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Loto Édition
3 décembre 2023

Le poison inconnu

CouvLPILa littérature populaire, notamment celle fasciculaire, pullule d’auteurs méconnus, voire inconnus…

Des auteurs dont on ne sait rien, des pseudonymes dont on n’a pas identifié l’auteur se cachant derrière… les informations nous manquent sur ceux qui ont pourtant écrit tout un pan de notre culture littéraire.

Parmi ces auteurs, je reviens ici évoquer l’un que j’avais déjà abordé à travers sa série « Florac et La Glu » : Marcel Vigier.

De lui, on ne sait pas grand-chose si ce n’est quelques-uns de ses pseudonymes : H. de Luray, Jean de (ou du) Valbenoît et Jehan de Fougereuse.

Apparemment, sa carrière littéraire débute en 1916, probablement avec « La lettre mortelle » la première aventure de son duo composé des enquêteurs Florac et La Glu.

On ne sait quand il arrête d’écrire, mais on peine à trouver des titres signés par lui après 1935 (si on excepte les rééditions).

Bref.

« Le poison inconnu » est un titre initialement paru en 1921, dans la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi, entre deux titres mettant en scène son fameux duo.

LE POISON INCONNU

Le docteur Ferrand est inquiet. Son patient, le riche M. Herbelin, aurait dû se remettre de ses soucis cardiaques grâce au traitement qu’il lui a prescrit.

Pourtant, au matin, l’état de celui-ci s’est fortement dégradé.

Craignant le pire et, surtout, une intervention humaine, le médecin fait appel au détective Savigny pour qu’il mène son enquête.

Savigny se méfiant de tout le monde, même de son client, infiltre son assistant auprès de M. Herbelin en tant qu’infirmière…

Le docteur Ferrand est inquiet pour son patient, le vieux et riche M. Herbelin, qui souffre d’un problème cardiaque qui a évolué négativement brutalement malgré le traitement mis en place. Il fait alors appel au détective Savigny pour mener une petite enquête. Le détective fait en sorte d’infiltrer son jeune assistant sous le costume d’une infirmière afin de surveiller le patient et les personnes gravitant autour de lui : la femme de charge et son enfant de 14 ans.

Avec ce récit d’un peu plus de 16 600 mots, Marcel Vigier nous propose une intrigue assez classique pour un texte de ce format et de cette époque avec cette histoire d’empoisonnement.

Dès les premiers moments de l’enquête, le nombre de coupables se réduit rapidement à deux, et le lecteur se doute bien de l’identité de l’assassin.

Marcel Vigier, à travers l’enquête de son détective, propose un troisième suspect grâce à un rebondissement relativement peu crédible.

Du coup, la surprise n’est pas bien grande (pour le lecteur) à la découverte de la vérité d’autant que quelques indices étaient glissés précédemment.

Pas très grave, on ne lit pas ce genre de texte pour subir un suspens impitoyable même si j’aurais aimé une intrigue un peu plus complexe.

Mais rappelons que nous sommes en 1921 et que, pour l’époque et pour un récit de cette taille, le lecteur n’a pas à se plaindre.

Ici, pas de situations rocambolesques à coups de déguisements à part celui du jeune assistant de Savigny qui va se déguiser en infirmière.

Une intrigue linéaire et un peu convenue qui met en scène des personnages manichéens à souhait, comme en écrivaient les auteurs pour cette collection.

Au final, un petit récit policier à l’intrigue simple et qui souffre des défauts inhérents au genre, au format et à l’époque.

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