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Loto Édition
25 septembre 2022

Le danger de l'ombre

LC09

Luc Hardy est un détective né de la plume de Paul Dargens.

Paul Dargens, de son vrai nom Paul Salmon (1884-1965) est un auteur de littérature populaire principalement actif dans le monde de la littérature fasciculaire.

Sa production est conséquente et signée sous pseudonymes (Paul Dargens ou Paul Darcy, principalement) et dirigée en grande partie vers les genres policier et aventure.

Paul Dargens participe activement à l’une des toutes premières collections fasciculaires policières « Le Roman Policier », ouverte à la toute fin des années 1900 par les éditions Ferenczi.

Il y signera presque une trentaine de fascicules de 32 pages dont la plupart (tous ?) mettent en scène le personnage de Luc Hardy, un millionnaire devenu détective par goût de la justice et de l’aventure.

Ces titres seront réédités (comme beaucoup de ceux de la collection) dans une autre collection des éditions Ferenczi, « Police et Mystère, dans les années 1930, sous la forme de fascicules de 64 pages…

En plus de ces rééditions, on retrouvera une cinquantaine de titres supplémentaires (dont un certain nombre mettront en scène un autre récurrent de l’auteur : le détective Jacques de Villefort).

Notons encore que l’auteur écrivit la plupart de sa production alors qu’il était aveugle. Il fut aidé dans cette tâche par son épouse, écrivain elle aussi, Léonce Prache.

« Le danger de l’ombre » est la 9e aventure de Luc Hardy.

Le fascicule de 32 pages original est paru en novembre 1921 dans la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi.

Ce titre a été réédité sous la forme d’un fascicule de 64 pages dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi en janvier 1935.

LE DANGER DE L’OMBRE

Le célèbre détective Luc HARDY est appelé à Marseille pour mettre fin aux agissements d’une terrible bande menaçant les armateurs de cargos en partance de couler leurs bâtiments si une rançon ne leur est pas versée.

Déjà sept navires ont été passés par le fond…

Chaque fois, le Roi-de-la-Côte, un mystérieux yacht venu de nulle part, torpille les bateaux des propriétaires réfractaires.

Luc HARDY va devoir découvrir où les pirates se cachent et se ravitaillent, mais aussi, et surtout, qui renseigne les brigands…

Luc Hardy, le célèbre détective millionnaire, est amené en catimini chez un riche industriel marseillais afin d’assister à une réunion avec différentes personnalités de la Région pour être mis au courant des agissements du Roi-de-la-Côte, un yacht pirate qui torpille des navires appartenant à des armateurs ayant refusé de verser une rançon à des brigands…

On retrouve donc le personnage de Luc Hardy dans une neuvième aventure d’un petit peu plus de 17 000 mots (du moins, dans la réédition de 1935, mais le texte doit être guère différent de l’original).

L’intrigue s’inscrit fortement dans son époque (celle de la première édition, début 1920) à ce point, qu’il me semble, on retrouve une histoire du même genre dans les aventures de John Strobbins de José Moselli (aventures qui datent de la même époque).

Quand je parle d’intrigue, je devrais plutôt dire « histoire » tant on devine à l’avance l’identité du ou des coupables.

Peut-être cette « divination » est-elle due au fait d’avoir déjà lu ce genre d’histoire, mais je pense que, dans tous les cas, le lecteur découvrir l’identité du coupable avant le détective.

Bien évidemment, la littérature fasciculaire n’est pas là pour proposer des intrigues échevelées, des suspens haletants. Le format ne le permet pas et a été principalement créé pour proposer des petits récits à emporter et à lire dans les transports en commun ou ailleurs lors de pauses.

Elle est aux romans de l’époque ce que le roman de gare sera, plus tard, pour le même genre de littérature plus classique.

Bref.

Cette aventure ne marquera pas la littérature par son originalité ni le personnage par son charisme, tant Luc Hardy est très peu développé, format court oblige.

Reste une petite histoire qui s’inscrit, dans le style et le genre, dans son époque et qui offre un moment de lecture pas désagréable à défaut d’être inoubliable.

On notera, d’une, que la couverture photo de la réédition (je ne connais pas l’originale de 1921, dessinée par Gil Baer) déflore totalement l’intrigue.

Au final, une aventure de Luc Hardy qui s’inscrit totalement dans le genre, le format et le style du début des années 1920. Agréable à lire à défaut d’inoubliable.

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