Haine de femme
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Il était temps, pour moi, de replonger dans les aventures de « Miss Boston, la seule détective-femme du monde entier », une série écrite par Antonin Reschal et parue en 1912.
Cette série ne compte à l’origine que 20 fascicules de 32 pages, double colonne, et avait pour ambition de concurrencer la série américaine « Nick Carter » dont les traductions avaient fort succès en France depuis 1906…
Malheureusement, la série ne trouva probablement pas son public, expliquant qu’elle s’arrête au bout de seulement 20 épisodes…
Antonin Reschal (1874-1935) était un homme de presse et un écrivain qui, dans ses divers métiers, mettait la femme en avant, pour son caractère ou pour ses charmes.
Miss Boston eut pour première mission de trouver l’assassin de Sherlock Holmes et fut confrontée, comme Nick Carter, à des méchants récurrents, d’épisode en épisode.
« Haine de femme » est le 15e opus de la série.
HAINE DE FEMME
Quelle surprise, pour Miss Boston, la seule femme détective du monde, de recevoir une malle venant de Philadelphie !
Mais l'étonnement est plus grand encore en constatant que celle-ci contient un cadavre.
Qui a bien pu lui adresser un tel présent ?
Miss Boston se lance immédiatement sur la piste de l’expéditeur sans se douter que son enquête va la confronter à l’un de ses pires ennemis…
Miss Boston reçoit une malle venant de Philadelphie. Celle-ci contient le cadavre d’un policier. Pour découvrir qui lui envoie ce présent, elle va suivre la piste de la malle, qu’elle découvre avoir été achetée à New York. En remontant cette piste, elle se rend compte que l’expéditeur est un vieil ennemi : l’homme invisible, échappé de prison le jour de son exécution.
On retrouve donc Miss Boston dans une nouvelle aventure… aventure qui fait suite aux précédentes puisque l’ennemi du jour n’est autre que Plock, alias l’homme invisible, le chef de la « Bande aux cent mille bras »…
L’épisode s’inscrit parfaitement dans la veine des précédents, avec l’inspecteur Sokes qui épaule la jeune femme et n’est pas sans rappeler, dans le style, le genre et le format, les aventures de Nick Carter dont la série s’inspire.
Il est assez étonnant de constater que Miss Boston n’eut pas le succès escompté alors que pas grand-chose ne la différencie de Nick Carter, si ce n’est que c’est une femme et qu’elle a moins de lieutenants que l’Américain.
Peut-être les aventures de Miss Boston pèchent-elles un peu par leurs démesures comparées à celles du détective américain qui baignait souvent dans des aventures rocambolesques aux multiples rebondissements faisant intervenir des machines démoniaques et des inventions fantastiques.
Peut-être, également, les méchants ne sont pas assez machiavéliques par rapport aux ennemis de Nick Carter (le professeur Quartz, par exemple).
Bref, qui aime les aventures de Nick Carter devrait apprécier celles de Miss Boston et inversement.
Au final, un épisode dans la veine des précédents et qui « singe » parfaitement l’original que fut Nick Carter.