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Loto Édition
27 décembre 2020

Le sang des idoles

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3ème incursion dans le monde du polar selon Adam Saint-Moore, un auteur né en 1926 et mort en 2016 et qui fit les beaux jours des éditions Fleuve Noir, tant dans la collection « Spéciale Police » que dans la collection « Espionnage » pour lesquelles il écrivit près de 160 romans.

Adam Saint Moore est le père du personnage de Gunther, alias Face d’Ange, un espion à qui il fit vivre pas loin de 80 missions.

Après avoir découvert l’auteur via un roman des années 80, « Ça se mange froid » puis par un roman des années 60, « La nuit du chat », j’ai décidé de retenter ma chance avec un roman de cette décennie afin de me faire un avis plus tranché sur le début de carrière de l’auteur.

Le sang des idoles :

Alan Gildar a presque tout pour lui. Il est jeune, blond, beau, athlétique, ambitieux… mais il est né dans les quartiers défavorisés. Avec son physique, il rêve de percer dans le cinéma et se rend à Los Angeles. Mais il se rend vite à l’évidence que ce n’est pas ainsi qu’il va faire de l’argent. Aussi, quand il a l’opportunité de devenir le chauffeur particulier de Jennifer Murphy, une ancienne star hollywoodienne excentrique, Alan saisit sa chance en espérant très vite devenir son amant et en être généreusement récompensé sans se douter qu’il vient de mettre la main dans un engrenage meurtrier…

Un jeune loup, beau comme un dieu scandinave, devient chauffeur puis amant d’une ancienne star déchue d’Hollywood. Il se voit déjà couvert d’argent et de bijoux, mais, un soir, alors qu’il rejoint l’actrice dans sa chambre pour y passer une nuit torride, il la trouve morte dans sa baignoire. Pas le temps de réagir qu’il est assommé. Quand il se réveille, il se rend compte que la chambre est fermée à clef de l’extérieur. Seule solution, s’échapper par la fenêtre et s’enfuir, mais il est surpris par le jardinier qui fait sa ronde avec ses deux chiens de garde. Arrêté, le jeune homme crie à son innocence, mais le policier chargé de l’enquête peine à le croire. Pourtant, un journaliste, ami du policier, décide de mener sa propre enquête, persuadé que le suspect a été piégé…

« Le sang des idoles » est un court roman policier (même s’il affiche près de 220 pages au compteur) publié aux éditions Fleuve Noir en 1964.

Ce roman de début de carrière de l’auteur (même si sa première publication date déjà de 9 ans) se compose de deux parties distinctes.

La première partie nous raconte la vie d’Alan Gildar, brièvement de sa jeunesse, plus longuement de son expérience auprès de l’actrice, jusqu’à son arrestation.

Puis, ce personnage principal est totalement délaissé par l’auteur qui décide de se concentrer sur Gillis, un gros journaliste, ami du policier chargé de l’enquête et qui, persuadé que Gildar est innocent, va chercher l’identité du coupable.

Tout le texte centré sur Gildar m’a moyennement intéressé. Trop peu policier dans son style, il est surtout plombé par des répétitions facilement évitables, un travers déjà repéré dans « La nuit du chat ».

Par contre, dès l’intervention de Gillis, le récit prend une autre tournure, déjà parce que le côté polar du roman est là complètement présent, ensuite parce que le personnage de Gillis et sa relation au policier est très intéressant. Les deux hommes sont amis et pourtant de caractères très opposés. Une lutte incessante les oppose, généralement à travers des parties d’échecs, mais également dans certaines enquêtes.

Gillis, malgré ses rondeurs excessives, se révèle être un homme agile et redoutable.

Bien que ce personnage soit trop sous-employé dans le roman, il illumine complètement cette seconde partie et confère, de facto, un intérêt à l’histoire.

Le roman étant court et Gillis n’apparaissant qu’à partir de la moitié, on comprend que sa présence est trop rare d’autant qu’il est vraiment le héros du récit. On aurait apprécié que son enquête dure plus longtemps, qu’il vive plus d’aventures et ce, même si on devine rapidement qui est le véritable meurtrier. D’ailleurs, l’auteur laisse quelques indices en début de récit qui permet de faire pointer les soupçons sur la bonne personne, mais il faut avouer que cela n’est pas non plus flagrant.

Je ne sais si, à partir de l’apparition de Gillis, Adam Saint-Moore a perfectionné son écriture, ou bien si, plus happé par l’histoire, les scories du texte ne m’ont plus sauté aux yeux. Mais, dans les deux cas, c’est bien signe d’une réelle dichotomie entre les deux parties du roman.

Au final, un roman policier qui commence mollement et dont l’intérêt s’accroît avec l’apparition d’un nouveau personnage qui va vampiriser le récit et capter l’attention du lecteur.

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