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Loto Édition
21 mars 2021

La résurrection de Marc Jordan

MJ26

Marc Jordan ou « Les exploits surprenants du plus grand détective français » est une série de 62 fascicules de 32 pages, double colonne, contenant des récits plus ou moins indépendants d’environ 18 000 qui fut créée en 1907 pour surfer sur le succès des traductions de la série américaine « Nick Carter ».

Ce sont les éditions Ferenczi, qui jusqu’alors, s’essayaient aux récits érotiques et avaient des problèmes avec la censure et la justice, qui publient cette série entrant ainsi de plain-pied dans le monde particulier et appelé à devenir foisonnant, du fascicule policier dans lequel elles se montreront prolifiques et importantes…

Marc Jordan est donc tout naturellement une copie francisée de Nick Carter, les personnages sont analogues, le genre littéraire également et les présentations et formats sont très proches.

Le ou les auteurs de la série « Marc Jordan » n’ayant pas signé les textes, nous ne savons pas à qui les attribuer même si certains évoquent le nom de Jules de Gastyne…

Les illustrations de couverture, elles, sont signées Édouard Yrondy.

« La résurrection de Marc Jordan » est le 26e épisode de la série et est la suite directe du précédent, « La vengeance de Pépita ».

LA RÉSURRECTION DE MARC JORDAN

Le célèbre détective Marc JORDAN, pensant arrêter enfin le comte Cazalès et Pépita la Rouge, ses deux plus farouches ennemis, se jette dans un piège.

Il est enfermé dans la cave d’une vieille maison à laquelle ses adversaires mettent le feu.

L’incendie qui ravage la bâtisse illumine le ciel de Paris.

Fil-en-Quatre, le jeune et fidèle lieutenant de Marc JORDAN est inquiet de l’absence de son maître. Il le sent, le sait en danger.

Il est irrésistiblement attiré par le brasier et doit attendre le petit matin que le foyer soit circonscrit par les pompiers pour fouiller les ruines de la demeure dans l’espoir insensé de retrouver son mentor vivant.

Arrivé miraculeusement à la cave, il découvre, creusée dans le sol, une ancienne citerne à moitié remplie d’eau croupie.

Un corps flotte à la surface…

Marc Jordan a-t-il péri dans l’incendie de la maison dans laquelle il s’est jeté tête baissée pensant pouvoir y trouver le comte Cazalès et Pépita la Rouge ? C’est la question sur laquelle le précédent épisode nous avait laissés.

Sachant que cet épisode est le 26e sur 62 et qu’il est titré « La résurrection de Marc Jordan », on se doute bien de la réponse.

Effectivement, Fil-en-Quatre parvient à tirer son maître des ruines dans lesquelles il a survécu grâce à une vieille citerne remplie d’eau qui avait été enfouie sous la terre de la cave dans laquelle il avait été enfermé (il a du bol, Marc Jordan).

À peine remis, il décide de répondre à la lettre d’un jeune homme incarcéré pour le meurtre sauvage de sa tante, clamant son innocence. (Il est fort, ce Marc Jordan).

L’entretien avec le prisonnier qu’il parvient à obtenir le convainc de sa sincérité et il décide de trouver le véritable coupable…

À peine Pépita la Rouge et le comte Cazalès réapparaissent-ils que déjà ils s’enfuient alors que je n’ai cessé de réclamer leur retour, assurant que Marc Jordan a besoin de bandits à sa hauteur pour briller. Dans les petits crimes, l’intérêt devient moindre, du fait que cette série d’aventures policières ne repose jamais sur la qualité des intrigues et donc qu’il faut de l’action et du rythme, deux éléments qui disparaissent un peu trop dans les enquêtes banales.

Malheureusement, on constate une nouvelle fois le bien fondé de mes reproches puisque cet épisode s’avère moins prenant que le précédent du fait de la faible portée de l’enquête.

Regrettable donc, même si, il faut bien l’avouer, le récit est tout de même plaisant à lire, mais bien moins exaltant que lors des luttes entres les grands ennemis. D’autant que dans les petits crimes, les lieutenants du détective sont systématiquement absents déjà que, dans les grandes confrontations, certains sont très en retrait comme l’Assommeur ou Olivier…

On constatera que cet épisode, qui est la suite directe du précédent s’arrête également en suspend, obligeant le lecteur à enchaîner avec l’épisode suivant, « L’homme aux moustaches cirées »…

Au final, un épisode qui démarre fort, qui se poursuit mollement, pour s’arrêter sur un nouveau rebondissement et un nouveau danger. Plaisant à lire malgré tout.

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