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Loto Édition
28 novembre 2021

Un drame sur un viaduc

NP-UDSUV

On lit généralement pour se divertir, parfois pour s’instruire, d’autres fois pour ressentir des émotions, trembler, rire, s’enthousiasmer…

Mais, parfois, on peut avoir envie de lire uniquement pour passer un petit moment sans se prendre la tête.

C’est un peu dans cette dernière optique qu’il faut aborder la série fasciculaire « Nat Pinkerton » créée au tout début du XXe siècle pour surfer sur le succès déferlant dans toute l’Europe de « Nick Carter », une série fasciculaire américaine créée dans le dernier quart du XIXe siècle dont les centaines et les centaines d’épisodes eurent un succès phénoménal.

Apparemment écrits par un ou plusieurs auteurs allemands, traduits et distribués dans toute l’Europe, dont la France par les éditions Eichler (tout comme Nick Carter), les fascicules, bien que plus petits que ceux contant les aventures du détective américain (plus petit en format, mais aussi en taille de texte), reprennent une iconographie très proche : couverture à bandeau rouge affichant le titre de la série, image illustrant une scène de l’histoire en dessous…

Nat Pinkerton, d’abord aux éditions Eichler, puis aux éditions Sobelli (qui rachetèrent le catalogue de Eichler), vécut plusieurs centaines d’aventures…

« Un drame sur un viaduc » porte le n° 153 dans la collection Eichler et paru sous la forme d’un fascicule de 32 pages contenant un récit indépendant de 10 000 mots.

UN DRAME SUR UN VIADUC

Les ouvriers d’un chantier de construction d’un immense viaduc sont sous le choc. L’un des leurs, durant la nuit, a été assassiné dans sa cabane pour le dépouiller de son argent pendant que son compagnon de chambrée a été assommé et ligoté.

Le surlendemain, le survivant de l’agression se tue en tombant du pont…

Il n’en faut pas plus au célèbre détective NAT PINKERTON pour se faire embaucher avec son fidèle lieutenant, pour remplacer les deux victimes afin de découvrir le ou les meurtriers…

Un ouvrier sur un chantier de construction d’un immense viaduc vient de toucher un gros héritage. Le soir même, il est assassiné dans sa cabane, pour le dépouiller. L’homme qui partageait sa cabane a été assommé et ligoté. Le surlendemain, il tombe dudit viaduc.

La fiancée de la première victime rend visite au célèbre détective Nat Pinkerton pour le supplier de retrouver l’assassin de son grand amour. Nat Pinkerton accepte et, accompagné de son fidèle lieutenant, parvient à se faire embaucher sur le chantier afin de fréquenter de plus près les divers ouvriers et pouvoir les interroger discrètement.

Comme je le disais au début de la chronique, il faut aborder cette série dans le seul but de passer un petit moment de lecture sans se prendre la tête.

Car, déjà, dans un fascicule de 32 pages, difficile de proposer une bonne intrigue ou de bons personnages (peu d’auteurs y sont parvenus). Mais, dans les épisodes de Nat Pinkerton, le ou les auteurs ne cherchent même pas à tenter l’expérience.

D’entrée de jeu, avant même que le crime ne soit commis, le lecteur devine qui sera l’assassin. Les éléments sont tellement gros que l’on peut même dire que le lecteur SAIT plus qu’il ne devine, tant l’identité du méchant ne fait aucun doute. Quand ça a des pattes de canards, un bec de canard et que cela fait « coin coin », il s’agit très probablement d’un canard. Ici, c’est tout juste si le méchant ne fait pas « coin coin ».

Mais, peu importe, on sait très bien que l’intrigue compte très peu dans cette série.

Pas d’intrigue ou très peu, des personnages très manichéens et, de plus, qui ont l’air de ce qu’ils sont (ceux qui ont des tronches de méchants et des comportements de méchants sont des méchants ; ceux qui ont des tronches de gentils et des comportements de gentils sont des gentils…), alors, que reste-t-il ? Juste un petit moment de lecture pas désagréable, mais surtout pas inoubliable. On n’en demande pas plus, un peu comme on regarde parfois des séries Z pour se vider la tête.

Au final, le genre de lecture qui n’offre rien d’autre que d’occuper un petit moment sans se prendre la tête et sans penser à rien…

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