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Loto Édition
26 mai 2024

Sherlock Holmes et les vierges de glace

J’ai quasiment appris à lire, du moins à apprécier la lecture, avec les aventures de Sherlock Holmes écrites par Conan Doyle au point d’avoir dévoré le Canon dans ma jeunesse puis à avoir passé des années à chercher de bons pastiches…

Et il faut dire qu’en matière de pastiches, on ne manque pas de quantité, même si la qualité n’est pas toujours au rendez-vous.

Si j’ai lu beaucoup de ces pastiches, j’ai eu souvent tendance à me concentrer sur ceux issus de la plume d’auteurs francophones.

J’ai ainsi lu les romans d’Alexis Lecaye, de René Réouven… mais aussi, plus récemment, ceux de Jean-Noël Deletang (enfin, juste un, cela m’a suffi).

Mais j’ai également découvert le seul cas de pastiche avant l’œuvre avec « Maximilien Heller » d’Henry Cauvain, un livre présentant un personnage avec toutes les caractéristiques de Sherlock Holmes, mais sorti 17 ans avant « Étude en rouge »…

Bref, tout cela pour dire que je suis plutôt coutumier du fait, mais rarement enthousiasmé par ces pastiches (excepté ceux de René Réouven et d’Henry Cauvain).

Alors, cette fois-ci, j’ai décidé de me confronter à « Sherlock Holmes et les vierges de glace » de Sophie Carillo.

Je dois d’abord dire que la démarche de l’auteur ne semble pas motivée par l’aspect commercial d’utiliser le nom du célèbre détective à la pipe puisque Sophie Carillo semble être une holmésienne de longue date.

Sherlock Holmes et les vierges de glace :

Alors que l’affaire Jack l’Éventreur semble appartenir au passé, chacun s’étant persuadé de la mort de l’insaisissable tueur, le quartier de Whitechapel devient à nouveau le théâtre de crimes effroyables. Le corps des femmes retrouvées n’est pas celui de prostituées, mais, portant les mêmes blessures que celles infligées par Jack, l’opinion publique et les limiers de Scotland Yard s’interrogent : l’Éventreur se serait-il remis en quête ? L’inspecteur Lestrade qui diligente l’enquête ne sait que penser… Concernant le tueur de Whitechapel, ses supérieurs ont imposé aux Londoniens une vérité que certains réfutent, laissant planer un doute sur l’identité véritable de l’assassin dont nul ne connaît le visage. Seul Sherlock Holmes – que les autorités avaient sciemment écarté de cette grande affaire criminelle – peut lui venir en aide et lui éviter de saborder sa carrière.

Sherlock Holmes est confronté à une nouvelle vague de crimes ressemblant à ceux de Jack L’Éventreur à la suite de la demande d’une jeune Française de retrouver sa sœur mystérieusement disparue après avoir accepté un poste dans une famille anglaise…

Que dire, que dire de ce pastiche ?...

En fait, plusieurs choses me choquent dans ce roman à commencer par certaines fautes énormes qui m’ont explosé à la figure (pourtant, je ne suis pas du genre à les chercher, pas assez bon en orthographe pour cela).

En plus de phrases à la construction plus que bancale, je me suis retrouvé à deux reprises face à des trucs du genre (ce ne sont pas les mots exacts, mais l’esprit de la faute y est) « Ce truc vous permettrez de… » avec un verbe accordé au complément d’objet indirect et non au sujet de la phrase… C’est gros, quand même, surtout pour un roman dont l’auteur cite et remercie la correctrice à la fin (pas sûr que cela lui fasse de la bonne publicité).

Autre chose qui m’a froissé, c’est de constater que Sophie Carillo rend Sherlock Holmes sympathique, notamment envers Watson, n’hésitant pas plusieurs fois à le féliciter et s’excusant platement auprès de lui au point de trouver des « pardon » et autres synonymes au moins cinq fois dans la même phrase.

Pour le reste, je ne me souvenais pas qu’Holmes fumait aussi des cigarettes et c’est apparemment le cas, mais un peu trop souvent, à mon sens, dans ce roman.

Enfin, c’est vendeur de surfer sur la vague de Jack l’Éventreur, mais, du coup, cela ne fait que mettre en avant que Sherlock Holmes ne s’est pas occupé de l’affaire à l’époque. Difficile de croire qu’un détective de cet acabit, face au plus grand mystère criminel de ces deux derniers siècles qui continue à exciter les spécialistes et les autres de nos jours, ne se soit jamais penché sur le dossier. La raison invoquée ? Personne ne le lui a demandé… super.

Bref, passons.

L’histoire en elle-même est assez simple, bien trop pour un tel détective et, en plus, Sherlock Holmes, si mes souvenirs sont bons, n’explique pas ou peu, comment il en a trouvé la solution.

Alors, que retirer de ce pastiche ?

Bah, pas grand-chose. C’est un pastiche de plus dans la longue liste des pastiches. Un pastiche ni pire que la plupart d’entre eux, mais surtout pas meilleur.

D’ailleurs, si je devais me replonger dans un pastiche déjà lu, mon choix se porterait incontestablement sur un des nombreux écrits par René Réouven, un holmésien également, mais un holmésien bien plus respectueux du Canon…

Au final, un pastiche de Sherlock Holmes de plus. Pas le plus mauvais, mais loin d’être le meilleur non plus.

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