Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Loto Édition
15 novembre 2020

Le bouddha vivant

CouvLBV

« Le bouddha vivant » est un petit récit d’aventures de H. J. Magog paru en 1952 sous la forme d’un fascicule de 32 pages dans la collection « Mon Roman d’Aventures » des éditions Ferenczi.

Probable réédition, puisque l’auteur, Henri-Georges Jeanne est mort en 1947 après plus de 35 ans à alimenter la littérature populaire sous toutes ses formes de ses nombreux récits d’aventures, sentimentaux, policiers, fantastiques que ce soit pour les collections fasciculaires, les romans, les journaux et les magazines de l’époque.

On ne compte plus le nombre de ses romans publiés sous la forme de feuilleton dans les journaux et magazine avant d’être édités sous la forme conventionnelle d’un livre.

On ne compte plus, non plus, le nombre de récits publiés dans les collections fasciculaires sous ses divers pseudonymes (H. J. Magog, Jean de la Tardoire, Jean Noal…).

Et l’on ne compte plus, également, le nombre de contes écrits pour les journaux (plus de 600 pour la chronique « Les 1001 matins » du journal Le Matin.

C’est dire si H.J. Magog fut un auteur important de la littérature populaire pendant plus de 30 ans.

On notera, pour sa part policière, la création du détective Paddy Welgone dont la première enquête « L’énigme de la malle rouge » se révèle un excellent roman ; « Le monsieur de Vichy » un exaltant roman policier se déroulant au début de l’occupation allemande en 1939 ; « Le masque aux yeux rouges », un trépidant roman policier d’aventures prenant naissance au sein des mystères du cinéma…

Mais l’auteur ne s’est pas contenté d’écrire des énigmes, il a également versé dans l’aventure exotique comme le démontre le titre « Le bouddha vivant ».

LE BOUDDHA VIVANT

Sylvette, Jacques et Fred, trois Français, se rencontrent lors d’un tour du monde en dirigeable.

Alors que l’appareil est en vol stationnaire prolongé au-dessus des montagnes du Thibet, le temps de réparer une avarie, le trio entreprend de se dégourdir les jambes sur le plancher des yacks.

En se promenant, au fond d’un ravin, ils découvrent un grand panier accroché à une corde, elle-même suspendue à une poulie fixée en altitude, devant une excavation.

Curieuse, Sylvette décide de grimper dans la nacelle qui s’élève immédiatement. Là-haut, la demoiselle à la surprise de se retrouver devant un jeune moine qui, dans un français parfait, lui affirme être le bouddha vivant…

Trois jeunes Français sont dans un dirigeable naviguant au-dessus des montagnes tibétaines. L’un d’entre eux, une étudiante, profite d’un vol stationnaire en raison d’une avarie pour demander à descendre à terre. Que se passe-t-il ? Les deux autres français, un journaliste et une touriste, décident de suivre la jeune femme.

Mais celle-ci espère l’aventure et s’en va au fond d’un ravin où elle découvre un grand panier, suspendu à une corde, elle-même enroulée autour d’une poulie qui est fixée au-dessus d’une sorte de grotte.

Elle monte dans le panier, la corde se tend, le panier grimpe et, elle avec. En haut, elle se retrouve face à une jeune bonze. Celui-ci parle étrangement français et lui révèle, ainsi qu’aux deux hommes montés par la suite, qu’il est le dieu, réincarnation vivante de bouddha et qu’il est forcé, par sa destinée, à demeurer ici, seul, écarté du monde…

« Le bouddha vivant », court récit de 8 500 mots, s’avère être une aimable bluette d’aventure exotique un peu naïve. Probablement, le texte a vécu une première édition [qu’il faudrait retrouver] dans une collection jeunesse tant l’ensemble est empreint de cette candeur propre aux récits destinés à la jeunesse de l’époque ou bien, est-ce la niaiserie de la vision du moment des bouddhistes qui donne cette impression.

Toujours est-il que l’histoire, le texte, à quelques noms prêts, pourrait être retranscrit dans les Indes coloniales des années 1930 [peut-être est-ce à cette époque et dans ce contexte qu’il faudrait retrouver les origines du récit] tant le comportement des bouddhistes de l’histoire semble calqué sur la vision passéiste des sectes sikhes que l’on trouvait dans les mêmes récits jeunesse de ces décennies-là.

D’ailleurs, en y réfléchissant, l’essor des voyages en dirigeables prit fin avec la catastrophe du Hidenburg le 6 mai 1937. Par la suite, il n’y eut plus de vols commerciaux en dirigeable.

Le texte semble donc bien écrit avant 1937 bien qu’il soit publié, dans cette version, en 1952.

C’est dans la quête de cette version première [réédition à la lettre ou texte remanié pour en changer le contexte ?] que l’intérêt réside plus que dans la lecture de cette gentillette aventure.

Évidemment, on n’y trouve point de réelle intrigue et le dénouement final arrive brutalement, concision oblige.

On a connu l’auteur plus exaltant, dans son style et dans les histoires qu’il avait à conter.

Au final, une aimable bluette à destination de la jeunesse qui fournira de l’exaltation à qui cherchera son origine et la date de sa première publication.

Publicité
Commentaires
Loto Édition
Publicité
Loto Édition
  • Parce que l'édition est une véritable loterie dans laquelle il y a beaucoup d'appelés et très peu d'élus, il est grand temps que quelqu'un mette sa plume dans la fourmilière afin de faire connaître aux lecteurs la cruauté du milieu du livre !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Pages
Publicité