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Loto Édition
3 octobre 2021

Le Château de la Terreur

ID011

Je poursuis ma découverte de la série « Inspecteur Doublet à travers le monde », une collection de 14 fascicules de 24 pages contenant des récits indépendants d’environ 10 000 mots, publiée en 1945 aux éditions S.E.C.M.

L’auteur, Jean Normand (1885 - 1956) de son vrai nom Raoul Lematte, après des études de droit, a travaillé dans l’Administration Pénitentiaire en Guyane.

Cette expérience semble avoir nourri sa plume puisque nombre de ses récits se déroulent en Guyane ou dans les pays limitrophes. L’intrigue, d’ailleurs, tourne souvent autour des prospecteurs d’or ou d’autres minerais…

C’est le cas des aventures de l’Inspecteur Doublet qui, à défaut de se dérouler « à travers le monde », se déroulent « à travers le nord de l’Amérique du Sud » avec une prédilection pour la Guyane et la Colombie.

« Le Château de la Terreur » est la 11e aventure de l’inspecteur Paul Doublet.

LE CHÂTEAU DE LA TERREUR

L’inspecteur Paul DOUBLET, en séjour à Barranquilla, accepte, avant de partir pour le Mexique, de venir en aide au señor Marialva.

Propriétaire de terrains de prospection, Marialva y a découvert un rubis d’une très grande valeur qu’il a nommé le « Bolivar ». Il compte le vendre en Amérique du Nord afin de financer une société pour exploiter de manière industrielle ses parcelles. Pour cela, il doit le faire transporter depuis Bogota jusqu’à Barranquilla où il s’embarquera pour sa destination finale.

La présence d’un homme tel que le fameux policier serait un gage de sécurité pour la première partie du voyage.

Mais, durant la nuit que Paul DOUBLET passe chez le señor Marialva, le « Bolivar » disparaît, ainsi qu’Ortiz, le contremaître chargé de le garder…

À Barranquilla, Paul Doublet se lie d’amitié avec un capitaine de cargo breton. Celui-ci lui explique qu’il doit bientôt embarquer un rubis de valeur appartenant à un de ses amis, pour l’amener en Amérique afin que la vente serve à la création d’une société d’exploitation minière pour prospecter ses terres où il a découvert le fameux rubis nommé le « Bolivar ».

Paul Doublet, qui n’a jamais visité Bogota, où habite le propriétaire de la pierre, accepte de convoyer le Bolivar en avion en compagnie d’un jeune pilote.

Les deux hommes passent la nuit chez le senor Marialva (l’ami du capitaine) pour décoller au petit matin. Mais, au lever, Paul Doublet apprend que la pierre a disparu ainsi que le contremaître chargé de la surveiller durant la nuit.

Bien décidé à récupérer le Bolivar, Doublet décide de hanter incognito tous les rades de la ville afin d’écouter les bruits de couloirs et autres confessions d’ivrogne.

Il ne tarde pas à suspecter un étrange individu habitant dans le Château de la Terreur et qui, lui aussi, possède un petit avion…

Nouvelle aventure de l’inspecteur Paul Doublet qui se déroule une nouvelle fois en Colombie (le monde est petit pour Doublet).

L’intrigue tourne une nouvelle fois autour des prospections minières, des vols de pierres précieuses ou d’or.

D’ailleurs, l’intrigue s’avère une nouvelle fois très simple (on s’y attend vu le format court), voire simpliste.

En effet, Paul Doublet identifie le coupable avec une facilité déconcertante et pénètre chez lui encore plus facilement (trop, mais il le paiera un peu).

Évidemment, je comprends bien que la concision inhérente au format implique des facilités, tant dans l’écriture, la narration que l’intrigue, mais on peut tout de même regretter que l’auteur ne se soit pas un peu plus fatigué pour proposer quelque chose de mieux construit.

Certes, il y a de fortes chances qu’à l’origine la série soit destinée plutôt à de jeunes lecteurs et que le but était plus de dépayser le lecteur (malgré le manque criant de développement de l’ambiance locale, de descriptions tant des décors que des autochtones) que de les tenir en haleine.

D’ailleurs, malgré l’intitulé de la série et le statut du héros, ce sont bien des récits d’aventures que nous propose l’auteur et non des récits policiers, mais quand même.

Alors, oui, l’ensemble se lit sans déplaisir, car cela se lit vite. Oui ! Mais Jean Normand n’ajoute aucune plus-value à son texte, contrairement à ce que pouvait faire, par exemple, José Moselli dans les diverses aventures à travers le monde de ses héros.

Même les tortures que doit subir Paul Doublet semblent manquer de sel et, plus encore, de crédibilité (non pas dans le résultat, mais dans le contexte).

On s’amusera aussi des conditions de l’évasion du contremaître et de biens d’autres détails du genre qui mettent à mal la crédibilité de l’ensemble.

Reste un simple récit d’aventures sans grande ambition. Dommage.

Au final, un petit texte qui se lit vite, sans déplaisir, mais qui laisse à penser que Jean Normand a manqué d’ambition pour sa série.

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