Les fantômes de Downcaster
Charles Richebourg est un auteur que l’on connaît (ou l’on devrait connaître) pour l’excellence de ses récits contant les enquêtes du commissaire Odilon Quentin, parus au milieu des années 1950 sous la forme de fascicules de 32 pages au sein de la collection « Mon Roman Policier » des éditions Ferenczi (43 titres auxquels s’ajoutent trois fascicules de 64 pages dans la collection « Police et Mystère 2e série » du même éditeur).
Mais cet écrivain, dont on ne connaît pas le véritable nom et dont on ne sait rien si ce n’est un autre de ses pseudonymes, Désiré Charlus, n’a pas écrit que cette série.
Effectivement, on trouve des titres signés de l’un ou l’autre de ses pseudonymes dans diverses collections des éditions Ferenczi et, notamment, au sein de la collection de fascicules de 32 pages « Mon Roman d’aventures », toujours chez Ferenczi.
« Les fantômes de Downcaster » font partie de ceux-ci et a été publié en 1955.
LES FANTÔMES DE DOWNCASTER
Le riche américain Josuah Harrisson est ravi de pouvoir louer un véritable manoir écossais, celui de lord Downcaster. Comble pour son bonheur, le bien est censé être hanté par un ancêtre du propriétaire.
Après rénovation des lieux, Josuah Harrisson organise une somptueuse fête bien arrosée.
Durant la nuit, tandis que ses invités se reposent dans leurs chambres, les couloirs sont arpentés non pas par un fantôme, mais par plusieurs… en tout cas, trop pour qu’ils soient tous d’honnêtes revenants…
Un riche américain vient en Écosse et décide de louer un véritable château à moitié en ruine à son propriétaire sans le sou, Lord Downcaster.
L’américain accepte de rénover les lieux à ses frais afin de pouvoir y accueillir sa jeune fille dans les meilleures conditions.
Quel n’est pas son plaisir d’apprendre que le château est soi-disant hanté par un ancêtre du propriétaire !
Mais, pendant qu’il discute affaires avec le Lord dans une auberge, et qu’il lui demande s’il y a un coffre-fort dans les murs pour y mettre les magnifiques diamants de sa fille quand elle viendra, deux marins décavés surprennent la discussion et décident de profiter de l’aubaine…
Charles Richebourg nous propose ici une gentille petite bluette de pas tout à fait 9000 mots qui, vous l’aurez bien compris, ne marquera pas l’histoire de la littérature par son intrigue légère, la concision du texte et l’aspect un peu burlesque du récit qui se termine un peu en vaudeville, et ce malgré le fait que l’auteur n’en fait pas moins preuve d’une belle plume.
Cependant, le plaisir de lecture est tout de même plaisant et c’est déjà pas mal.
Au final, une petite histoire presque sous forme de conte burlesque et vaudevillesque qui ne marquera pas les esprits (dans tous les sens du terme), mais qui se lit avec plaisir.