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Loto Édition
8 décembre 2024

Le Rapide de l'Arizona

J'arrive à la fin des aventures de Miss Boston d'Antonin Reschal avec cet antépénultième épisode, le 18e de la série : « Le Rapide de l'Arizona ».

Pour rappel, la série « Miss Boston » est parue en 1910 aux éditions Albin Michel.

Son intitulé exact est : « Miss Boston, la seule détective femme du monde entier ».

Elle compte 20 épisodes, 20 fascicules double-colonne.

Elle est sensée surfer sur le succès des traductions des aventures du détective américain Nick Carter qui, après des décennies de succès outre-Atlantique, conquirent les lecteurs de France et D'Europe à partir de 1906.

L'auteur, Antonin Reschal (1874-1935) est un homme de presse et écrivain dont l'œuvre entière tourne autour de la femme (magazines photos, romans policiers, romans érotiques...).

LE RAPIDE DE L’ARIZONA

L'Arizona Railway réputée pour le transport de métaux précieux est la cible d'une série d'attaques audacieuses. Sept fois, le rapide a été pris d'assaut par une bande de cowboys impitoyables, laissant derrière elle une traînée de victimes et des pertes financières considérables.

Face à l'incapacité des autorités locales à mettre fin à ces crimes, la compagnie minière se tourne vers la célèbre détective Miss Boston.

Celle-ci va se lancer, en compagnie de l'inspecteur Sokes, dans une enquête périlleuse qui la conduira au cœur des savanes sauvages de l'Arizona.

On retrouve donc Miss Boston lancée dans une nouvelle enquête qui, cette fois-ci, va la conduire sur la piste d'une horde de cow-boys qui dévalisent des trains transportant de l'or pour le compte d'une Compagnie minière.

On voit donc une nouvelle fois le parallèle que Reschal fit avec les aventures de Nick Carter dont il s'inspira.

Effectivement, si les deux détectives avaient pour principal terrain de jeux les rues des grandes villes et si, souvent, ils avaient un ennemi machiavélique revenant sur plusieurs épisodes, il leur arrivait également de se retrouver, pour le besoin de leur travail, dans les plaines arides, dans les campagnes et à devoir lutter qui contre des cow-boys, qui contre des Indiens.

On notera également la propension de Reschal (tout comme le faisaient les divers auteurs des aventures de Nick Carter) à encenser son héroïne en lui accordant toutes les qualités du monde même quand, en fait, elle faisait des conclusions accessibles à des enfants de cinq ans.

Cela peut être un peu risible, parfois lassant, mais c'est le genre et l'époque qui veulent cela, car on retrouve ce défaut dans d'autres " parodies " des aventures de Nick Carter comme la série " Marc Jordan " ou même " Martin Numa "...

Cependant, comme pour Nick Carter, les aventures de Miss Boston ne sont jamais plus intéressantes que quand elles se déroulent en milieu urbain et, si possible, face à un némésis charismatique, ce qui est loin d'être le cas ici puisque le coupable aurait pu être identifié par un enfant de 6 ans aidé de son jeune frère de 5 ans.

Bref, pas la meilleure aventure de Miss Boston, certes, mais on retrouve le charme suranné des récits de détectives de l'époque, et cette madeleine de Proust fonctionne toujours un peu.

Au final, Miss Boston est faite pour enquêter dans les rues de la ville et les plaines de l'Arizona sont un trop grand terrain de jeu pour elle. Dommage.

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