Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Loto Édition
5 mars 2023

L'homme au sombre manoir

CouvLHASMJe poursuis ma découverte de la collection des éditions Ferenczi, « Le Roman Policier » une collection de fascicules policiers de 32 pages qui, à partir de 1916, proposa plus de 200 titres policiers de différents auteurs dont toutes les couvertures furent illustrées par l’excellent Gil Bear.

Le titre du jour, « L’homme au sombre manoir » a été publié en 1923 et est signé Louis Frey.

Je vous aurais volontiers parlé de l’auteur si j’avais eu la moindre bille à son sujet, mais comme je n’ai rien, je passe à la suite.

La collection « Le Roman Policier » est l’une des premières si ce n’est la première collection française de fascicules policiers. Elle est lancée en 1916 par les éditions Ferenczi qui par la suite, à travers des dizaines d’autres collections fasciculaires, proposeront des milliers de titres aux lecteurs jusqu’à la fin des années 1950 et l’avènement du livre de poche.

L’HOMME AU SOMBRE MANOIR

Léonidas-Claudius Mercerot, le célèbre détective, en faisant défiler, une nouvelle fois, les photographies de femmes disparues découpées dans les journaux ces dernières années, constate une troublante ressemblance entre cinq d’elles…

Persuadé qu’elles ont toutes été enlevées par la même personne, il décide de se lancer sur la piste du kidnappeur et probablement assassin.

En rendant visite aux familles des victimes, Léonidas-Claudius Mercerot découvre un indice lui laissant penser que le coupable vit près de la ville de Sannois.

Il ne lui reste plus qu’à s’adjoindre les services d’un bon appât pour attirer le monstre…

Léonidas-Claudius Mercerot, détective de son état, a bien l’impression d’avoir déjà vu le jeune apprenti coiffeur qui lui fait la barbe. Pourtant il est certain de ne pas l’avoir déjà rencontré. Mais ce léger duvet au-dessus de la lèvre, ce grain de beauté sur la joue…

En rentrant chez lui, il feuillette à nouveau la collection de photographies de femmes disparues prélevées dans les divers journaux et se rend compte que, dans le lot, cinq femmes possèdent ces traits caractéristiques du coiffeur. Immédiatement, il pense qu’elles ont toutes été victimes de la ou les mêmes personnes et décide d’enquêter.

En interrogeant les familles des victimes et en fouillant les chambres de celle-ci, il trouve un indice le conduisant à un village dans lequel il est persuadé de découvrir une piste. Encore lui faut-il un bon appât pour attirer les kidnappeurs et probablement assassins et qui mieux que le jeune coiffeur qui, déguisé en femme, fera une très belle chèvre à attacher au piquet pour attirer le tigre…

Louis Frey nous livre un petit récit policier de 12 700 mots bien dans la veine de ce qui se faisait à l’époque, et ce, malgré une idée de départ pas si inintéressante que cela.

Je passerai sur le fait que c’est en voyant l’apprenti coiffeur que l’idée vient au détective, mais le fait qu’en repassant les images des disparues, celui-ci remarque un trait commun entre plusieurs victimes laissant présager un tueur en série, voilà qui n’est pas dénué d’intérêt.

Malheureusement (mais on ne peut blâmer l’auteur), le traitement qui s’en suit n’est pas à la hauteur du sujet, du moins, est ce qui se faisait à l’époque et dans le genre et dans le format.

Autant sur un roman, au début 1920, l’auteur pouvait faire preuve d’un certain modernisme dans la narration et dans sa plume (relisons les romans d’Albert Boissière, « L’énigme de la malle rouge » de H. J. Magog, par exemple), autant dans un format aussi concis que le fascicule de 32 pages, les styles ont plus mal vieilli.

Pas grave, on sait à quoi s’attendre en lisant un tel titre.

On passera donc sur l’astuce de déguiser un homme en femme sans que personne ne s’en rende compte (vous me direz que cet artifice est encore utilisé de nos jours par certains auteurs ou scénaristes) sur le style un peu désuet et sur certaines facilités inhérentes au format.

Alors, la lecture de ce court récit policier sera plutôt agréable même si elle ne révolutionnera ni la littérature ni le monde du fascicule policier.

Au final, un petit récit policier dans la veine de ce qu’il se faisait au début des années 1920.

Publicité
Commentaires
Loto Édition
Publicité
Loto Édition
  • Parce que l'édition est une véritable loterie dans laquelle il y a beaucoup d'appelés et très peu d'élus, il est grand temps que quelqu'un mette sa plume dans la fourmilière afin de faire connaître aux lecteurs la cruauté du milieu du livre !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Pages
Publicité