coupable pour tenter d’échapper à la guillotine.

Je n’ai pas trouvé, sur le net, d’évocation de ce fameux homme blond dans l’affaire Pranzini, donc je suppute que celui-ci est fictif, bien que Henri Pranzini ait réellement existé et les crimes qu’on lui impute également.

Aurant dire que l’épisode fait plutôt penser une opportunité de caser un texte n’ayant aucun rapport avec la série, dans la série, tant Marc Jordan n’a aucune utilité.

Est-ce le cas ? Je ne le sais pas. Toujours est-il que l’épisode se compose en une double confession.

La première, orale, de la part du journaliste pour expliquer à Marc Jordan comment il est entré en possession du document, la seconde, posthume et épistolaire puisqu’étant la retranscription de la lecture dudit document.

Pas inintéressant, ce second passage, conté, donc, à la première personne, mais qui jure totalement avec ce qu’était la série jusqu’à présent.

Est-ce par manque de temps ou d’inspiration que l’auteur a usé de ce subterfuge pour produire un épisode supplémentaire ? Ou bien une réelle volonté, on ne le saura jamais.

Toujours est-il qu’il a l’avantage de jeter la lumière sur l’affaire Pranzini, une réelle affaire criminelle qui fit les gorges chaudes de la presse de l’époque à une époque, justement, où les journaux allaient être un réel vecteur de sensations horrifiques auprès de la population avec les articles exposant au grand jour et avec forces détails, les actes les plus barbares des pires criminels de l’époque : Martin Dumollard (1860), Henri Pranzini (1887), Jack l’Éventreur (1888), affaire Gouffé (1889), affaire Ravachol (1890), Joseph Vacher (1894).

Pour le reste, pas grand-chose à dire de plus, pas même sur l’histoire de cet homme blond qui, d’ailleurs, n’apporte rien, en fin de compte, à l’affaire Pranzini (qu’il ait existé ou non).

Au final, un épisode plutôt plaisant à lire même s’il dénote totalement avec la série.

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