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Loto Édition
17 septembre 2020

Phase 3 - Faire une liste d'éditeurs à contacter !

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Vous venez de mettre un terme à l’écriture de votre roman !

Maintenant, vous aimeriez (si vous êtes modéré) que votre roman soit publié.

Il vous faut alors solliciter des éditeurs pour leur proposer votre petit bébé.

Bien évidemment, à moins d’être sûrs de vous (il ne faut jamais être trop sûr de soi) ou bien que votre rêve ne se focalise que sur un seul éditeur, vous allez devoir établir une liste d’éditeurs à contacter.

Pour cela, il vous faudra déjà restreindre la liste des éditeurs en fonction du genre de votre roman, du public ciblé, de vos exigences personnelles en termes d’expansion dudit éditeur et d’autres éléments encore.

Bien évidemment, vous n’allez pas envoyer le manuscrit de votre dernier polar érotico-gore à un éditeur qui ne fait que dans les romans jeunesses, c’est une évidence, mais qu’il est bon de répéter étant donné les manuscrits que l’on m’a déjà proposé alors que je ne publie que du polar (et qu’il est précisé depuis des années sur mon site que la réception des manuscrits est fermée depuis que je me concentre sur la réédition de textes de la littérature populaire policière).

Pour cela, rien de tel que de prendre le temps (quelques minutes par éditeurs suffisent) d’aller sur le site de vos cibles potentielles pour obtenir des réponses à vos questions.

Par le biais du catalogue de l’éditeur, vous pouvez déjà vous faire un avis sur un travail éditorial important : la création des couvertures.

Effectivement, la couverture ayant un impact sur l’achat des lecteurs, surtout quand cet achat ne peut être motivé par la connaissance d’un auteur qui débarque sur le marché, il peut être important de privilégier les éditeurs qui enveloppent les ouvrages qu’ils défendent dans un bel écrin.

De même, vous pouvez déjà vous faire une idée sur les genres littéraires que l’éditeur publie.

Si vous ne voyez que les livres de médecines ou de témoignages et que vous venez d’écrire un Thriller très sombre tinté de fantastique... passez au suivant.

Bien souvent, dans la rubrique « Qui sommes nous ? » ou autre du genre, vous trouverez rapidement les informations sur les genres mis en avant.

Vous pourrez aussi en connaître plus sur l’éditeur et peut-être, sur sa démarche artistique.

Ainsi, peut-être privilégiez-vous les éditeurs qui impriment leurs bouquins sur du papier recyclé ou qui plantent un arbre à chaque fois qu’ils vendent un million d’exemplaires d’un ouvrage.

Intéressez-vous également à la rubrique « Contact » dans laquelle souvent se trouve une sous-rubrique « Envoyer votre manuscrit ».

C’est là que vous trouverez les informations les plus importantes.

L’éditeur ne reçoit des manuscrits que par courrier postal ! Si vous n’envisagez pas d’imprimer votre roman en de multiples exemplaires, de les faire relier de les mettre sous enveloppe, des les affranchir puis de les mettre dans une boîte aux lettres... en clair, de prendre du temps, de l’argent tout en gâchant du papier... passez à son voisin qui aura l’intelligence, pour la planète et pour les auteurs, de recevoir les tapuscrits par mail.

Bien évidemment, si ces derniers éditeurs sont de plus en plus nombreux, beaucoup encore, par snobisme, par esprit rétrograde, parce qu’ils ont l’impression de faire plus « éditeur », mais aussi, et surtout, ne nous leurrons pas, pour éviter d’être submergés de manuscrits à lire et de recevoir tout et n’importe quoi, continuent à ne recevoir les ouvrages que par voie postale.

Il est vrai qu’un auteur qui doit imprimer plusieurs centaines de pages sur son imprimante, pour ensuite les faire relier, puis payer plusieurs euros pour faire affranchir son courrier, ciblera au mieux les éditeurs à contacter qu’un auteur empressé qui envoie ses tapuscrits à tour de bras à tous les éditeurs qu’il trouve sur le net, sans même prendre le temps de se présenter ou de présenter son ouvrage.

Vous n’imaginez pas, quand on est éditeur, même quand on est un tout petit comme je le suis, les mails que l’on peut recevoir de la part d’auteurs.

