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Loto Édition
17 décembre 2023

X, L'Infernal

 

CouvXLIJe poursuis ma découverte des récits composant l’une des toutes premières, si ce n’est la première, collection fasciculaire policière française : « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi…

Cette collection entre 1916 et 1923 proposa aux lecteurs plus de 200 titres aux lecteurs avant de revenir entre 1926 et 1927 pour une seconde salve de 39 titres.

Ces fascicules, pour la plupart très difficiles à trouver et pour certains à ce point impossible à dénicher que l’on en ignore jusqu’au titre, furent écrits par divers auteurs dont certains spécialistes de la littérature fasciculaire comme Marcel Priollet, Rodolphe Bringer, Georges Grison… Même Georges Simenon a posé sa pierre à l’édifice avec un titre signé Christian Brulls : « Nox l’insaisissable »…

Mais tous n’ont pas eu les honneurs connus par Simenon et si quelques-uns (dont Rodolphe Bringer) connurent une certaine notoriété, la plupart sont demeurés dans un certain anonymat qui fait que, parfois, l’on ne sait rien de ces auteurs si ce n’est quelques-uns de leurs pseudonymes grâce aux rééditions ou à l’utilisation de certains personnages récurrents…

C’est le cas de René Poupon… Du moins si on ne se fie pas aux informations avancées sur Wikipédia, informations qui me semblent totalement erronées (ce qui ne serait pas la première fois concernant les auteurs de la littérature populaire).

Bref, personnellement, je préfère penser que je ne sais rien de René Poupon, si ce n’est une liste impressionnante de probables pseudonymes (R. Pol Dry, Eric Ruthless, Léopold Rémond…) et production encore plus impressionnante…

« X, l’infernal » est un fascicule paru initialement en 1927 dans la collection « Le Roman Policier » et réédité dans les années 1930 dans la collection « Police et Mystère » des mêmes éditions Ferenczi…

X, L’INFERNAL

Le célèbre détective Marc Dary est embauché par Charles Delinières, un riche banquier craignant pour son existence.

Ce dernier a reçu une lettre de chantage signée d’un X… réclamant une forte somme et lui promettant, en cas de refus, de le tuer en stipulant le moment précis de son exécution.

Mais Marc Dary est confiant, il a pris toutes les précautions pour que personne ne puisse atteindre son client et, en plus, il a chargé Hugues, son jeune assistant, de veiller sur le coffre-fort de celui-ci…

Pourtant, quand l’heure fatidique sonne, Charles Delinières s’écroule sans vie sur son bureau… Dans le même temps, Hugues est agressé par-derrière et l’argent est dérobé…

Dès lors, Marc Dary n’aura de cesse de poursuivre cet X… infernal ne se doutant pas qu’il a engagé une lutte à mort avec le plus redoutable des ennemis…

Le célèbre détective Marc Dary est chargé, par un banquier, de le protéger suite à la réception d’une lettre de menaces lui réclamant une forte somme en échange de sa vie. La missive est signée « X… ».

Comme Dary a eu vent d’une affaire similaire, avec lettre portant même signature, et dans laquelle la victime de chantage est décédée, il prend le cas très au sérieux.

Aussi s’est-il assuré de toutes les précautions pour qu’à l’heure fatidique évoquée dans la lettre, l’X… n’ait aucune possibilité pour atteindre son client ni pour voler son argent…

Et pourtant, à l’heure précise le banquier s’écroule mort et Hugues, l’assistant du détective, est agressé dans la pièce du coffre-fort et l’argent est dérobé sans que personne n’ait rien aperçu ni compris comment X… l’infernal a agi…

René Poupon débute son court récit d’un peu plus de 16 000 mots sur les chapeaux de roues enchaînant en quelques lignes un meurtre en chambre close et un vol impossible.

Et l’auteur passera tout le reste du texte à mettre son détective dans une position un peu indélicate du fait qu’il se fait ridiculiser chaque fois par cet X… infernal.

Bien évidemment, le lecteur d’aujourd’hui aguerri à la littérature policière devine très rapidement comment le meurtre a eu lieu (l’auteur sème quelques indices) ainsi qu’il se doute tout aussi rapidement de l’identité de l’infernal X…

Mais toute la lecture (outre suivre les mésaventures du détective) se passe à se demander si l’auteur va nous tirer un lapin du chapeau (ce qui est plus facile qu’un chapeau du lapin) pour nous proposer une autre solution.

D’ailleurs, sans révéler le pot aux roses, René Poupon va s’y efforcer, mais est-ce une fausse piste ou bien la bonne, vous le saurez en lisant ce titre.

René Poupon fait montre ici d’une certaine maîtrise, ce qui est notable vu sa jeunesse au moment de l’écriture ce récit (si sa date de naissance est bien celle annoncée) et mène son récit d’une plume intéressante.

L’ensemble est plaisant à lire pour peu que l’on apprécie le style de l’époque et que l’on ne soit pas à la recherche d’un suspens absolu et d’une violence gore dont sont inondés les thrillers actuels.

Au final, un bon, un très bon récit policier qui est, pour une fois, à cette époque, totalement dénué de sentimentalité amoureuse bien qu’il soit empreint de fortes amitiés…

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