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Loto Édition
6 octobre 2024

Sept meurtres

Le monde de la littérature fasciculaire de la première moitié du siècle dernier est peuplé de quelques auteurs connus (Simenon, Dard, Amila), mais la plupart, au mieux, sont appréciés par les aficionados du format, sinon méconnus, voire totalement inconnus.

Écriture sous pseudonyme que l'on n'a jamais reliée à son auteur ou tout simplement auteurs sur lesquels on ne sait rien ou presque, voilà des décennies et des décennies que des amateurs éclairés fouillent cette paralittérature, les divers registres d'auteurs, d'État civil, ou les papiers laissés par les maisons d'édition après leur mort, à la recherche de la moindre information sur ces obscurs auteurs.

Parmi ceux-ci, un A. Clouet, que l'on retrouve aussi bien dans diverses collections des éditions Ferenczi (« Police », « Police et Mystère », « Roman d'aventures »), que chez d'autres éditeurs tels Rouff, ou l'Édition du Livre Moderne.

Mais c'est chez Ferenczi, dans la collection « Police et Mystère » que l'on trouve le titre du jour : « Sept meurtres » publié sous la forme d'un fascicule de 64 pages en 1939.

Sur l'auteur, les informations nous viennent d'un illustre passionné qui nous a quittés il y a quelques années :

André Clouet (1901-1948) pour pseudonyme Léon Caudret.

C'est mince, mais déjà plus que pour beaucoup d'auteurs de la littérature fasciculaire de l'époque.

Sept meurtres :

Sept scientifiques ont été assassinés à l'aide d'une méthode révolutionnaire, une petite bombe glissée dans la poche et déclenchée à distance.

Gustave Laroque, surpris en train de glisser une bombe, refuse de parler et, lors de son procès, affirme que s'il parle, son commanditaire le fera tuer, sinon, il le fera libérer.

Mais il finit par craquer et au moment de tout dévoiler, il s'écroule, foudroyé par une balle dans la tempe.

Des assassinats marquants à coup d'explosif, un suspect abattu en plein tribunal sans que personne n'ait rien vu ni entendu...

Oui, j'ai bien conscience d'être un peu succinct dans mon résumé, mais je dois avouer qu'écrivant celui-ci quelques jours après ma lecture, je ne me souviens plus très bien de ce que j'ai lu tant ma lecture ne fut pas réellement agréable.

Non pas que l'écriture de A. Clouet soit indigente ou indigeste, mais l'intrigue, de par la technicité sur laquelle elle s'appuie, est datée et l'auteur ne choisit jamais la direction vers laquelle tourner son récit ni le style à aborder.

Celui-ci débute dans un style un peu journalistique pour évoquer l'affaire et les meurtres.

Puis il passe à un style procédurier pour évoquer les interrogatoires et le jugement du suspect.

Enfin, seulement en dernier et bien tardivement, on passe réellement au récit policier avec l'enquête, qui aurait dû être la partie la plus intéressante du texte.

Malheureusement, cette enquête n'offre rien de particulier au lecteur et on assiste au dénouement sans jamais avoir été enthousiasmé ni par la plume de l'auteur, ni par les personnages, ni par l'intrigue, ni par rien.

Dommage.

Au final, une première rencontre avec A. Clouet décevante. À savoir si je donnerai une seconde chance à l'auteur...

 

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  • Parce que l'édition est une véritable loterie dans laquelle il y a beaucoup d'appelés et très peu d'élus, il est grand temps que quelqu'un mette sa plume dans la fourmilière afin de faire connaître aux lecteurs la cruauté du milieu du livre !
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