Ainsi, j’ai déjà reçu un mail me proposant un tapuscrit dans une pièce jointe, avec juste dans le corps du mail, une phrase du genre « Je vous envoie mon roman en pièce jointe. Cordialement » et avec, dans l’en-tête du mail, la liste complète, visible, de tous les éditeurs à qui le mail groupé était destiné.

Certes, un éditeur n’est pas plus bête qu’un autre et se doute bien qu’un auteur ne va pas contacter que lui ! Mais faites un effort, tout de même, pour épargner leur susceptibilité en évitant de leur mettre sous les yeux la liste de leurs confrères que vous avez également contactés.

D’ailleurs, dans le cas dont je parle, certains éditeurs n’ont pas hésité de répondre au mail groupé pour donner une réponse immédiate négative et passer la main à l’éditeur suivant ou à demander à l’auteur s’il avait une préférence dans la liste d’éditeurs contactés.

Personnalisez un peu vos mails, s’il vous plaît. Et, surtout, ne vous contentez jamais d’envoyer votre manuscrit en pièce jointe sans rien dire d’autre.

D’ailleurs, à cet effet, dans la fameuse rubrique « Envoyer votre manuscrit », nombre d’éditeurs vous font part de leurs exigences pour cette démarche.

Pour les éditeurs exigeant des envois en papier, bien souvent, ils vous précisent les polices de caractères à utiliser en priorité, l’interlignage, de numéroter vos pages...

Pour ceux qui accepte l’envoi par mail, là aussi, vous pourrez savoir le format à privilégier : Word, PDF...

Mais aussi, ce qui doit accompagner votre roman. Parfois certains vous demanderont juste un synopsis complet avec les premiers chapitres (il est vrai que, si, dès les premières lignes, on ne peut savoir si le roman sera bon, par contre, la plupart du temps, on saura si celui-ci est mauvais.).

Si vous n’êtes pas comme moi, c’est-à-dire, si votre recherche n’est pas juste une expérience ludique, mais le but de votre vie, et si vous envisagez d’être publié par un petit ou moyen éditeur de votre région, vous pouvez être tenté de vous rendre dans les salons littéraires de votre région afin de prendre contact directement avec certains de ces éditeurs.

Cette démarche n’est pas mauvaise, en soit, mais pour les petits éditeurs, cela peut très vite devenir gênant.

Effectivement, ces petits éditeurs viennent se rendent souvent en personne sur les salons afin de trouver des lecteurs et non des auteurs. Aussi, des auteurs nombreux et, surtout, bavards, vont encombrer le stand, occuper l’éditeur et risque de faire fuir le client qu’il faut bien souvent attraper au passage. Votre démarche sera alors contre-productive.

Pour autant, se rendre dans ces salons, pour se faire une idée des éditeurs locaux, de leurs catalogues et poser une ou deux questions (par exemple, pour savoir s’ils reçoivent encore les manuscrits) et prendre une de leur carte de visite peut être une démarche intéressante.

Déjà, parce que vous vous rendrez ainsi compte (plus ou moins selon les régions et les éditeurs et auteurs) que la vie d’un auteur sur un salon littéraire peut souvent être inintéressante au possible. Vous pourrez ainsi voir ceux qui attendent désespérément un lecteur, un acheteur, qui sont dans l’attente de celui ou celle qui leur demandera un autographe dans leur beau roman, et qui, comme sœur Anne, ne voient rien venir.

Vous pourrez aussi, selon les salons, suivre la journée des auteurs à compte d’éditeur ou les autoédités qui viennent avec des exemplaires de leur livre et qui attendent... attendent...

Mais, surtout, vous constaterez, que, pour vendre un livre, quand vous n’êtes pas connu et que votre nom seul ne suffit pas à attirer les foules, qu’il faut s’investir énormément dans ce genre d’exercice.

Bref.

Vous avez maintenant établi la liste des éditeurs à contacter.

Selon vos exigences, votre liste comptera un nombre plus ou moins grand de noms.

Vous aurez intégré le nom de grands éditeurs (on peut toujours rêver), de moyens (l’espoir fait toujours vivre) et de petits (car, il faut bien être réaliste).

De même, si tenir votre histoire sous la forme d’un beau livre papier est, pour vous, un rêve sans prix, peut-être aurez-vous ajouté le nom d’un ou plusieurs éditeurs à compte d’auteurs...

... À ce stade, je me dois de faire quelques petites précisions pour les auteurs qui ne seraient pas encore au fait du monde de l’édition, et ce malgré le fait que j’ai déjà abordé plusieurs fois le sujet.

