Afin que tu vives
Voilà bien longtemps que j’escomptais découvrir la plume de Georges-Jean Arnaud, un auteur majeur de la littérature populaire, du moins par l’immensité de sa production puisqu’il est crédité de plus de 400 romans, principalement dans le genre espionnage, policier et Anticipation pour les éditions Fleuve Noir ou quelques romans érotiques…
Ayant mis la main sur plusieurs de ses ouvrages policiers et espionnage, le problème était de choisir par quel titre j’allais faire la connaissance de l’auteur. N’ayant pas le temps, après une lecture très agréable, de choisir ma prochaine lecture, j’ai décidé de piocher dans les Georges-Jean Arnaud en ma possession et le hasard a voulu que je prenne « Afin que tu vives ».
Le hasard a-t-il eu bon goût ?
Il est utile de savoir que, si je m’étais renseigné sur l’intrigue du roman, je ne l’aurais probablement pas choisi.
Afin que tu vives :
Edith Leblanc passait une existence tranquille dans sa villa cossue de Toulouse, entre sa belle-mère et sa peinture, jusqu’au jour où un couple de jeunes voyous recherchés par la police réussit à s’installer chez elle et fit de sa vie un véritable enfer.
Édith Leblanc, une jeune veuve menant une tranquille existence dans sa villa de Toulouse en compagnie de sa belle-mère, reçoit la visite d’une jeune femme qu’elle a rencontrée aux Beau-Arts et qu’elle désirait peindre. Mais celle-ci n’est pas là pour la beauté de l’art, mais pour se cacher après avoir, avec son petit ami, commis un braquage qui a mal tourné…
Bientôt, ledit petit ami débarque à son tour, menaçant Édith de la balancer comme complice si elle refuse de les abriter…
Que dire, que dire...
Difficile d’adhérer au postulat de départ et à la réaction d’Édith… aux réactions d’Édith, depuis le début jusqu’à la quasi-fin du livre.
Difficile, d’ailleurs, pour un auteur mâle, de se positionner, en tant que narrateur, dans la peau d’une femme et de proposer un personnage à la psychologie féminine crédible…
Car, j’ai eu bien du mal à croire au personnage d’Édith et à ses diverses réactions tout au long du roman.
D’ailleurs, si ce roman n’avait pas été aussi court, je n’aurais probablement pas insisté, préférant m’investir dans une autre lecture plus à mon goût.
Malgré tout, l’ensemble, malgré le fait qu’aucun personnage ne soit attachant et donc que le lecteur ne tremble pour aucun d’eux, n’est pas si indigeste que cela, juste que cela se lit comme on regarderait un feuilleton à la télé en faisant autre chose sans se soucier de suivre réellement l’histoire…
Je dois quand même préciser que le passage concernant le chantage est proche du ridicule…
Au final, un roman dont l’inintérêt de l’intrigue est heureusement compensé par une concision de bon aloi.