Nés sous X
Comme vous le savez peut-être, je ne lis que du roman policier et quasiment que du roman policier écrit en langue française (pour être certain de lire ce que l’auteur a voulu écrire et non pas l’interprétation faite du texte par un traducteur).
De plus, j’aime retrouver un personnage au fil de ses aventures, et j’apprécie particulièrement la narration à la première personne, surtout quand l’auteur et le personnage ont de la gouaille et de l’humour.
Aussi, les aventures de Cicéron Angledroit signées Cicéron Angledroit (en fait, Claude Picq) étaient faites pour moi.
Enfin… auraient dû être faites pour moi.
Mais, la lecture du premier opus « Sois zen et tue-le » m’avait un peu (beaucoup) refroidi.
Quatre ans après cette lecture, j’ai décidé de redonner une chance au personnage et à son auteur, pour savoir si lui ou moi avions changé un peu d’esprit.
Alors, zou, lecture de « Nés sous X », deuxième enquête du détective Cicéron Angledroit.
Nés sous X :
Cicéron Angledroit est détective privé en banlieue parisienne. Quand il ne croule pas sous les affaires, ce qui est régulièrement le cas, il partage son temps entre sa fille et ses maîtresses. Mais voilà, tout à coup, il se retrouve avec deux dossiers sur le dos. D’un côté, une sombre histoire de flics pas très honnêtes, de l’autre, un mystère autour d’une naissance… Avec son flegme et son humour légendaires, Cicéron mène l’enquête.
Voilà une nouvelle aventure de Cicéron, le privé le plus borderline et le plus endetté de toute la banlieue parisienne. Dans la veine de San-Antonio ou de Nestor Burma, ce détective se coltine, avec humour et nonchalance, des enquêtes rocambolesques et hautes en couleur. Servi par un style vif et une langue pleine de verve, ce polar ne vous tombera pas des mains.
Banlieusard pur jus, l’auteur – de son vrai nom Claude Picq – est né en décembre 1953 à Ivry, ceinture verte de Paris transformée depuis en banlieue rouge. Nés sous X est son troisième roman.
Cicéron Angledroit a besoin de renflouer ses caisses, aussi, il accepte deux affaires en même temps : le cas de Mourad, employé de station-service, qui aimerait bien comprendre pourquoi un homme mort il y a quelques mois lui ressemblait trait pour trait et celui de son commissaire préféré qui lui demande d’enquêter sur deux flics potentiellement pourris…
Que dire sur ce second épisode que je n’aurais déjà dit du précédent, quatre ans auparavant ?
Pas grand-chose, en fait, tant les deux opus souffrent des mêmes défauts (défauts pour moi, pas pour tout le monde) et possède probablement les mêmes qualités.
En qualités : une plume pas désagréable avec un personnage qui s’adresse à ses lecteurs, un peu d’humour, des personnages qui auraient pu être attachants (notamment les seconds couteaux)…
En défauts : deux intrigues faiblardes (très faiblardes), des scènes de cul qui n’ont aucun intérêt (malgré ce qu’en dit l’auteur), une plume qui, si elle n’est pas désagréable, n’est pas non plus suffisamment forte pour compenser le reste.
Au final, un épisode dans la veine du précédent, qui souffre des mêmes faiblesses.