Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Loto Édition
20 juin 2021

La Croisée des Calvaires / 7.22.15 ANVERS 50

 

IG04

Alfred Gragnon, né en 1882, fils d'un préfet de police et avocat à la cours fut surtout connu pour ses pièces de théâtre et notamment celle autour du personnage de l'inspecteur Grey, un policier jeune et perspicace dont « L'inspecteur Grey » sur les planches à partir de 1932 et toujours à l'affiche aux Capucines en 1935.

C'est sur cette scène que le rôle de Greyfut interprété par Maurice Lagrenée (Maurice-Jules Guichard).

L'acteur porte à nouveau les vêtements du policier au théâtre dans « La treizième enquête de Grey » en 1936 et c'est tout naturellement qu'il reprendra le rôle dans les adaptations cinématographiques qui suivront : « L'inspecteur Grey » en 1936, « La treizième enquête de Grey » en 1937 et « Grey contre X » en 1940 (mais également en 1936 dans « L'empreinte rouge » adaptation d'un roman de Pierre Fallot qui, au départ, n'a rien avoir avec le personnage.

Pour ces dernières occasions, Alfred Gragnon participera à l'écriture des scénarios et même co-réalisera « Grey contre X ».

Mais on retrouve également, entre 1937 et 1940, dans le magazine Ric et Rac, une dizaine de courtes enquêtes de l'inspecteur Grey, allant de 2 400 à 10 000 mots.

« 7.22.15 ANVERS 50 » fut publiée en 1939 et s'étale sur 5 800 mots.

7.22.15 ANVERS 50

Le comte Zobersky a été assassiné durant la nuit de deux balles de revolver.

L’inspecteur principal POUSSIN, présent dès le début de l’enquête, ne tarde pas à échafauder des hypothèses douteuses, mais est vite désavoué par le commissaire de quartier.

Or, c’est avec l’intervention de l’inspecteur GREY que l’affaire va prendre une autre tournure, surtout quand il trouve, sur le défunt, un morceau de papier sur lequel est inscrit :

« 7.22.15 ANVERS 50 ».


Le comte Zobersky est retrouvé mort dans sa chambre, au matin, par la domestique qui court immédiatement au commissariat de quartier. Le commissaire, accompagné de l'inspecteur principal Poussin, qui était de passage, se rend sur place et constate que le comte a reçu deux balles dans la dos et que la comtesse s'est enfuie le temps que la police arrive.


Poussin, comme à son habitude, ne tarde pas à échafauder des hypothèses bancales et à soupçonner tour à tour la bonne et la comtesse, mais heureusement, avec les membres du Parquet, débarque l'inspecteur Grey qui va se lancer sur une autre piste, guidé par un énigmatique message trouvé dans la poche du défunt : 7.22.15 ANVERS 50...


Courte enquête, donc, qui, on se doute, ne propose pas une intrigue très développée et se contentera d'une narration linéaire.


Évidemment, Poussin se ridiculisera comme à chaque fois tandis que Grey résoudra l'affaire avec brio et rapidité.


Rien de nouveau, donc, mais un court récit plutôt agréable (et rapide) à lire, dans la lignée des précédents.


Le seul regret est de ne pas découvrir l'inspecteur Grey sur une plus longue enquête.


Au final, concis, mais plaisant, ce très court récit se déguste sans déplaisir.

LA CROISÉE DU CALVAIRE

À l’approche de la guerre, l’inspecteur GREY vient de changer de service.

Son nouveau chef, après avoir reçu une lettre anonyme lui indiquant un crime, sans le nommer, lui demande de mener sa petite enquête autour de la famille Arnaud, habitant « La Croisée des Calvaires », près de Beaumont-les-Bains.

Dans le train le conduisant sur place, Grey ne cesse de lire et relire le rapport.

Si les renseignements sur César-Charles Arnaud et sa sœur Augusta sont succincts du fait qu’ils ne sont pas originaires de la région, ceux sur Christiane Cervier, épouse Arnaud, sont excellents.

La jeune femme, droite et généreuse, est la fille d’un militaire et inventeur de renom…

En débarquant à Beaumont, l’inspecteur GREY s’est déjà fait une bonne idée de la situation qu’il ne tardera pas à confirmer…

Une lettre anonyme prévenant d'un crime au sein de la famille Arnaud, adressée directement au chef du service d'espionnage, voilà qui mérite une petite enquête de la part de l'inspecteur Grey fraîchement muté dans ce service.

Un rapport sur les différents membres de la famille et de la domesticité suffit à Grey à se faire un avis sur la question. Maintenant, il va devoir confirmer ses doutes...

La Seconde Guerre approche et est probablement déjà entamée à l'écriture de ce récit (il fut publié en décembre 1939). Les préoccupations de l'auteur, sont celles de ses lecteurs et, tout naturellement, son récit se teinte d'espionnage. 

Pour ce faire, l'auteur fait muter son héros dans un autre service destiné à lutter contre les espions ennemis. 

Petit récit de pas tout à fait 5 000 mots ! Le lecteur se doute que l'intrigue sera simple, que la narration sera directe, que l'action et l'enquête seront réduits au minimum. D'ailleurs, question enquête, Grey se contente quasiment de ses déductions suite à la lecture du rapport. Il ne lui restera qu'à faire quelques interrogatoires bien sentis pour boucler son enquête. 

Autant dire qu'il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent d'autant que l'inspecteur principal Poussin est absent (puisque Grey n'est plus dans le même service) et que les moments un peu drôles ou légers dans lesquels le butor se ridiculisait avec des hypothèses fumeuses ne sont plus. 

De plus, l'auteur ne répond pas à la question : qui a envoyé le message anonyme.

Pour le reste, rien de bien particulier si ce n'est un texte qui montre un peu les angoisses de l'époque. 

Au final, petit récit policier d'espionnage qui ne sert qu'à combler un tout petit moment de lecture.

Publicité
Commentaires
Loto Édition
Publicité
Loto Édition
  • Parce que l'édition est une véritable loterie dans laquelle il y a beaucoup d'appelés et très peu d'élus, il est grand temps que quelqu'un mette sa plume dans la fourmilière afin de faire connaître aux lecteurs la cruauté du milieu du livre !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Pages
Publicité