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Loto Édition
18 septembre 2022

Calculs Sévères à Saint-Nazaire

 

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Le commissaire Anconi est le personnage récurrent né de la plume de Rémi Devallière, un ancien médecin en hôpital qui, après sa retraite à Pornichet, s’est lancé dans l’écriture.

En 2015, il publie, aux éditions Alain Bargain, « L’esprit Hoëdic », son premier roman et la première enquête du commissaire Anconi, un Marseillais en exercice à Paris et se rendant sur l’île d’Hoëdic pour enquêter sur la mort accidentelle de son ancien directeur…

Comme ce premier opus m’avait bien plu, j’ai décidé d’enchaîner avec le second, « Calculs Sévères à Saint-Nazaire ».

Calculs Sévères à Saint-Nazaire :

Une enquête du commissaire Anconi teintée d’humour noir.
En ce début d’été 1979, le commissaire Anconi ressent de curieux troubles digestifs, il part donc se reposer au Croisic, mais son état s’aggrave et le voilà hospitalisé à Saint-Nazaire !
La mort inattendue d’un sous-directeur, Albert Gutermann, au cours d’une intervention chirurgicale, va réveiller en lui la fibre policière, d’autant qu’il réalise rapidement qu’il vient d’être opéré par le même chirurgien et qu’il occupe la chambre du mort !

Le commissaire Anconi ressent des douleurs dans l’estomac. Son médecin lui conseille de faire rapidement des examens, mais Anconi, redoutant ceux-ci et pensant que la chose passera, décide de partir une semaine avec sa femme en vacances au Croisic. Mais son état s’aggrave brutalement et il se retrouve aux Urgences de Saint-Nazaire pour être opéré de la vésicule… Réveillé dans une chambre de l’hôpital, il écoute distraitement le personnel hospitalier et apprend qu’un sous-directeur de l’hôpital est mort suite à l’intervention du chirurgien qui vient de l’opérer. Inquiet, mais également poussé par sa curiosité professionnelle, Anconi va mener son enquête depuis son lit…

Rémi Devallière, l’auteur, est un ancien médecin hospitalier. Rien d’étonnant, donc, que, rapidement, il situe une de ses intrigues dans ce milieu qu’il connaît parfaitement. C’est l’occasion, pour lui, de naviguer en terres connues et, probablement, d’évoquer des problèmes qu’il a lui-même connus durant son expérience professionnelle avec la guerre des services, l’attitude hautaine de certains membres de la direction ou des chirurgiens…

Le roman débute directement par un Anconi reprenant peu à peu connaissance après son opération.

Le récit reviendra par la suite sur les circonstances qui ont emmené le commissaire à l’hôpital de Saint-Nazaire.

On sent dès les premières lignes que l’auteur maîtrise son sujet. La peur et l’inquiétude du patient, son désir de repousser les examens par peur des diagnostics…

Mais c’est particulièrement dans les murs de l’hôpital que l’auteur s’épanouit totalement et où le lecteur ne doute pas que celui-ci connaisse le sujet.

Un commissaire enquêtant depuis son lit d’hôpital, voilà qui n’est pas nouveau.

On se souvient que dans « Le fou de Bergerac », le commissaire Maigret mène son enquête, alité à la suite d’une blessure par balle.

D’autres exemples pourraient être facilement trouvés (mais je n’ai pas le temps de faire des recherches).

C’est dire si l’action, en elle-même, va être réduite à sa portion congrue. Mais, qu’importe, l’action n’est pas le fort du commissaire Anconi. Lui, c’est la réflexion. Et il cogite, le commissaire, et pas qu’un peu. Il écoute, aussi. Il se pose des questions. Il interroge, et, même s’il parvient à se déplacer en fauteuil, il ne sortira guère des 4 murs de l’établissement pour résoudre le crime puisque crime il y a (sinon, pas de roman).

C’est donc à un quasi-huis clos que le lecteur aura affaire.

Anconi devra donc investiguer à l’aide du téléphone et à l’aide d’un policier de la région trop heureux de « servir » sous ses ordres. Il sera alors les bras tandis qu’Anconi, lui, sera le cerveau.

L’auteur nous livre une galerie de personnages hauts en couleur. Depuis le commissaire Anconi, que l’on connaît, jusqu’au moindre protagoniste de l’histoire, les infirmières, chirurgiens, anesthésistes, directeurs et autres.

L’enquête avance alors à petits pas, laissant le lecteur dans un flou gaussien plutôt bien senti.

L’intrigue, bien que simple, est distillée intelligemment et finement, ce qui ne permet pas aux lecteurs de savoir où il va en compagnie du commissaire.

De par ses faiblesses, sa pugnacité, Anconi devient encore plus attachant que dans le premier opus même si on ne peut s’empêcher de lui reprocher un peu de délaisser sa femme pour son enquête.

Au final, le second opus confirme tout le bien que je pensais après la lecture du premier. Un bon roman policier, bien mené en huis clos et un personnage intéressant et attachant.

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