Le mort du zoo
« Le mort du zoo » est un fascicule de 64 pages paru en 1938 dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi et réédité en 1953 dans la 2e série de la collection.
Le récit est signé Maurice de Moulins, un pseudonyme de Albert Bonneau.
Albert Bonneau est un auteur de récits policiers, d’aventures ou de cape et d’épée qu’il signe de nombreux pseudonymes dont Maurice de Moulins, Jacques Chamon et Jean Voussac.
Il est né en 1898 à Moulins, d’où, probablement, son pseudonyme de Maurice de Moulins, et mort en 1967 à Chambon-sur-Voueize, d’où, son pseudonyme de Jacques Chambon.
Dans son immense production, on retiendra sa série d’aventures « Catamount ».
Le mort du zoo :
Norbert Starkton, directeur du « Zoological Garden » de Chicago, reçoit une lettre de menaces signée de Mike Sullivan, le chef d’un gang ayant la main mise sur la ville. Il réclame 200 000 dollars contre sa vie.
Malgré les craintes de sa fille Nora et de son gendre Wallace Barnett, Norbert Starkton ne prend pas au sérieux le message et promet de prévenir la police si jamais il reçoit une nouvelle missive.
Mais, durant la nuit, Norbert Starkton est retrouvé mort dans la cage d’un immense serpent constrictor…
L’inspecteur Berton, ennemi juré de Mike Sullivan, est chargé de l’enquête et il va recevoir une aide inattendue…
Un mort dans un zoo ! Un meurtre ? Probablement, car la victime a reçu une lettre de menaces de la part d’un redoutable bandit et que l’on a du mal à l’imaginer entrer en pleine nuit dans la cage d’un immense serpent.
L’inspecteur Berton va s’occuper de l’enquête. Il sera épaulé par le gendre de la victime, dessinateur animalier connaissant parfaitement le zoo et il recevra un soutien totalement inattendu pour clore cette enquête.
Maurice de Moulins, Albert Bonneau, nous livre ici un petit récit policier s’inscrivant, par procuration, dans une ambiance d’aventures exotiques qui lui sied à merveille et qui a fait son succès.
Effectivement, à l’intérieur du Zoo et durant l’enquête, les personnages seront confrontés à des serpents immenses, des panthères, des léopards, des crocodiles, des alligators, des gavials…
Et c’est sur cette ambiance que l’auteur repose son intrigue, une intrigue relativement simple, dans laquelle on devine rapidement le coupable.
Les personnages sont très peu fouillés et très caricaturaux (format court oblige) sans que cela nuise réellement à la lecture. Après tout, le monde de la littérature fasciculaire est peuplé de personnages manichéens.
Rien d’extraordinaire, donc, juste un texte qui remplit son office en proposant un petit moment de lecture pas désagréable à défaut d’être inoubliable.
On notera juste que l’auteur décrit un serpent Trigonocéphale comme un serpent constrictor alors qu’il me semble que cette espèce tue par son venin et pas en broyant ces proies, mais c’est le genre de détail qu’il est plus simple de vérifier quand on a le temps et Internet, ce qui n’était pas le cas de l’auteur à l’époque.
Au final, un petit récit agréable à lire mélangeant aventures et policier écrit par un auteur prolifique et confirmé même s’il était encore, au moment de l’écriture, au début de sa carrière.