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Loto Édition
23 juillet 2023

Le chasseur de mythes : sur la piste de l'Atlantide

41wdFNacYJLDepuis toujours, il me semble, je n’ai jamais marché dans les pas de la foule (elle me fait peur) et, par extension, me suis rarement intéressé à ce qui excite intellectuellement la majorité.

En clair, je n’ai jamais été à la pointe de la mode. Vestimentairement parlant, dans la musique que j’écoute, dans les films que je regarde… dans les livres que je lis.

Du coup, plutôt que d’écouter ce que tout le monde écoute, regarder ce que tout le monde regarde, lire ce que tout le monde lit, je préfère découvrir… une autre musique… un autre cinéma… d’autres auteurs.

Comme je ne lis quasiment que des ouvrages de langue française (car je ne suis jamais certain de lire ce que l’auteur a voulu écrire quand le texte est traduit), j’adore découvrir des auteurs français (ou de langue française) d’hier… mais également d’aujourd’hui.

Ce coup-ci, mon choix s’est porté sur un auteur d’aujourd’hui, Olivier Trouilhet, un intermittent du spectacle qui s’est lancé récemment dans l’écriture de romans.

Et puisqu’il est toujours préférable de suivre une belle histoire (même une mauvaise) par son début, autant faire connaissance avec l’auteur à travers son premier roman : « Le chasseur de mythes : sur la piste de l’Atlantide », un roman d’aventures déjanté.

Le chasseur de mythes : sur la piste de l’Atlantide :

Daniel, simple étudiant animant une chaine YouTube sur les mythes et légendes, voit sa vie basculer lorsqu’un fan de son émission lui fait parvenir un mystérieux carnet pouvant le conduire à la mythique Atlantide.
Le jeune homme qui n’a rien d’un héros hollywoodien se retrouve alors confronté à de terribles dangers : un groupuscule néonazi mené par une hystérique mégalomane, un narcotrafiquant rendu fou par la drogue, des serpents au venin qui rend con, les terribles Indiens Tuladanlos et même des sangliers !
Dans cette aventure épique et délirante qui le conduira des temples mayas mexicains jusqu’au triangle des Bermudes en passant par la forêt tropicale du Honduras sans oublier un petit crochet par les calanques marseillaises (con !), Daniel pourra heureusement compter sur le soutien indéfectible de son nouvel ami Régis, sympathique grande gueule au langage fleuri, plus musclé que futé !

Quand un étudiant ayant une chaîne Youtube consacrée aux mythes et légendes reçoit de la part d’un abonné un carnet évoquant la cité d’Atlantide et pouvant mener à celle-ci, il décide d’organiser une excursion en Amérique du Sud accompagné de son nouvel ami qui ne sera indéniablement pas le cerveau du duo…

Que dire sur ce court roman d’aventures ?

Déjà que le but évident de l’auteur est de se faire plaisir en écrivant.

À partir de ce constat, toute critique devient inutile puisque le but liminaire est atteint : on sent que l’auteur s’est beaucoup amusé durant l’écriture de son roman (ce qui n’est pas le cas de tous les auteurs de tous les romans)…

Aussi bien, je pourrais ne rien ajouter. Mais, puisque le but secondaire de cet ouvrage est d’amuser également les lecteurs, je vais donc tenter d’expliquer mon ressenti à la lecture de ce roman.

Tout d’abord, il faut savoir que je considère comme une fausse bonne idée, dans un roman humoristique, de faire plein de jeux de mots avec les noms de personnages et autres.

Si l’idée est séduisante pour un auteur (Frédéric Dard s’y est également laissé prendre, et ce n’est pas le seul) elle a pour effet de faire décrocher le lecteur que je suis. Et quand je décroche, difficile de me rattraper par la manche.

Aussi, avec des « Jeuhmsenlas » ou « Kakaculcul » ou la tribu « Tuladanslos », c’était mal engagé.

La deuxième chose qui me fit sortir également de ma lecture, c’est le fait que les liens de notes de pages ne fonctionnent pas. Ainsi, pour lire les notes de pages, il faut se rendre à la fin, puis revenir à la page où l’on était avant d’interrompre sa lecture, le tout de manière manuelle. Avec un livre papier, pas de soucis… mais avec un livre numérique, quelle galère. Du coup, étant donné qu’il y a 56 notes de bas de page, j’ai vite abandonné l’idée de les lire au fur et à mesure…

Oui, c’est le souci quand on convertit son texte en ePub à partir du logiciel Calibre… En plus d’ajouter une foule de balises parasites dans le code, il ne sait pas tout faire, apparemment.

Alors, oui, tout le monde n’est pas obligé de savoir coder un ePub (cela prend un peu de temps à apprendre, même si, au final, c’est assez simple) ni d’avoir les moyens de payer un prestataire de service pour le faire.

Le roman étant autoédité puisque, si je ne me trompe, « Planches des Saluts », stipulé comme l’éditeur du livre est en fait une « Compagnie », une association, probablement la compagnie de théâtre de l’auteur.

Bref.

Passons. Je n’ai rien contre l’autoédition à partir du moment où l’auteur fait son maximum pour proposer le meilleur texte dans les meilleures conditions à ses lecteurs.

Ce n’est pas forcément le cas ici, principalement à cause des fameuses notes, mais, bon…

Qu’en est-il du texte ?

D’abord, les personnages principaux sont sympathiques et c’est déjà pas mal, surtout Régis et ses insultes à rallonges.

L’intrigue, quant à elle, est totalement foutraque, mêlant, donc, le mythe de l’Atlantide, des nazis du IVe Reich, des trafiquants de drogue, des tribus indigènes capitalistes, un sanglier débile, des guides vénaux… j’en passe et des meilleurs.

Là encore, l’auteur s’est beaucoup amusé (indéniablement) à inventer son histoire, du coup, c’est le principal.

L’écriture, le style, n’e sont pas indigestes, ce qui, pour un premier roman autoédité est déjà pas mal (ouais, je sais que cela ne sonne pas comme un compliment, pourtant, c’en est un).

Hormis (je sais jamais s’il faut un « h » ou pas) quelques répétitions et quelques coquilles qui n’entachent en rien la lecture, rien à déclarer réellement de ce côté-là si l'on prend en compte, forcément, le genre de l’ouvrage.

En ce qui me concerne, je ne suis pas totalement entré dans le délire, peut-être à cause des défauts évoqués, mais pas que.

J’ai apprécié les quelques références cinématographiques, les bordées d’injures de Régis, mais il m’a manqué beaucoup de choses pour me séduire totalement.

Heureusement, le roman est très court, ce qui m’a encouragé à aller jusqu’au bout. Pas certain que j’en aurais fait autant si le roman s’était étendu sur 600 pages. En fait, il est évident que, dans un tel cas, je ne serais pas allé au bout.

Pour autant, j’ai apprécié la démarche de l’auteur et le fait qu’il ait pris du plaisir à l’écriture suffit à la justifier.

Et j’aime aussi la couverture.

Sachant qu’Olivier Trouilhet a écrit également des pastiches de Sherlock Holmes, peut-être lui redonnerais-je une chance avec l’un des récits mettant en scène le fameux détective…

Au final, un court roman d’aventures déjanté qui, s’il a beaucoup amusé son auteur à l’écriture, n’a pas vraiment eu le même effet sur moi à la lecture. Dommage.

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