La différence entre un éditeur à compte d’éditeur, un éditeur à compte participatif et un éditeur à compte d’auteur.

En fait, en vrai, il existe deux sortes d’éditeurs : 

– L’éditeur à compte d’éditeur : c’est l’éditeur, petit, moyen ou gros, qui choisit un texte parce qu’il correspond à sa ligne éditoriale et parce qu’il l’a aimé ou parce qu’il lui trouve un potentiel commercial (par l’histoire ou le nom de l’auteur) et qui décide de prendre en charge tous les frais éditoriaux (lecture, corrections, mise en page, couverture, impression, distribution...) pour en faire un vrai livre en échange de quoi l’auteur touchera vers 8 à 10 % du prix de vente pour chaque exemplaire vendu. Leur client, c’est le lecteur, c’est grâce à lui qu’ils font leur chiffre d’affaires et donc ils font tout pour en trouver.

– Les autres... ceux qu’avant on appelait simplement les éditeurs à compte d’auteurs, en clair, ceux qui font payer un auteur pour l’éditer. Leur client, c’est l’auteur, c’est grâce à lui qu’ils font leur chiffre d’affaires et donc ils font tout pour en trouver (du coup, ils n’ont pas forcément le temps ni l’envie de chercher des lecteurs même s’il en faut un peu quand même).

Mais comme l’édition à compte d’auteur à mauvaise presse, y a des petits malins qui cherchent à trouver un nom plus rassurant derrière lequel se cacher : éditeur à compte participatif, aide à l’édition...

Là où les premiers demandent immédiatement un chèque avant d’envisager de poursuivre la relation avec l’auteur, d’autres vont réclamer un engagement d’achats de livres, soit de votre part ou bien de celles de proches. 

Durant ma recherche d’éditeurs, je suis même tombé sur un malin (je n’ai pas retenu le nom), mais qui, sous couvert d’édition à compte d’éditeur, stipule tout de même dans la rubrique « Envoyer un manuscrit » que l’auteur doit envoyer un manuscrit dénué de fautes à défaut de quoi, en cas de publication, il pourrait lui être facturé des frais de corrections !!!! on tombe sur la tête.

Un autre vous engage directement à lire un exemple de contrat d’édition type et de ne pas leur envoyer votre manuscrit si vous n’êtes pas d’accord avec les termes de ce contrat (je n’ai pas non plus noté le nom de l’éditeur n’ayant pas du tout été convaincu par les termes dudit contrat).

... donc, si vous visez également des éditeurs à compte d’auteurs, vous pouvez vous demander comment en reconnaître un ? C’est simple et c’est visible sur le site de l’éditeur.

Effectivement, si un éditeur met très en avant la façon de lui envoyer un manuscrit, si vous voyez apparaître des termes du genre « Recherchons des auteurs »... en clair, la chose que l’éditeur met en avant sur son site, c’est la façon d’être publié chez eux et (ou) l’avis de leurs auteurs sur le travail de la maison d’édition, vous ne pouvez pas vous tromper, il s’agit d’un éditeur à compte d’auteur.

Un éditeur à compte d’éditeur, sur son site, va chercher à convaincre le lecteur d’acheter ses livres, un éditeur à compte d’auteur, lui, veut convaincre l’auteur, de venir chez lui.

Pour autant, encore une fois, ne faisons pas de chasse aux sorcières. Les éditeurs à compte d’auteurs ne sont pas tous des charlatans et, à partir du moment où ils affichent clairement leur statut, leurs recherches, et qu’ils ne tentent pas de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas, ils peuvent être une alternative pour certains auteurs dont l’ouvrage n’est pas assez bon ou bien au potentiel commercial faible malgré des qualités d’écriture évidentes et qui tiennent à tout prix à tenir entre leurs mains leurs histoires au sein d’un beau livre papier (quand on a vécu ce moment, on comprend qu’il n’a pas de prix... sauf si vous passez par un éditeur à compte d’auteurs, bien sûr).

Dans tous les cas, éditeurs à compte d’éditeurs ou à compte d’auteurs, il y a dans les deux castes des éditeurs consciencieux, efficaces, professionnels et des mauvais éditeurs, des dilettantes voire des charlatans.

