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Loto Édition
26 juin 2022

Le timbre triangulaire

CouvLTT

Résumons !

Marcel Priollet (1884-1960) fut un des principaux piliers de son époque de la littérature populaire, en général, et celle fasciculaire, en particulier.

Son immense production se partage principalement sur deux genres : le récit policier et le récit dramatico-sentimental.

Il fit vivre de jeunes femmes énamourées et/ou brisées par la vie et les hommes et des enquêteurs de tous genres.

L’homme fut tellement prolifique qu’il tient à bout de bras, vers la fin des années 1930, la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes.

Dans cette collection de fascicules de 24 ou 32 pages, il signe, sous le pseudonyme de Marcelle-Renée Noll, les 9/10 ème des presque 100 titres.

J’ai l’habitude, quand j’évoque cette part de son travail de dire qu’il y fit vivre 4 enquêteurs récurrents : le détective radiesthésiste Claude Prince ; l’inspecteur principal François Pessart ; l’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex et le détective Sébastien Renard.

Mais, en disant cela, je suis approximatif, car, si on s’attarde un peu, on découvre un autre enquêteur réccurent qui n’a certes pas la même carrière littéraire que les autres, mais que l’on retrouve dans au moins trois titres de la collection : l’inspecteur Guillaume Lambert alias Fox.

Chaque fois (du moins dans les trois titres repérés), le policier se retrouve confronté à Mauricette Fabry, une voleuse.

C’est le cas dans le titre du jour : « Le timbre triangulaire ».

LE TIMBRE TRIANGULAIRE

Quelle surprise pour l’inspecteur Guillaume LAMBERT de la Brigade Mondaine de reconnaître, sur la photo accompagnant un article de journal, sa redoutable ennemie, la voleuse internationale Mauricette Fabry !

Le fait divers relate le cas d’une femme devenue amnésique après avoir sauté dans l’eau du haut d’un pont à Bruges et depuis soignée à l’hôpital Saint-Jean.

Dans l’esprit de Guillaume LAMBERT, Mauricette joue une comédie qui n’a d’autre but que de lui ouvrir l’accès au bâtiment qui abrite, outre l’hospice, un musée exposant des tableaux de valeur.

Le policier décide alors de se rendre en Belgique pour prendre son adversaire la main dans le sac…

À Bruges, une jeune femme saute d’un pont et est repêchée inconsciente. À son retour à la vie, elle ne se souvient de rien et est soignée dans un hôpital brugeois.

Les journaux belges et français publient des photos de l’inconnue pour savoir qui elle est, mais sans succès.

Pourtant, un homme a reconnu l’inconnue : l’inspecteur Guillaume Lambert, en disponibilité après avoir commis une petite erreur, et qui est persuadé que la femme de Bruges n’est autre que la voleuse internationale Mauricette Fabry, celle qu’il pourchasse depuis des années…

Apprenant que le bâtiment qui abrite l’hôpital où est soignée Mauricette abrite également un musée exposant des tableaux de prix, il est persuadé que la jeune femme joue la comédie pour mettre la main sur les toiles.

Bien décidé à redorer son blason auprès de son supérieur et de prendre sa revanche sur Mauricette, Guillaume Lambert se rend à Bruges.

Dans ce petit récit de 7 200 mots, Marcel Priollet nous propose une petite bluette qui débute par la retranscription d’un article de journal brugeois évoquant la tentative de suicide d’une jeune femme…

L’article est bien trop précis et détaillé, pour un tel fait divers, pour être réaliste, mais qu’importe, il n’a d’autre but que de livrer de façon concise les informations de départ aux lecteurs pour laisser un peu de champs à l’auteur pour développer son intrigue.

Pourtant, Marcel Priollet se perd un peu en cours de route avec une sous-intrigue avec ce jeune homme amoureux qui reconnaît la jeune femme pour être sa petite amie qu’il côtoie depuis quelques mois, avant de lancer son enquêteur dans le bain.

C’est dire qu’arrivant tardivement, Guillaume Lambert n’a pas beaucoup de place pour s’exprimer. Mais, comme les rares fois où l’auteur l’utilise, celui-ci va devenir le dindon de la farce et, donc, n’aura pas grande enquête à mener.

Pour le reste, le récit n’est pas déplaisant pour peu que l’on n’en attende pas trop, comme un peu tous les récits que l’auteur a écrits pour cette collection (concision et rapidité d’écriture obligent).

Au final, un petit texte agréable à lire, mais pas inoubliable.

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