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Loto Édition
14 juillet 2024

Le Fou

Le problème, quand on parle d’une série littéraire méconnue ou inconnue du grand public, c’est qu’il faut, à chaque épisode, recontextualiser le personnage récurrent et l’auteur…

Je me plie donc une nouvelle fois à cette obligation en résumant la genèse de Léon Mardoche, un personnage né de la plume d’Henri Picard.

Mais, d’abord, parlons de l’auteur.

Des Henri Picard, il n’en manque pas, même chez les auteurs, et je ne sais duquel il s’agit puisque les dates d’éditions des textes ne correspondent à aucun d’eux.

Alors, concentrons-nous sur le personnage : Léon Mardoche.

Je trouve des premières traces de celui-ci en 1929 dans un magazine québécois, dans de courts récits, puis dans les années 1930 dans un journal français. Suivent des contes dans des journaux suisses au début des années 1960.

Enfin, dans d’autres journaux suisses, entre 1966 et 1972 paraissent, sous forme de feuilletons, 6 courts romans (entre 20000 et 32000 mots) dont quatre confrontent le commissaire Léon Mardoche à son « inconnu », un voleur aux multiples identités.

Pour compléter, je préciserai que Léon Mardoche, dans les années 1930, était détective et que dans les derniers récits, est devenu commissaire de la PJ.

Il est temps de passer au texte du jour, qui est probablement le dernier publié mettant en scène Léon Mardoche, mais aussi son inconnu.

« Le Fou » a été publié dans un journal suisse en 1972 sous forme de feuilleton et en 20000 mots, conclut la lutte entre Léon Mardoche et son inconnu.

LE FOU

« L’inconnu », le mystérieux cambrioleur aux multiples identités pourchassé pendant des années par le commissaire Léon MARDOCHE est mort… du moins pour le public, ainsi que les différentes personnalités en vue que celui-ci a endossées.

Secret d’État, ses révélations pourraient nuire à des gens haut placés…

Il est désormais interné dans un hôpital psychiatrique sous le nom de M. Lambert.

Mais « l’inconnu » n’a pas dit le dernier mot et, après avoir tenté de passer par les voies légales pour obtenir un bon de sortie, il est bien décidé à se l’accorder, de gré ou de force…

Après avoir été arrêté par le commissaire Léon Mardoche, l’inconnu a été interné dans un hôpital psychiatrique, ne pouvant être emprisonné pour ses crimes sans que la publicité faite à ses différentes identités ne nuise à différentes personnalités qui s’étaient liées d’amitié avec l’un ou l’autre des personnages qu’il incarnait.

Il est donc, pour tous, M. Lambert, un ancien instituteur devenu fou…

Mais l’inconnu cherche à profiter du silence sur ses anciens agissements pour se faire libérer en démontrant qu’il a toute sa raison.

Seulement, en constatant que les hautes instances bloquent ses demandes, il décide de s’évader.

S’étant lié d’amitié avec un autre homme interné à tort à la suite d'un complot ourdi contre lui par sa jeune belle-sœur désireuse de s’approprier sa fortune, l’inconnu lui promet de le venger dès sa sortie…

On retrouve donc pour la dernière fois et l’inconnu et Mardoche (même si celui-ci intervient tardivement et très peu).

La première partie du récit nous conte la vie de M. Lambert, alias l’inconnu, dans l’hôpital psychiatrique puis son évasion tandis que la seconde nous dévoile la vengeance qu’il a mise en place pour laver l’honneur de son ami et le faire libérer.

On peut d’ailleurs s’étonner de certaines méthodes employées par l’inconnu dans ce plan, et qui semblent bien éloignées du gentleman qu’il faut dans les précédents épisodes.

Mis à part cela, pas de réelle chasse à l’homme, ici, de la part de Mardoche, puisqu’il apparaît très peu et n’apprend que tardivement que son inconnu était interné sous son identité de Lambert.

C’est donc vraiment l’inconnu qui tient la vedette dans cet ultime volet qui, pour le coup, clôt définitivement la courte série qui s’apparente à un grand roman d’environ 100000 mots…

On n’en saura donc pas plus sur Léon Mardoche, que l’auteur, durant les quatre épisodes, aura très peu décrit, à peine physiquement, pas du tout sur les autres aspects de sa vie ou de son métier.

Quant à l’inconnu… sa véritable identité, il vous faudra lire l’ensemble, pour la connaître… ou pas.

Pris d’un point de vue uniquement littéraire, cet épisode, ainsi que la série, ne marqueront pas les lecteurs même si l’ensemble se lit agréablement, et ce sera véritablement dans ma quête des textes autour du personnage que l’exaltation aura été la plus grande.

Cependant, si on ne peut pas toujours découvrir des pépites dans la littérature populaire, il faut parfois se contenter de lectures plaisantes, ce qui est le cas présentement.

Au final, ma quête autour de Léon Mardoche aura été enthousiasmante et si je dois quitter le commissaire sur un dernier récit, je vais maintenant replonger dans le passé du personnage pour le découvrir dans des micronouvelles plus ou moins anciennes (ce que j’avais déjà entrepris avant de faire la connaissance de « l’inconnu de Léon Mardoche ».

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