La haine dans les veines
J’ai toujours la volonté de découvrir de nouveaux personnages récurrents, même quand ceux-ci sont anciens.
Aussi, je n’hésite jamais, quand la possibilité s’offre à moi, à plonger dans une enquête menée par un héros que je pourrais retrouver dans d’autres affaires si ma première lecture m’en a donné envie.
Le « héros » du jour s’appelle le commissaire Lucien Poirel.
Son auteur : René-Charles Rey, alias Jean Mazarin, né en 1934 à Tunis.
Jean Mazarin créa, pour la collection « Spécial-Police » des éditions Fleuve Noir, le personnage de Lucien Poirel.
Il apparaît une première fois en 1976 dans « La morte du petit matin » et vivra au moins 8 autres enquêtes.
N’ayant pu me procurer ce roman, je fais connaissance avec le personnage et la plume de l’auteur par l’intermédiaire du titre du jour : « La haine dans les veines », le second opus sorti en 1976…
La haine dans les veines :
Quand Edmond Bertrand-Raynaud, un promoteur immobilier en vue, fait intervenir une de ses relations politiques pour que la P.J. enquête discrètement sur un attentat dont aurait été victime Sylvia, son épouse, Masson, le divisionnaire n’y croit pas trop.
Il envoie Lucien Poirel, l’enfant terrible de sa brigade, se rendre compte sur place.
Le policier va découvrir que le promoteur avait été menacé par le comité de défense d’un site sur lequel il veut construire un nouveau village.
Le meneur de ce comité, un professeur gauchiste sur les bords, dénonce à son tour les agissements parfois malhonnêtes de Bertrand-Reynaud.
Mais quand Sylvia est réellement assassinée, Poirel va commencer une enquête sinueuse où surgiront des personnages étranges comme Yseult, une jeune fille exaltée qui hait son propre père, et le bras droit du promoteur qui n’est autre que l’amant de son épouse.
Quand on apprendra en outre que 80 millions anciens se sont envolés dans l’affaire, il semblera encore plus urgent de trouver un coupable parmi tous ces gens pour lesquels la mort de Sylvia semble avoir été une délivrance.
Lucien Poirel, commissaire de la PJ est envoyé pour enquêter sur l’accident de la femme d’un promoteur immobilier influent, celui-ci pensant que sa femme a été victime d’un attentat visant à le déstabiliser. En effet, le promoteur a pour projet de construire un nouveau village sur un lieu que les écolos désirent protéger à tout prix et il a reçu une lettre de menace de la part d’un groupe d’activistes verts.
Mais Lucien Poirel se rend vite compte que la moto a été percutée à l’arrêt et commence à se poser des questions.
Quand la femme du promoteur est assassinée d’un coup de feu, les choses se compliquent.
Difficile, pour moi, d’avoir un avis définitif sur ce roman probablement pas lu dans les meilleures conditions.
Pourtant, ce très court roman se lit très facilement et si Lucien Poirel est mis en avant, c’est finalement son inspecteur pied-noir, Gilbert Catania qui attire l’attention et l’adhésion du lecteur.
La plume de Mazarin est plutôt agréable et met en scène une intrigue un peu trop classique, bien que l’auteur ait tenté de la complexifier. De plus, le titre est un peu trop significatif à mon goût.
Mais cette lecture m’a encouragé à poursuivre ma découverte du personnage, malheureusement, toujours pas dans l’ordre d’écriture puisque je m’attaque, dans la foulée, au 5e opus de la série.
Au final, un court roman policier agréable à lire, à l’intrigue faussement complexe et au personnage principal manquant un petit peu d’épaisseur à mon goût, du moins, pour le moment.