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Loto Édition
17 avril 2022

Coco l'Argentin

IG-CLA

Je poursuis ma découverte des enquêtes de l’inspecteur Girard (ou Gérard, selon les textes), un personnage né de la plume d’André Charpentier.

Pour rappel, on découvre ce personnage dans les collections de fascicules policiers de 64 pages des éditions Ferenczi dès 1935. On peut compter au moins une vingtaine de récits dont la plupart ont été publiés chez Ferenczi, mais on trouve trace du policier également chez au moins un autre éditeur et, aussi, dans des contes parus dans le journal Le Matin.

Car, son auteur, André Charpentier (1884 - 1966) était également journaliste, notamment pour Le Matin.

L’auteur a développé, plus brièvement, deux autres enquêteurs récurrents, le détective John Law et l’inspecteur Bourat.

« Coco l’Argentin » est un fascicule de 64 pages paru en 1939 dans la collection « Police » des éditions Ferenczi.

COCO L’ARGENTIN

M. Radenet, joaillier parisien, doit se rendre avec ses plus belles pièces en Écosse où le richissime M. Radfort l’attend pour acquérir un collier de prix qu’il compte offrir à sa fille à l’occasion de son mariage.

Et, comme M. Radfort ne regarde pas à la dépense, il a envoyé au Bourget son avion privé afin de transporter le bijoutier rapidement et sûrement.

Pourtant, l’appareil disparaît mystérieusement, avec son équipage, son passager et, surtout, la mallette de Radenet…

Alors que l’inspecteur GIRARD débute son enquête dans l’aéroport, un technicien l’aborde en criant qu’il vient de trouver deux morts dans les vestiaires.

Dans le local, l’inspecteur GIRARD découvre effectivement des hommes ligotés… mais encore en vie bien que sous l’effet de narcotiques.

Il s’agit des pilotes personnels de M. Radfort.

Dès lors, il ne fait aucun doute pour l’inspecteur GIRARD que l’affaire bascule d’un éventuel accident à un détournement crapuleux…

Monsieur Radenet est un joaillier heureux, il s’apprête à faire une belle vente, auprès du richissime Écossais Radfort, qui compte acheter un magnifique joyau à sa fille pour son mariage.

Mais, pour ce faire, il doit se rendre en Écosse avec une panoplie de ses plus beaux bijoux.

Heureusement, M. Radfort a mis à sa disposition son avion privé et son équipage, qui l’attendent au petit matin au Bourget.

Quelques heures après le décollage, M. Radfort n’ayant pas de nouvelles commence à s’inquiéter et prévient les autorités.

En France, c’est l’inspecteur Girard qui est chargé de l’enquête sur la disparition.

Tandis qu’il débute son enquête au Bourget, il apprend qu’on a découvert deux hommes ligotés dans les vestiaires : il s’agit des pilotes de M. Radfort qui ont été drogués.

L’inspecteur Girard ne tarde pas à suivre la piste d’une belle brune aperçue, le matin même, au bar du Bourget, en train de boire un café en compagnie des deux hommes…

Si l’inspecteur Girard nous a habitués à s’occuper d’enquêtes de prestiges (meurtres impossibles, crimes en chambre close…) ici, il a plutôt affaire à une affaire banale… enfin, pas si banale que cela puisqu’un avion privé a été détourné afin de s’approprier les bijoux de M. Radenet…

Dans ce récit de 17 800 mots, on retrouve la plume de l’auteur (agréable bien que polluée par de l’usage excessif des points virgules), un héros pas même esquissé (juste le nom, aucun détail physique, mental, ou intime), la maîtrise du genre policier et du format fasciculaire… mais il manque un peu l’ambition des crimes auxquels est souvent confronté l’inspecteur Girard.

Certes, ces meurtres ou vols en apparences complexes, du fait d’un format très court, se révèlent à chaque fois simple, mais l’ambition de départ est un atout indéniable de ces récits.

Ici, il n’en est rien ou presque, car, à part le moyen de transport détourné, tout le reste est relativement basique même si l’intrigue tourne autour d’une bande internationale de malfaiteurs.

Si l’ensemble n’est pas déplaisant à lire, loin de là, le fait de n’avoir pas, comme carotte, ce mystère qui, même s’il ne tient pas ses promesses du fait d’une concision castratrice, tient tout de même en haleine une partie du récit, fait rentrer ce texte dans un certain classicisme, classicisme de bon aloi, certes, mais classicisme un brin décevant tout de même de la part de l’auteur.

Au final, pas la meilleure enquête de l’inspecteur Girard même si elle se lit agréablement.

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