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Loto Édition
12 mars 2023

Une ombre dans la nuit

CouvUODLNJe poursuis toujours ma découverte, lentement mais sûrement, de la mythique collection policière fasciculaire « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi.

Mythique, car l’une des toutes premières collections policières fasciculaires (auparavant, c’était plutôt des séries comme « Marc Jordan » ou « Miss Boston ».

Mythique, car l’une des premières collections fasciculaires des éditions Ferenczi qui était déjà probablement la première à pratiquer le fascicule policier avec la série « Marc Jordan » devant concurrencer les traductions de la série américaine « Nick Carter ». Première de très nombreuses collections fasciculaires [policières ou autres] tant chez Ferenczi que chez ses concurrents.

Mythique enfin, car toutes les couvertures sont superbement illustré par le génial Gil Baer.

La fameuse collection « Le Roman Policier » ouvrit ses portes en 1916, les ferma en 1923 [avant qu’une éphémère deuxième série apparaisse] et compta plus de 200 titres signés par de nombreux auteurs, des confirmés, mais aussi d’autres qui y firent leurs armes.

« Une ombre dans la nuit » est le 162e titre de la collection et le second, dans la collection, signé par René Poupon. Il est paru en 1922.

René Poupon est un auteur de littérature populaire très prolifique à qui l’on accorde, entre autres, le pseudonyme de R. Pol Dry.

Des sites [parfois sérieux] annoncent comme date de naissance 1902 et date de mort 1994.

Pourtant, je ne peux m’empêcher de douter sur ces informations du fait que l’auteur aurait alors signé ce titre à seulement 20 ans et, surtout, comme on ne trouve plus trace de lui après 1958, cela voudrait dire qu’il a passé plus de 35 ans sans écrire ???

Bref.

UNE OMBRE DANS LA NUIT

Arthur Liénon, sous-chef de la police de Sûreté, ne se doutait pas, quand lui fut confiée l’enquête sur l’assassinat d’un ancien agent de la police secrète de Moscou, qu’en résolvant cette affaire, il s’attirerait à la fois la gloire et le plus grand des malheurs.

Il faut reconnaître que la lutte contre un ennemi aussi dangereux et fort que celui auquel il allait être confronté n’était pas une sinécure… surtout lorsqu’on n’est pas uniquement animé par le désir de justice…

Lors d’une soirée mondaine chez le marquis de Marzanne, le collier de la comtesse de Velmont a été volé. Heureusement, dans ses relations, le marquis compte un ancien agent de la police secrète de Moscou qui ne tarde pas à repérer, parmi les invités, un individu qu’il connaît fort bien pour l’avoir déjà arrêté dans son pays. Celui-ci a pris une fausse identité et s’apprête à épouser la fille dudit marquis.

Quand le policier moscovite tend un piège au voleur, ce dernier parvient à y échapper non sans éliminer son ennemi.

Le sous-chef de la Sûreté Arthur Liénon est alors chargé d’enquêter sur le crime. Mais le policier est un intime du marquis de Marzanne et, pire, il amoureux de sa fille…

René Poupon nous livre ici un récit de 14 000 mots qui s’inscrit parfaitement dans son époque, tant au point de vue littéraire dans le genre policier.

Effectivement, l’intrigue tourne autour d’immigrés russes, comme beaucoup de récits d’alors et, en plus, mélange les genres policiers, aventures et sentimental, comme il était de coutume également.

Le lecteur a donc le droit à son lot de bons sentiments, enrobés d’un peu d’action et d’aventures, des déguisements, des poursuites, le tout dans un style littéraire un peu suranné [beaucoup ?] qui fait le charme de cette littérature.

Bien évidemment, l’intrigue, du fait du format court, est très simple et linéaire et les personnages assez manichéens quoi que le « méchant » de l’histoire échappe un peu à ce constat.

Pour autant, rien de bien transcendant même si la lecture est agréable.

La seule subtilité ou originalité dans le récit se trouve dans la double enquête. La première, celle de l’ancien agent russe. La seconde, celle de Liénon sur le meurtre du premier.

Au final, un récit dans la veine de ce qu’il se faisait à l’époque et dans la même collection, sans que l’auteur parvienne à hisser son texte au-dessus des autres.

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