Comment faire la différence ? Difficile, surtout chez les éditeurs qui n’ont pas pignon sur rue. Pour cela, il vous faudra faire des recherches sur chacun de ceux qui vous auront répondu affirmativement (pour le cas ou plusieurs éditeurs acceptent votre manuscrit).

Voilà. Vous avez terminé votre liste d’éditeurs. Il vous faut désormais passer à la phase d’envoi de vos tapuscrits ou manuscrits.

Pour ce, vous pouvez le faire en plusieurs vagues séparées de quelques mois (la plupart des éditeurs mettent entre 3 et 6 mois pour donner une réponse, quand ils en donnent. Si l’un d’eux vous répond immédiatement ou en quelques jours, c’est probablement un éditeur à compte d’auteur, personne n’aura pris le temps de lire votre ouvrage du moment que vous acceptez de signer un chèque).

Ainsi, vous pourrez d’abord contacter les éditeurs qui vous inspirent le plus... attendre les premières réponses et, en cas de refus, contacter ceux qui vous plaisent un peu moins... attendre encore quelques mois pour les réponses... puis envoyer au reste (dont, peut-être, des éditeurs à compte d’auteurs).

P.S. :

Dans mon cas, je le rappelle, cette recherche d’éditeur est plus motivée par l’aspect ludique de la chose et par une certaine curiosité et donc, pas vitale pour mon avenir d’auteur (puisque, en cas de refus des éditeurs de ma liste ou bien en cas de proposition non conforme à mes attentes, j’éditerais mon roman l’année prochaine comme je l’ai fait avec les précédents jusqu’à maintenant).

Du coup, j’ai écarté de ma liste tous les éditeurs qui ne recevaient les manuscrits que par voie postale (pas envie de perdre du temps et de l’argent à imprimer, relier, envoyer).

Je n’ai donc conservé que des éditeurs dont la réception de manuscrits se fait par mail.

Je n’ai ajouté aucun éditeur à compte d’auteurs (même si au départ, j’hésitais à le faire), car, de toute façon, leur réponse aurait comme seul intérêt de comparer les prix proposés.

Je n’ai, malheureusement, pas conservé l’éditeur que je visais au départ. Effectivement, j’aurais aimé avoir la classe d’être refusé dans la collection « Série Noire » chez Gallimard, une collection que j’affectionne tout particulièrement. Mais comme Gallimard ne reçoit les manuscrits que par la Poste, je ne pourrais pas être refusé par eux. Tant pis, je le serai par d’autres.

Au final, 16 noms demeurent, que je ne citerai pas, car là n’est pas le but de l’expérience et n’aurait pas de grand intérêt pour vous, car j’ai ciblé les éditeurs en fonction de mon ouvrage et d’autres éléments totalement subjectifs.

La moitié sont de grands éditeurs, les autres des moyens.

J’ai décidé de ne pas contacter les petits éditeurs (car si c’est pour être publié chez un petit éditeur, je le suis déjà par OXYMORON Éditions).

J’ai également décidé de ne pas contacter les éditeurs de ma région. Je les connais pour les fréquenter sur les salons, même si certains sont sérieux et plutôt développés, je me voyais mal défendre mon ouvrage auprès d’eux et je n’en voyais pas l’intérêt.

Enfin, alors que je pensais contacter au moins un éditeur « pure player » (éditeur qui ne publie que des livres numériques) j’ai finalement changé d’avis, car, même si je pratique énormément (quasi exclusivement depuis quelques années) le livre numérique au sein de ma maison d’édition, j’aime que mes romans soient disponibles en plusieurs formats (je regrette d’ailleurs qu’en plus du format numérique et du format papier, je ne puisse produire du format audio).

Ainsi, il est temps, maintenant, d’envoyer mon roman, le synopsis, un petit C.V. à tous ces éditeurs et d’attendre quelques mois pour la phase suivante : 

Phase 4 : réponses des éditeurs contactés !

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Commentaires
C
Distributeur, pardon.
Répondre
C
Je suis arrivée sur votre site en remontant la piste depuis une réponse que avez donnée en 2018, je crois bien. Réponse concernant un "éditeur" Les Presses Littéraires. <br /> <br /> Je n'ai pas vu dans votre article que vous parliez du diffuseur de la maison d'édition. C'est le nerf de la guerre. Pas de diffuseur, passez votre chemin. Conseil d'amie. Bonne chance et bonne continuation. Catarina
Répondre
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