La vengeance de Pépita
Marc Jordan, les plus jeunes d'entre vous ne s'en souviennent pas, les plus âgés non plus, fut un détective de la littérature populaire qui exerça sa profession (de personnage de littérature) à partir de 1907 pour faire concurrence et surfer sur le succès récents des traductions de la série américain Nick Carter.
Publié sous un même format (grand fascicule 32 pages double colonne), naviguant dans un même genre (le récit policier d'aventures et d'action), développant un personnage similaire (un détective fort, courageux, honnête, intelligent... épaulé par de fidèles lieutenants et luttant contre des génies du crime, entre autres) et s'affichant sous une présentation proche avec une illustrations de couverture reprenant un passage de l'histoire, Marc Jordan ne fit de l'ombre à Nick Carter que durant 62 épisodes (là où l'original, chez lui en vécu plus de 1000 et plusieurs centaines dans d'autres pays).
Quand aux auteurs, si Nick Carter en connu plusieurs, celui ou ceux de Marc Jordan nous sont inconnus du fait que les épisodes ne sont pas signés.
Ces fascicules étant très rares et datant de plus de 100 ans, on peut comprendre que plus personne de ne s'en souvienne... du moins, jusqu'aux récentes rééditions numériques de ladite série.
« La vengeance de Pépita » est le 25ème épisode de la série.
LA VENGEANCE DE PÉPITA
Le célèbre détective Marc JORDAN est sur les traces de Toto le Frisé, un apache qui lui a déjà glissé entre les doigts.
Il pense le dénicher dans la Taverne du Renard, bouge miteux où se réunissent des escarpes et autres repris de justice, mais il est surpris de trouver la salle déserte à l’exception d’un vieillard tremblant attaché à une table.
Le pauvre hère lui raconte avoir été ligoté et menacé par des scélérats à la solde du comte de Cazalès et Pépita parce qu’il refusait de participer à l’assassinat d’un avare habitant à Saint-Ouen dans le but de le dévaliser. Heureusement, ils s’étaient enfuis en entendant les roussins débarquer.
Ainsi, le comte de Cazalès et Pépita la Rouge, les ennemis jurés de Marc JORDAN étaient enfin de retour à Paris.
Ne résistant pas à l’occasion de se débarrasser définitivement des deux pires bandits que la terre ait portés, Marc JORDAN se fait donner l’adresse de la victime.
Avant de prévenir ses hommes et d’organiser une souricière, il décide de lui rendre visite afin de repérer les lieux sans se douter que le « mouchard » est au service de ses adversaires et qu’il s’apprête à tomber dans un piège et subir la vengeance de Pépita…
Marc Jordan pourchasse un drôle d'apache se nommant Toto le Frisé. Celui-ci lui a déjà échappé une fois, mais il est persuadé de le trouver dans la Taverne du Renard, un repaire d'escapes.
Mais, quand il organise une descente dans le troquet, il n'y trouve qu'un triste vieillard attaché à une table.
Celui-ci lui apprend qu'il a été ligoté, frappé, menacé parce qu'il refusait de participer à un coup organisé par le comte de Cazalès et Pépita. Ils s'apprêtaient à le tuer quand les hommes de Marc Jordan ont débarqués.
Voyant là une bonne occasion de mettre la main sur ses ennemis jurés, Marc Jordan se fait indiquer l'adresse du casse afin d'y faire des repérages avant d'organiser un get-appens... Mais il ne sait pas que son informateur est de mèche avec ses adversaires pour l'envoyer dans un piège...
Enfin... enfin le comte de Cazalèse et Pépita la Rouge sont de retour dans la série.
Si vous suivez mes chroniques sur la série vous n'êtes pas sans savoir que je considére les épisodes sans ces deux lascars, ces génies du crime, un peu mou du genou comparés à ceux auxquels ils participent.
Effectivement, Marc Jordan n'est jamais si bon que lorsqu'il combat des adversaires à sa mesure et les luttes contre les petits brigands ne sont pas très dynamiques et enthousiasmantes.
Aussi je me lamentais en attendant leur retour. Le voilà.
Et Marc Jordan va le sentir passer car il va tomber dans un piège tendu de main de maître par Pépita la Rouge et il va risquer sa peau comme il ne l'a jamais risqué.
En sortira-t-il vivant ? Sachant qu'il s'agit du 25ème épisode sur 62, on se doute de la réponse, d'autant que le prochain titre est « La résurrection de Marc Jordan ».
Mais qu'importe si l'on connaît la fin de l'épisode (qui est d'ailleurs à suivre et donc, n'a pas vraiment de fin puisqu'on reste sur notre faim) et si l'on se doute de la façon dont le détective va s'en sortir...
Peu importe car l'épisode est enfin bien plus rythmé, plus intéressant, du fait de la présence de ces terribles ennemis (tout comme les aventures de Nick Carter ne sont jamais aussi exaltante que lorsqu'il combat un génie du crime comme le Docteur Quartz).
Ainsi dévore-t-on cet épisode avec plus d'appétit que les précédents et en attend-on autant du suivant en imaginant la rage qui va animer le détective pour se venger de cette vengeance...
Épisode un peu plus court, 17 200 mots environ, au lieu des 18 000 et quelques d'ordinaire, mais tout simplement parce qu'il se termine sur ce que l'on appelle désormais un « Cliffhanger » un récit qui s'arrête sur un point crucial sans dévoiler le dénouement.
Au final, avec le retour de Pépita et du comte Cazalès, le plaisir de lecture s'accroît et cela fait du bien.