Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Loto Édition
19 mai 2024

Poulet à la diable

Parfois, mais pas souvent, je dois l’avouer, il m’arrive de me plonger dans des romans policiers autoédités parce que l’autoédition, pour moi, n’est pas rédhibitoire et que c’est une façon, pour certains auteurs, de proposer autre chose alors que la plupart des éditeurs, eux, préfèrent les textes qui ne sortent pas des sentiers battus, car ils sont, selon eux (et malheureusement ils ont raison) plus fédérateurs donc plus vendeurs.

Cette fois-ci, mon choix s’est porté sur « Poulet à la Diable », la première enquête de Bénédict Lorfeuvre, de Nicolas Pellolio…

L’auteur est suisse et a un parcours atypique et éclectique, dont une passion pour l’ésotérisme.

En matière d’écriture, il semble que ce même éclectisme le guide puisqu’il écrit aussi bien des romans noirs, des romans d’aventures, des livres sur l’ésotérisme, des romans policiers.

Et c’est dans cette dernière catégorie que j’ai pioché ma lecture avec « Poulet à la Diable » la première enquête de l’ex-policier devenu détective Bénédict Lorfeuvre…

Poulet à la Diable :

Pour le commissaire Bénédict Lorfeuvre, la paperasse de l’administration policière des années soixante est un vrai calvaire. Pour coffrer un truand, il faut remplir quinze documents, et plus moyen de mener un interrogatoire musclé ! C’est décidé, il démissionne pour créer sa boîte de détectives privés et travaillera avec son ancienne PJ ! Et pour leur première collaboration, pas de jolies mousmés en perspective, mais une bonne sœur, couteau planté dans le dos et le feuillet d’une mystérieuse organisation dans la poche. Flanqué de ses deux comparses de toujours, Racicot et Paillefer, Bénédict devra rapidement se triturer les méninges pour faire face à une liste de victimes qui augmente de jour en jour. Que veut dire ce symbole surmonté du sigle MÂNRA ? Le meurtre est-il le résultat de quelques fanatiques ou une organisation criminelle s’est-elle insérée dans la société ? Avec Poulet à la Diable, retrouvez un polar rétro à l’humour décapant, où le chaos n’épargne personne…

Le commissaire Bénédict Lorfeuvre vient de prendre sa retraite pour pouvoir se lancer dans le métier de détective et coopérer avec la police comme il en est convenu avec son remplaçant.

Mais sa première affaire ne va pas être simple puisqu’une bande satanique a décidé de mettre la Société en émoi en assassinant des gens à tour de bras…

Que dire de ce roman… j’ai bien du mal à choisir mes mots tant j’ai l’impression que mes « compliments » seraient péjoratifs…

Dire que ce n’est pas mal écrit sans être transcendant (même si je trouve qu’il y a un peu trop de répétitions de mots qui auraient facilement pu être évitées).

Dire que l’histoire n’est pas indigeste sans être géniale ?

Dire que les personnages ne sont pas détestables sans être attachants ?

Bref, que des « compliments » qui ne raviraient probablement pas l’auteur.

Si je disais que j’ai lu le livre sans qu’il me tombe des mains comme beaucoup de romans policiers actuels (même certain à succès) ne suffirait probablement pas à ravir Nicolas Pellolio.

Si j’ajoute que, pour un roman autoédité, ce n’est pas si mal, pas certain que cela le satisfasse également.

Pourtant, malheureusement, je ne pourrais être dithyrambique tant le mot qui me vient à l’esprit est « moyen ».

Car tout est moyen dans ce roman sans que rien n’élève ou n’abaisse le niveau.

Le style de l’auteur est moyen ; l’intrigue est moyenne ; les personnages sont moyens.

Du début à la fin, j’ai eu l’impression que, dans chacun de ces domaines, il me manquait quelque chose.

D’abord, j’ai été perturbé que l’histoire se déroule dans les années 1960.

À chaque fois qu’un auteur décide de faire se dérouler son histoire dans le passé, j’ai la fâcheuse tendance à en chercher le pourquoi.

Car il doit y avoir une raison à ce choix, mais laquelle ?

Et cela perturbe ma lecture à coup sûr.

Mais là n’est pas la seule raison.

Cette histoire de secte satanique… pourquoi pas. Mais les réactions des divers protagonistes me semblent si naïves, un peu comme si un gamin me racontait avec excitation une histoire qu’il avait inventée sans se rendre compte que son histoire n’a rien de génial.

Comme quelqu’un qui a un sourire de satisfaction après avoir sorti une blague qui ne fait pourtant rire personne.

Bref, voilà un roman que j’aurai plutôt imaginé de la plume d’un jeune écrivain (jeune dans le métier et en âge) prometteur, certes, mais dont ni la plume, ni l’art de la narration, ni l’art de l’intrigue ne seraient aboutis.

Pas vraiment des compliments, tout cela, n’est-ce pas ?

Et pourtant, que j’en ai abandonnés des romans policiers issus de plumes bien plus reconnues…

Mais le fait que j’ai terminé celui-ci ne serait probablement pas un compliment suffisant pour un auteur…

Au final, un roman policier qui manque de maturité de la part d’un auteur pourtant mature…

Publicité
Commentaires
Loto Édition
Publicité
Loto Édition
  • Parce que l'édition est une véritable loterie dans laquelle il y a beaucoup d'appelés et très peu d'élus, il est grand temps que quelqu'un mette sa plume dans la fourmilière afin de faire connaître aux lecteurs la cruauté du milieu du livre !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Pages
Publicité